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    Jean, Thomas Durand de la paroisse de Roussay. 

    Blessé au combat de la Roche-Servière en 1815

     

     

     

     Jean Durand.... En 1815 « Le retour des Bourbons fit éclater dans la Vendée, des transports de joie qui approchaient du délire. La nouvelle s'en était répandue avec une rapidité incroyable, au moment même où, fatiguée de la tyrannie, cette fidèle contrée était à la veille d'arborer son vieux drapeau. « Des cris d'amour et de joie s'élevèrent alors de cent mille chaumières ; un seul jour avait effacé les malheurs de vingt cinq années de deuil ». Comte de Quatrebarbes, Une paroisse Vendéenne sous la Terreur.

     

      Dans ce transport de joie, les combattants Vendéens et les blessés boivent à la santé du Roi... et Jean-Thomas Durand choque son verre avec ses camarades de combat.

        Jean-Thomas Durand est né et a été baptisé le 6 septembre 1782 à Roussay en Anjou. Il est le fils de Joseph Durand, tisserand et de Perrine Neau. Le parrain a été Thomas Durand son cousin et la marraine Jeanne Boissinot.  

      En 1815 il rejoint l'armée Royaliste en qualité de Sergent-Major et est blessé au bras gauche. Il reçoit du Roi un titre de Reconnaissance et dépose une demande de pension le 10 février 1824.

     

     « A Roussay le 10 février 1824 – Durand Jean domicillié à Roussay canton de Montfaucon, arrondissement de Beaupréau Département de Maine et Loire, 

    A son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre à Paris.

     

    Monseigneur, J'ai l'honneur vous exposer, en mil huit cent quinze j'ai marché avec le plus grand zèle à l'armée de ce pays par le désir de voir le rétablissement de notre bon Roi Louis XVIII ; à l'affaire de la Roche-Servière je reçu une blessure au bras gauche, qui m'empêche souvent de travailler à mon état de journallier. J'ai reçu en l'année mil huit cent vingt et un de sa Majesté notre bon Roi un titre de Reconnaissance pour les services que j'avais pu faire comme bon Vendéen. Je sollicite de vous, Monseigneur une modique pension pour suppléer au défaut de travail que je suis privé de faire rapport à ma blessure, dont j'ai grand besoin pour assurer mon existence. 

      Veuillez Monseigneur prendre en considération l'exposé que j'ai l'honneur vous faire et croire que je suis avec le plus profond respect de votre Excellence votre très humble et très obéissant serviteur.

     

    Légalisé par le Maire de Roussay le 24 juin 1824.

     

    Jean-Thomas Durand....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      En mars 1824 un certificat de notoriété est établi.

     

      « Le neuvième jour du mois de mars mil huit cent vingt quatre, 

      Devant nous Simon, Charles Clémot Lahaye Juge de Paix du canton de Montfaucon département de Maine et Loire assisté du Sieur Michel, Edouard Dupouët notre greffier ; 

      A comparu Jean Durand, closier demeurant commune de Roussay, lequel nous a exposé qu'il a servi en qualité de sergent-major dans les armées Royales et qu'au combat de la Roche Servière il a été blessé à la main gauche, le quel combat a eu lieu en mil huit cent quinze, et qu'il demande à faire entendre à l'appui de sa déclaration des personnes qui en ayent connaissance comme s'étant trouvés eux mêmes au même combat, pour lui servir et valoir ce que de raison, et a déclaré ne savoir signer de ce enquis suivant la loi : au même instant nous, juge de Paix obtempérant à la dite demande, ont comparu devant nous   : 

    1° Joseph Durand, voiturier demeurant commune de Montfaucon. 

    2° Louis Guittet, voiturier, demeurant dite commune de Montfaucon. 

    3° Jean Durand, closier, demeurant aussi commune de Montfaucon. 

      Lesquels sus établis nous ont déclaré unanimement avoir parffaite connaissance que le dit Jean Durand, closier, demeurant commune de Rousssay, servant en qualité de sergent Major dans les armées Royales de la Vendée ; a été blessé à la main gauche, au combat de la Roche Servière, qui a eu lieu en mil huit cent quinze ; et qu'ils étaient eux-mêmes au même combat  ce qu'ils attestent sincère et véritable ; 

      Desquelles comparutions, réquisition et affirmation, les comparants nous ont requis acte que nous leur avons octroyé. Après lecture et approbation de leur part, étant les dits Joseph Durand, Louis Guittet et Jean Durand déclaré ne savoir signer, de ce enquis suivant la loi. 

