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    La Baïonnette Royale n° 3.

     

     

    La Baïonnette royale N° 3, François Rivereau, de Chaudron-en-Mauges....La famille Rivereau est originaire de la paroisse de Chaudron en Mauges et exploite la métairie de la « Grande Châtaigneraie ».

     

    François Rivereau : est né le 24 mai 1752 à la métairie de la « Grande Châtaigneraie » à Chaudron en Mauges, sa mère, Jacquine Poupelard, décède cinq jours après sa naissance. Son père, François Rivereau, se remarie le 19 juin 1753 à Chaudron avec Jacquine Bigeard. Par ce remariage, François devient l'aîné de huit enfants. En 1776, âgé de 24 ans, il « tire un mauvais numéro » et fait partie de la levée de 1776 comme soldat provincial (la Milice) et effectue un congé de six ans sous le règne de Louis XVI.

     

    Ce laboureur qui a reçu une instruction militaire prend les armes en Vendée dès le mois de mars 1793 et fait partie de ceux qui vont chercher Monsieur d'Elbée à « la Loge » à Beaupréau, il participe pratiquement à toutes les batailles en Vendée dans l'Armée Catholique et Royale en 1793 et 1794. Cet aïeul est blessé le 22 avril 1793 à la bataille de Beaupréau d'une balle dans la jambe droite.

     

    Voici ce que nous dit Monsieur l'Abbé Deniau sur cette bataille :

     

    «  Les colonnes de d'Elbée, de Cathelineau, de Stofflet et de la Rochejaquelein, qui avaient suivi le chemin de Cholet à Beaupréau, arrivaient en vue de cette ville, vers les deux heures de l'après midi, et se développaient dans les chemins creux et derrière les haies épaisses qui bordaient les grandes prairies ; ces prairies les séparaient de l'ennemi, Leur artillerie se composait de dix pièces qu'ils rangèrent sur les talus des fossés des prairies précitées. 

    La Baïonnette royale N° 3, François Rivereau, de Chaudron-en-Mauges.... 

     

     

    La Loge, ancienne demeure de d'Ebée, ci-contre

     

     

    Les Républicains avaient massé leur troupes dans les rues de la ville, où ils occupaient partout de fortes positions.

    Beaupréau est bâti en amphithéâtre sur une pente asse rapide qui regarde le midi. A ses pieds coule la petite rivière de l'Evre,que l'on traverse sur un pont étroit. En aval, s'échelonnent les chaussées de Bel Ebat, du Petit Moulin, de Chevreau et de Bossoreil, et à une demi-lieue en amont, se trouve la chaussée du moulin à foulon. A l'Est et sur le flanc même de la ville, s'élève le château avec ses vieilles tourelles et son magnifique parc, qui dominent la rivière, un bois taillis, et les immenses prairies dont nous avons parlé plus haut, Enfin à l'Ouest apparaissent un petit vallon et les bâtiments du collège. Les Républicains gardaient tous les abords de la place, et avaient mis leurs canons en batterie sur le pont et sur la place du château, en avant du chapitre. Un petit bastion qu'ils avaient élevé à l'entrée du parc, commandait la campagne, Bientôt, de ce bastion, ils aperçoivent les quinze cent Vendéens d'avant garde qui, à travers champs, se précipitent vers la Planche de la Gobinière pour traverser la rivière ; ils leur lancent un boulet, mais ce boulet passe par-dessus leur têtes. Marie Jeanne ne tarde pas à répondre à leur feu, De son deuxième coup, elle démonte une pièce républicaine Les canons républicains ripostent et la bataille se trouve engagée. Stofflet électrisé par l'éclat des détonations de Marie- Jeanne, qui surpasse celui de toutes les autres pièces, s'élance suivi seulement de deux cavaliers, dans l'espace qui sépare les deux artilleries, et arrive au galop jusque sur les rives de l'Evre, en criant à l'ennemi, avec un accent lorrain très prononcé : L'entends-tu Marie-Jeanne, l'entends-tu ? Puis il revient vers les siens sans être atteint.