      Fait et clos et arrêté à Montfaucon lieu ordinaire de nos audiences les jour mois et an que dessus.

     

    Signé Clémot-Lahaye et Dupouët.

     

    Certificat du chirurgien.

     

    « Je soussigne et certifie François Louis Belouino faisant les fonctions de chirurgien major du deuxième corps d'Armée Royale Vendéenne d'Anjou, en mil huit cent quinze, Officier de santé patenté n°35, domicilié de la commune de St Macaire canton de Montfaucon, arrondissement de Beaupréau, département de Maine et Loire avons donné mes soins en mil huit cent quinze, jour du combat de Roche Servière y étant présent sur les lieux au nommé Jean Durand, domicilié à Roussé même canton sus nommé pour un coup de feu qu'il a reçu au dit combat contre les colonnes de Napoléon Bonaparte, à la main gauche, que j'ai été obligé d'opérer, et malgré tous mes soins subséquents, il en est résulté une difficulté dans la flexion du pouce par la section des muscles et tendons fléchisseurs du dit pouce aussi que par la fracture du second os du métacarpe ; ce qui met le dit dans l'impossibilité d'exercer l'état de journalier dont il fait profession. 

      En foi de quoi je lui ai délivré le présent pour lui servir et valloir ce que de raison. 

      A St Macaire le quinze février mil huit cent vingt quatre  ».

     

      Signé Belouino Chirurgien Brouillet D et M.

     

      Jean-Thomas Durand s'est marié le 2 octobre 1815 à Roussay avec Marie Davignon, domestique, née le 8 février 1787 à Torfou, fille de François Davignon et de Perrine Vinet. 

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/152 Jean Durand n°4 - Registres d'Etat civil de la commune de Roussay et Torfou. Comte de Quatrebarbes, Une paroisse Vendéenne sous la terreur-réédition de 1877 - Rennes Yves Salmon, Editeur 18, rue Perrin de la Touche 1980 - page 117. 

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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                 Julien Renou, de Saint-Pierre-Montlimart

                tué à la bataille de Rocheservière le 20 juin 1815.

     

     

     Julien Renou....Les Vendéens de 1793 étaient des hommes de conviction. Après avoir fait toutes les campagnes de 1793 à 1799, un laboureur,  père de sept enfants repart au combat en 1815, comme capitaine à l'âge de 46 ans : Julien Renou est né et a été baptisé le 18 mars 1766 à  Montrevault en Anjou. Il est le fils de René Renou et de Françoise Rouiller ; le parrain a été Julien Renou, son oncle, et sa marraine Anne Macé.

      Il épouse le 6 Pluviose an 3 (26 janvier 1795), à Saint-Pierre Montlimart Marie Chéné-Chesnay, fille de René Chesnay, métayer à la Cochetière et de Magdeleine Rouiller. Il fait toutes les guerres de Vendée avec courage, en 1815 il est laboureur à la Cochetière et a le grade de capitaine dans les Armées Royales.

    Julien Renou....

      De cette union naîtront huit enfants, sept sont vivants en 1815.

    1° Renou Marie, née le 10 Floréal an 4 (29 avril 1796) à Botz-en-Mauges.

    2° Renou Marie-Jeanne, née le 21 ventôse an 12 (12 mars 1804) à Saint-Pierre-Montlimart.

    3° Renou Augustin, né le 20 Pluviose an 13 (9 février 1805)  à Saint-Pierre-Montlimart..

    4° Renou Pierre, né le 13 mars 1806 à Saint-Pierre-Montlimart.

    5° Renou Françoise, née le 1 mars 1808 à Saint-Pierre-Montlimart.

    6° Renou René, né le 4   1810 à Saint-Pierre-Montlimart.

    7° Renou Marie-Françoise, née le 16 septembre 1812 à Saint-Pierre-Montlimart.

    8° Renou Honoré, né le 13 août 1814 à Saint-Pierre-Montlimart.