     

    La bravade de Stofflet a surexcité le courage des paysans ; ils se battent avec furie, Leur aile gauche se rapproche insensiblement de l'Evre. Cathelineau passe cette rivière sur des échelles et des planches, dans les prairies qui avoisinent le collège. De leur côté, les soldats de d'Elbée franchissent la chaussée de Bel-Ebat. Plus loin, les troupes de Bonchamps, descendent des hauteurs de la Chapelle du Genêt, traversent la rivière au petit Moulin,s'unissent à ceux qui ont gravi les coteaux opposés, et attaquent par le flanc droit, l'armée républicaine.

     

    La Baïonnette royale N° 3, François Rivereau, de Chaudron-en-Mauges....Au même instant, La Rochejaquelein, blotti dans le bois taillis, ouvre une vive fusillade contre les défenseurs du château et du parc, Stofflet le seconde. Cinq cent hommes, sous les ordres de Richaudeau, sont envoyés par le moulin à foulon, pour grossir le nombre de ceux qui doivent tourner les défenseurs du parc.

     

    Quoique menacés, les Républicains ne fléchissent pas, ils se battent même sur tous les points avec le plus grand courage ; avertis cependant que les Vendéens vont les envelopper, ils se replient hors de la ville, et le désordre se met dans leurs rangs, Stofflet et la Rochejaquelein profitent de leur mouvement rétrograde pour s'approcher du pont. Mais, comme il est toujours défendu, leurs soldats hésitent à le franchir, La Rochejaquelein, pour les entraîner, arrache le fusil des mains de l'un d'eux, fait feu sur les Républicains et s'élance sur le pont au galop ; Stofflet et quelques cavaliers l'imitent ; les Poitevins, émerveillés de tant de courage, les suivent en foule et s'introduisent dans la ville ; réunis aux Angevins de d'Elbée, de Cathelineau et de Bonchamps ; ils se battent à l'arme blanche contre tous ceux qui leur résistent encore. La mêlée devient affreuse au milieu de la ville, Une compagnie de la Garde Nationale de Luynes refuse de se rendre et meurt sous les armes ; les canonniers d'Eure et Loir, plutôt que de fuir se font tuer sur leurs pièces ; plusieurs aiment mieux se laisser massacrer que de crier : vive le Roi ! Et jusqu'à leur dernier soupir, ils répètent : vive la République ! Plus loin, les paysans cernent et acculent, dans un lieu où il ne peut se mouvoir, un escadron de dragons, et le font prisonnier, Alors une panique générale s'empare de toute l'armée républicaine, elle se sauve à toutes jambes vers Montrevault, le Pin et Saint-Laurent-de-la-Plaine. La cavalerie vendéenne sabre tous les retardataires, Les plus courageux, cependant, se retranchent de temps en temps derrière les plis de terrain et dans les champs de genêts, mais ils sont culbutés par les vainqueurs, malgré leur vive résistance, Près l'étang de l'Ecluse, un gros peloton s'embusque dans un bois, il perd beaucoup de monde et deux canons ; le reste est dispersé ou fait prisonniers. La colonne de paysans qui a tourné le bourg de Saint-Martin, et qui arrive par le moulin de Trudet, tue ou arrête ceux qui ont pris la direction de Jallais. Si son mouvement tournant eût été plus rapide, elle anéantissait tous les Républicains, La Rochejaquelein, à la tête de ses plus ardents volontaires, lancé à la poursuite des fuyards, et aidé de M Oger, chirurgien à Saint-Florent, les attaquent à Montrevault. Les paysans les épouvantent de leurs cris retentissants de vive le Roi !, les culbutent, les pressent sans relâche jusqu'au soir, et ne les abandonnent que lorsqu'ils les ont rejetés sur l'autre rive de la Loire...... »

     

     

    Magnifique victoire Vendéenne !

     

    François Rivereau se marie le 14 juin 1785 à Andrezé avec Jeanne-Catherine Gourdon, née le 12 septembre1754 à Andrezé. Elle est la fille de Pierre Gourdon et de Marie Chupin, métayers à Andrezé. Le couple s'installe à la métairie de la Bouchetière, paroisse de la Chapelle Aubry près de Beaupréau.

     

    Le 30 mai 1825 François Rivereau est métayer laboureur à la Blinière, paroisse de Saint Pierre Montlimart et fait une demande de pension au Roi, Il précise que dès le mois de mars 1793 il a pris les armes pour la cause des Bourbons et le rétablissement de leur trône et qu'après sa blessure, il a servi comme Commissaire des Vivres de l'Armée Royale Vendéenne dans une des compagnies de la Salle-Aubry. En 1793, 1794 et 1799 il a assisté à la majeure partie des batailles qui ont eu lieu dans la Vendée entre l'armée royale dont il faisait partie et celle des républicains. Il signale qu'il a été blessé dans la jambe droite au combat de Beaupréau et que cette blessure le gêne beaucoup pour marcher. En 1815, il n'a pas pris les armes à cause de son grand âge, par faiblesse et par fatigue qu'il a éprouvées dans les combats. Il signale en outre qu'il a fourni en 1793 deux bœufs gras à l'Armée Royale estimés 660 livres ; pour d'autres fourniments il a reçu des bons signés du général Stofflet (2 bons de 100L, 1 bon de 50L, 2 bons de 25L, 1 bon de 10L, 2 bons de 15 sous). Il est âgé de 73 ans, veuf, hors d'état de gagner sa vie, il a tout perdu dans la guerre de la Vendée, il est dans un extrême besoin.

    Il est visité par un médecin et un chirurgien le 30 mai 1825 à Beaupréau :

    «  Nous soussignés Brouillet Charles, Jean, docteur en médecine et René, François Oger maître en chirurgie à la résidence de Beaupréau 4ème arrondissement département de Maine et Loire. Certifions que le nommé François Rivereau, âgé de 73 ans, laboureur, demeurant à la Blinière de Saint-Pierre-Montlimart, même arrondissement, Commissaire aux Vivres est porteur d'une cicatrice située à la partie postérieure de la jambe droite, dans le jarret, causée par une arme à feu. La balle s'est arrêtée sur l'os du tibia, d'où elle a été extraite par la même ouverture, Il y a maintenant une petite tumeur environnée de veines variqueuses, ce qui gêne beaucoup la marche et rend le travail difficile ; est également atteint d'une hernie inguinale droite. Toutes ces infirmités ont été gagnées au service dans les armées royales Vendéennes ». Fait à Beaupréau le 30 may 1825. signé Brouillet et Oger et légalisé par J. d'Armaillé.

     

     

    Nota : Un beau-frère de l'intéressé , Pierre Michel Gourdon, né le 29.9.1751 à Andrezé, métayer au Cerisier, fait également une demande de pension, et signale qu'il a été grièvement blessé au pouce droit au combat de Chantonnay le 5 septembre 1793.

    Cinq frères d'une belle soeur, Marie Gallard épouse de Pierre Rivereau de Chaudron en Mauges, prendront les armes dans l'Armée Catholique et Royale.

    Un de ses frères, Charles Rivereau, né le 29 janvier 1764 à Chaudron-en-Mauges, métayer-domestique à la Largère à Chaudron passe la Loire en Octobre 1793 avec une partie de l' Armée Royale et est tué outre Loire pendant l'hiver 1793-1794. Les archives départementales du Maine et Loire signalent en l'an X de la République : «  Charles Rivereau décédé en l'an 2, a passé la Loire à la suite de l'Armée des royalistes Vendéens – une partie a été noyée et fusillée, les autres ont péris par d'autres accidents ; pas un seul n'a reparu à l'époque où l'on a fait les relevés - »

     

     

    So urces : Archives Départementales du Maine et Loire– Archives familiales – crédit photo : La Mémoire du Centre Mauges, Histoire de la Guerre de la Vendée- Abbé Deniau éd 1879 – J Siraudeau éditeur.