     

      Julien Renou a été tué le 20 juin 1815 au combat de Rocheservière. Son décès a été enregistré à Saint-Pierre-Montlimart le 22 juin 1815. Il semblerait qu'il soit mort de ses blessures le 21 juin 1815 à huit heures du matin à Saint-Pierre-Montlimart.

     

      Son épouse Marie Chéné est proposée pour une pension le 10 janvier 1816.

      «  Chéné Marie veuve Renou Julien laboureur Capitaine - domicilié à Saint-Pierre- Montlimart, 46 ans Cette veuve dont le mari a été tué au combat de Roche-Servière est mère de sept enfants, dont l'une seulement lui est de quelque secours. Son mari avait fait toutes les campagnes de la Vendée avec courage de 1793 à 1815, domiciliée à Saint-Pierre-Montlimart ».

    Julien Renou....

     

    Sources: Archives Départementales du Maine et Loire commune de Saint-Pierre-Montlimart, Montrevault . Archives Départementales de la Vendée -10 janvier 1816 -Pensions et Gratifications accordées lors de la campagne de 1815 SHD XU 34-4 page 5/9. Cadastre de 1834 section C- la Cochetière à St Pierre-Montlimart.

     

                        Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.


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                        François Brochard de Saint-Macaire-en-Mauges  

                          tué à la bataille de Rocheservière le 20 juin 1815   

     

     

     François Brochard.... François Brochard est né à la ''Moricière'', paroisse de la Renaudière, le 3 février 1786, il est le fils de François Brochard, métayer et de Mathurine Mesnard. Le parrain a été Mathurin Mesnard, oncle et la marraine Françoise Ripoche, tante par alliance.

      Il se marie le 6 décembre 1809 à Saint-Macaire, et exerce la profession de garçon métayer à la ''Grande Bretellière'', âgé de 23 ans, il épouse Christophine, Victoire Coulonnier, domestique à la ''Grande Bretellière'', âgée de 26 ans, née le 22 décembre 1784 à Villedieu-la-Blouère. Elle est la fille de Mathurin Coulonnier né le 20 août 1747 à Villedieu et de Marie Mecheneau.

      La famille Coulonnier de Villedieu se compose de :

      1° Marie-Monique Coulonnier, baptisée le 26 avril 1777.

      2° Mathurin Coulonnier, baptisé le 9 septembre 1779 à Villedieu.

      3° Jean Coulonnier, baptisé le 21 décembre 1780 à Villedieu et décédé le 11 novembre 1787 dans cette même paroisse.

      4° Christophine*, Victoire Coulonnier, baptisée le 22 décembre 1784 à Villedieu.

           * lire aussi Christophorine.

     

      C'est en parcourant  « L'état général de l'Armée Royale du Maine, sous les ordres de Mr le Lieutenant Général Cte Charles d'Autichamps (rive gauche de la Loire) qui, par suite de la campagne de 1815 ont droit à des pensions de retraite, et autres, ou gratification une fois payées » que nous découvrons la proposition de gratification concernant Christophine, Victoire Coulonnier.

      Au chapitre IV des veuves proposées pour une gratification une fois payée, par suite de la mort de leurs maris, pères ou frères tués dans la guerre de la Vendée, à la page 8, sous le n°55, nous découvrons le nom de Christophine Coulonnier, veuve de François Brochard, soldat, tué à la Roche-Servière. Aucun acte de décès n'a été enregistré à la date du 20 juin 1815 à Saint-Macaire.

      « n°55- Coulonnier Christophine, Victoire – veuve de François Brochard, tué à Roche-Servière, née à la Blouère – domiciliée à Saint-André – 32 ans – ''Son mari était laboureur, sa mort laisse cette veuve avec la seule ressource de ses journées pour subsister, elle n'a point d'enfant ».

    François Brochard....

     

      Le 10 novembre 1817, Christophine, Victoire Coulonnier épouse à Saint-André-de-la-Marche François Foulonneau, meunier, âgé de 27 ans né à Saint-André et domicilié à la Renaudière ; il est le fils de feu Pierre Foulonneau, métayer et de Marie Grolleau. A cette époque Christophine est domestique à Saint-André.

     

     

    Sources: Archives Départementales de la Vendée SHD XU 34-4 – 10 janvier 1816 - n°55 page8/9- tous droits réservés, Archives départementales de Maine et Loire, tous droits réservés – commune de villedieu-la-Blouère- la Renaudière – Saint-Macaire-en-Mauges – Saint-André-de-la-Marche. Photo de l'auteur. 