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.

     

     


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  • Lettres de Hentz et Francastel...

     

    Les missives que nous publions ce soir sont connues et ont été reprises récemment par Alain Gérard dans son livre "Vendée, les archives de l'extermination", p. 364 et sq. Elles ont le mérite d'être sans équivoque sur ce que la soi-disant représentation nationale de l'époque attend sur le territoire de la Vendée insurgée.

     

    La première lettre, adressée au Comité de Salut Public est datée du 9 mars 1794 depuis Saumur. Elle décrit l'état du pays sillonné par les colonnes infernales.

     

          " Nous profitons du premier moment de relâche, pour vous instruire de ce que c'est que la Vendée actuelle, car elle change de face chaque jour. Mais soyez tranquilles sur les résultats : ils ne peuvent qu'être rassurants.

     

    Nos collègues Garreau et Prieur n'ont pas longtemps soutenu l'horrible spectacle de ce pays affreux, où l'on ne voit que des ruines et des morts, où règne le silence le plus lugubre. Ils sont revenus à Nantes. Nous leur avons laissé la place, en reprenant la leur, et nous venons de parcourir la Vendée depuis Nantes jusqu'à Saumur, en passant par Mortagne, Tiffauges, Cholet, Coron, Vihiers, Doué.

     

    Les dispositions militaires adoptées sont celles-ci : deux fortes colonnes aux ordres, l'une de Cordellier, l'autre d'Haxo, sont vers le Bocage aux trousses de Charette, qui a le plus fort rassemblement. Deux autres colonnes, que nous venons de faire organiser avec la garnison de Cholet et partie de celle de Doué, sont aux ordres, l'une de Grignon, l'autre du général en chef. La première poursuit Stofflet, qui a environ 1.500 brigands réfugiés dans la forêt de Vezins, d'où ils se portent sur tout ce qu'ils peuvent rencontrer et forcent tout le monde à les suivre. La dernière colonne va balayer quelques rassemblements qui se forment dans le canton du Loroux et vers Saint-Florent. Saumur est couvert par 600 hommes d'infanterie et 300 hommes de cavalerie, qui sont placés à Doué, pays de plaine très dégagé. [...]

     

    Les rebelles n'ont d'autre but, en ce moment, que de surprendre des postes pour les égorger, s'emparer de leurs armes et de leurs munitions. [...] Les mesures que nous avons prires les chagrinent beaucoup. Comme nous avons fait évacuer de Cholet et de l'intérieur plus de six mille femmes et enfants qui étaient leurs espions, ils ne savent plus nos affaires, et ils sont désorientés à chaque point. [...]

     

    Nous pouvons vous assurer que c'est la plus méprisable canaille. Elle va comme un troupeau de cochons. Il est vrai qu'elle prend facilement et promptement tous les mouvements, qu'elle attaque avec furie. Mais si leur première fusillade n'a pas eu d'effet, ils sont perdus. Au reste, ils perdent peu de monde dans les combats, parce qu'ils se sauvent comme des lapins. Mais nous les tuons en détail, en faisant périr tout ce qui se trouve dans le pays. Et puis ils périront de misère : plus de fours, plus de moulins, plus de villages. On les chasse, il faudra qu'ils succombent. [...]

     

    La bonne preuve que la Vendée ne sera jamais redoutable, c'est qu'elle ne contient plus d'habitants, qu'une quinzaine ou une vingtaine de mille habitants de l'ancienne population, qui devait être de plus de 160.000 habitants. Nous sommes sûrs d'avoir fait évacuer tout ce qui n'est point criminel dans ce pays : tous les jours on en tue et, à la fin, leur destruction est inévitable, mais ce sont les plus scélérats et les plus cruels des hommes. [...]