                                                      Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.  

     


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    Pierre Gazeau, de Montrevault

    grièvement blessé au combat de Rocheservière le 20 juin 1815

     

     

       Pierre Gazeau.... Pierre Gazeau est né et a été baptisé à Neuvy-en-Mauges le 8 janvier 1785, il est le fils de Pierre Gazeau, serger et de Marie Deléon, (p147 1785), le parrain a été René Gazeau, serger, oncle et marraine Anne-marie Guillemet, veuve de François Déléon, marchand.

      Il se marie le 9 mai 1811 à Montrevault avec Marie Briand, née le 14 mai 1791 à Thouarcé, demeurant à Montrevault, fille de François Briand voiturier et de Marie Bouyer. A cette époque, il exerce la profession de meunier.

      De cette union sont issus :

    1° Pierre-Théodore Gazeau, né le 11 octobre 1812 à Montrevault.

    2° Marie Gazeau, née le 8 juillet 1816 à Montrevault.

    3° Modeste,Désirée Gazeau, née le 4 mars 1820 à Montrevault.

     

      L'état général de l'Armée Royale du Maine et Loire, sous les ordres de Mr le Lieutenant Général Cte Charles d'Autichamps (rive gauche de la Loire) qui, par suite de la campagne de 1815 ont droit à des pensions de retraite, et autres, ou gratification une fois payées». Extrait de la liste sous le n°24, page 4 : Gazeau Pierre, voiturier, né à Neuvy :

     « A été atteint d'une balle qui lui a traversé le bas-ventre à l'affaire de la Roche-Servière. Il en est très incommodé pour la marche, ce qui le gêne dans son état. Il est marié, a une femme et deux enfants, - domicile : Montrevault, âgé de 31 ans, est proposé pour une gratification ».

    Pierre Gazeau....

     

      Une chose surprenante concernant ce combattant royaliste : La présence à son mariage en 1811 de Monsieur Jean-Joseph Mariot, ''Chevalier de l'Empire, membre de la Légion d'Honneur'', âgé de trente six ans, de Montrevault... Un Blanc qui invite un Bleu  ????

     

      J'ai l'impression que vous désirez en savoir un peu plus sur ce Monsieur Mariot...Vous avez raison, c'est un personnage qui a ''bourlingué''... Jean-Joseph Mariot est né le 8 décembre 1774 au Loroux-Bottereau et a été baptisé le 9. Il est le fils de Pierre Mariot, boucher, décédé le 1 juin 1776 et de Magdeleine Grenouilleau. C'est la troisième génération de bouchers au Loroux.

      Jean-Joseph Mariot mesure 1,78m, il a le visage rond, le front bas, un nez ordinaire, des yeux gris, sa bouche est petite, son menton rond, ses cheveux et ses sourcils sont châtains ; voilà pour le signalement de notre homme. ''Il est entré au service le 1er Messidor an 2 (19 juin 1794), il est âgé de 19 ans1/2 et incorpore le 10ème régiment de Chasseurs à cheval. Il fait campagne dans ce régiment. En 1794, le 10ème de Chasseurs à cheval fait partie de l'Armée du Rhin, 1796-1797 : Armée d'Italie, Castiglione ; 1799 :  Armée du Danube et d'Helvétie, 1800 : Armée du Rhin. Gendarme à Cheval dans la Compagnie de la Loire-Inférieure le 24 Germinal an 10 (14 avril 1802). A fait toutes les campagnes de la guerre de la Révolution depuis l'an 2. Il a reçu un mousqueton d'Honneur ( Ce qui le rend obligatoirement titulaire de la Légion d'Honneur, il a du faire partie de la première promotion et décoré le 16 août 1804 au camp de Boulogne ?

    Comment furent désignés les membres de l'Ordre ? L'article 1er du Titre II de la Loi du 29 floréal stipule les conditions requises « … tous les militaires qui ont reçu «    les Armes d'Honneur ».

      Il devient Gendarme d'Elite*. Il a fait les deux campagnes de l'an 14 (23 septembre 1805 au 31 décembre 1805), donc Austerlitz (2 décembre 1805) ; celle de 1806...

      Il est congédié avec retraite, le 11 mars 1811 et se retire à Montrevault où il exerce la profession de boucher, il avait épousé Dame Jeanne Lenoir.

     

      *La Gendarmerie d'Elite est «  spécialement chargée du maintien de la sûreté publique et de la police dans le lieu où réside le Gouvernement ». Elle est organisée en deux escadrons qui sont placés dans un premier temps sous les ordres du Colonel Savary. Les premières campagnes de l'Empire n'offrent qu'un rôle très secondaire à la Gendarmerie ; celle-ci assurant les déplacements de l' Empereur et la protection des lignes de communications.

     

     Pierre Gazeau.... En 1806, Jean-Joseph Mariot participe à la campagne de Prusse, Iéna le 14 octobre 1806 et  Auerstaedt, puis la Pologne...

      Le Gendarme d'Elite Jean-Joseph Mariot n'est pas mort sur un champ de bataille, mais à Montrevault le 12 septembre 1827 à l'âge de 52 ans. Nous ne connaîtrons donc jamais les liens d'amitiés ou de famille ayant motivés sa présence au mariage de Pierre Gazeau le combattant royaliste... Ou alors ne serait-ce pas tout simplement un lien professionnel ayant comme dénominateur commun le cheval. En effet, Pierre Gazeau est voiturier, il utilise donc un cheval dans ses déplacements, et notre Gendarme d'Elite connaît parfaitement les chevaux, comme ancien cavalier et comme boucher, c'est un homme de bons conseils. D'autre part, un autre témoin, René Réthoré, est maréchal ferrand...

     

     

      Sources: Archives Départementales de la Vendée SHD XU 34-4 – 10 janvier 1816  - n°24 page4 - tous droits réservés, Archives départementales de Maine et Loire, tous droits réservés – commune de Neuvy-en-Mauges – Montrevault, Saint-Pierre-Montlimart. Archives départementales de Loire Atlantique – N° 289 – Gendarme d'Elite an X. mars 1807 matricule 1 à 480,  page 52 -  Mémoire des Hommes. sga défense. Gouv Gendarmes d'Elite, an X-mars 1807  SHDGR20YC.133bis - Photos de l'auteur et tirées de l'ouvrage de François Bertin ''Gendarmerie Nationale des Prévôts du Moyen âge au Gendarme de l'an 2000'' - éditions Ouest-France Rennes 1998.

                                                                      

    Xavier Paquereau pour Chemins secrets

     


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    Louis Gautier, Jean Moreau et Jean Bernier de la Chapelle-du-Genêt

     

    tués à la bataille de Rocheservière le 20 juin 1815

     

     

     

     

    Louis Gautier, Jean Moreau et Jean Bernier....En 1815, la majeure partie de la population du bourg de la Chapelle-du-Genêt (Maine et Loire) se compose de tisserands miséreux. Il faudra attendre l'arrivée de l'Abbé Joseph Gourdon, le 12 avril 1821, qui se consacra tout entier au bonheur de ses paroissiens, pour qu'une ère nouvelle commence.

     

    En 1815, Louis Gautier tisserand, Jean Moreau également tisserand et Jean Bernier métayer sont tués à la Bataille de Rocheservière le 20 juin.

     

    Louis Gautier est né le 5 novembre 1792 à la Chapelle-du-Genêt, il est le fils de Pierre Gautier, tisserand et de Marie Godin mariés dans cette paroisse le 21 août 1781. En 1815 il exerce la profession de tisserand. Il a épousé le 10 juin 1813 au Fief-Sauvin, Marie Couillault née le 22 septembre 1787 à Saint-Rémy-en-Mauges, fille de Jean Couillault laboureur et de Marie Chevrier.

     

    « L'an mil huit cent quinze, le quatre juillet par devant nous François Mondain adjoint du maire faisant fonction d'Officier de l'état civil de la commune de la Chapelle du Genêt, canton de Beaupréau département de Maine et Loire sont comparus Etienne Perdriau, tisserand en ce bourg âgé de soixante deux ans oncle du défunt et Joseph Blanc, tisserand en la commune du Fief Sauvain, âgé de cinquante huit ans, cousin germain du défunt lesquels nous déclare que Louis Gautier, tisserand époux de Marie Couillau en ce bourg, fils de Pierre Gautier et de Marie Godin a été tué à la bataille de la Rocheservière le vingt juin dernier et sur la déclaration que nous a fait Pierre Ménard tailleur dabit qui s'est transporter à la Rocheservière avec Pierre Colonier, charpentier tous les deux habitant en ce bourg et qui ont reconnu les habiliement du défunt qui a été tué âgé de vingt trois ans, Les quatre déclarant ont déclaré ne savoir signé fort Joseph le Blanc qui a signé avec nous adjoint de ce enquit après lecture du présent acte leur a été faite par délégation de Mr le maire ».

     

    signé Mondain adjoint

     

    Louis Gautier, Jean Moreau et Jean Bernier....

     

     

     

     

    Jean Moreau est né le 19 avril 1786 à la Renaudière, il est le fils de René Moreau, charpentier, marguillier en charge à la Renaudière et de Marie Thomas. Il épouse le 26 décembre 1809 Françoise Bomard domiciliée à la Bretêche commune de la Chapelle du Genêt. Devenu veuf, il épouse en seconde noce, le 20 juillet 1814, Marie Ménard âgée de dix neuf ans, fille de René Ménard tailleur d'habits et de Jeanne Renou.

     

    « L'an mil huit cent quinze, le premier juillet nous François mondain adjoint du maire faisant fonction d'Officier de l'état civil de la commune de la Chapelle du Genêt, canton de Beaupréau département de Maine et Loire ; avons inscrit sur le registre l'extrait mortuaire de Jean Moreau tisserand époux de Marie Ménard âgé de vingt huit ans aÿant été tué à la bataille qui ses passé à la Rocheservière le vingt neuf juin mil huit cent quinze qui est signé artel fesant pour le maire dont voici le contenu du certificat,,, Mathurin Bouchereau journallié âgé de 50 ans et René Hervé journallié âgé de 49 ans les deux demeurant audit bourg de Rocheservière lesquels m'ont affirmé avec cinsérité qu'il avaient enteré eu même le nommé Jean Moreau, tisserand âgé d'environ 28 ans demeurant de son vivant à la Chapelle du Genêt lequel a été tué à la bataille qui a eue lieu dans ce bourg le vingt du présent mois de juin les habiliement du défunt aÿant été reconnu par Pierre Ménard beaufrère du défunt demeurant ydem.......................................... Lesquelle déclaration maÿant été afirmé cincère et véritable par les dénomé si dessus qui ont déclaré ne savoir signé à Rocheservière le 29 juin 1815 artel fesant pour le maire. Le tout conformémant au sertificat que nous mi antre les main Pierre Ménard un mot interligne aprouvé ».

     

    signé Mondain Adjoint

     

    Louis Gautier, Jean Moreau et Jean Bernier....

     

     

    Jean Bernier, en fait Hubert-Jean, est né le 7 janvier 1790 à la Chapelle-du-Genêt, il est le fils de Hubert Bernier métayer à la Baratonnière et de Marie Dupont, mariés à la Chapelle-du-Genêt le 21 juillet 1785. Il est célibataire.

     

    «  L'an mil huit cent quinze, le quatre juillet par devant nous François Mondain adjoint du maire fesant fonction d'Officier de l'état civil de la commune de la Chapelle du genêt canton de Beaupréau département de Maine et Loire, sont comparus Jacques Bernier métaÿer à la Baratonière en cette commune âgé de quarante deux ans cousin germain du défunt lesquels nous déclaré que Jean Bernier métaÿer à la Baratonière fils d'Hubert Bernier et de Marie dupond aussi métayer à la Baratonière en cette commune a été tué à la bataille de la Rocheservière le vingt juin dernier âgé de vingt cinq ans et sur la déclaration que nous a fait Pierre Ménard tailleur d'habit qui ses transporté à la Rocheservière avec Pierre Colonier charpentier tous les deux habitant en ce bourg et qui ont reconnu les habiliements du défunt qui a été tué, les quatre déclarant ont déclaré ne savoir signer de ce enquit après lecture du présent acte leur a été faite par délégation de mr le maire ».

     

    signé Mondain adjoint

     

    Louis Gautier, Jean Moreau et Jean Bernier....

     

     

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire – commune de la Chapelle du Genêt Cadastre année 1834 de la Chapelle du Genêt et la Baratonnière. Photo de l'auteur.

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.

     

     

     


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