     

    Il résulte de tout ce que nous venons de vous dire que, quand la guerre de la Vendée sera complètement terminée, il n'y restera point d'habitants, puisqu'on y aura tout détruit. Aussi, il est impossible que vous vous occupiez d'aucune loi sur son gouvernement. Il faudra déclarer tout le pays confisqué à la République, sauf l'indemnité aux réfugiés, et le nombre de ces réfugiés est très faible, relativement au reste qui est coupable, qui a péri et qui périra. Ces réfugiés ne valent rien : ce sont des lâches en général. Il n'y a de réfugiés dignes d'intérêt, que ceux qui se sont mis dans nos bataillons. Consultez là-dessus Bourbotte, Turreau, Carrier et ceux qui ont vu la Vendée sans prévention et sans intérêt particulier.

    Le général Turreau est le meilleur de son armée, mais il est dur ; ce n'est pas Rossignol. Au reste, il faut avoir bien du caractère et bien de la force pour résister, dans le pays le plus affreux. Il faut faire tuer des scélérats, que l'on rencontre espionnant dans les campagnes ou cachés dans les genêts.

    C'est une chose bien terrible que de faire la guerre dans un désert, que de marcher sur des cadavres, que de ne pas trouver un asile. Ne faites des reproches aux généraux qui sont dans la Vendée. A coup sûr ils ne s'amollissent pas. Au reste, ce qui encourage le soldat, c'est qu'il nous voit couchés près de lui, partageant ses privations et sa misère. "

     

    Archives nationales, AA/42.

     

    La seconde lettre n'est ni plus ni moins qu'une lourde menace sur la tête de Turreau s'il ne parvient pas à réussir sa mission dans les plus brefs délais. Pourtant, ce plan était l'initiative personnelle de Turreau... Elle est datée du 10 mars 1794 :

     

    "Tu sais, citoyen général, que les intentions du Comité de salut public sont que la Vendée soit promptement délivrée des ennemis de la République. Il y a vingt jours, il t'a fait parvenir un arrêté, par lequel il envoya deux représentants chargés de prendre les mesures nécessaires pour que cette malheureuse guerre finit en quinze jours. Ces représentants t'ont secondé de tout leur pouvoir et suivant tes désirs, et la guerre de la Vendée existe, Stofflet et Charette sont paisibles ! Tu as plus de 80.000 hommes sous tes ordres. Nous sommes sûrs que plus de 40.000 sont en état de se battre. Charette n'en a qu'environ 5.000 mal armés. Tu as vu, avec nous, Stofflet avec sa misérable et fugitive canaille. Et Charette et Stofflet se promènent à l'aise dans la Vendée, et tout cela se fait sous tes yeux !

     

    Cholet a été évacué, ainsi que tu l'as demandé. Les subsistances, les hommes, tout est sous ta main. Nous avons vu que tu sais te faire obéir quand tu veux. Tu sais que, quand on nous dénonce un coupable, nous en faisons bonne et prompte justice. Tu peux disposer de tous les officiers de ton armée, conférer le commandement des colonnes à ceux que tu juges convenables. Et cependant la guerre de la Vendée existe !

     

    Tu as rencontré Stofflet et, au lieu de le poursuivre, tu as ramené la moitié de ton armée à Doué. Nous ne savons ce que font les colonnes commandées par Haxo et Cordellier, ni les autres troupes. Tu ne dois pas organiser toi-même tes colonnes, tu as des agents. Ton état-major n'est pas bien, à Nantes, la Capoue de la Vendée. Tu ne peux ni quitter l'armée, ni dormir, ni t'atterrer, tant qu'il y aura un rassemblement de rebelles dans la Vendée.

     

    Nous partons pour Angers, lieu central, où tu nous écriras, jour par jour, ce que fait ton armée pour la destruction des rebelles. Nous avons vu nous-mêmes la Vendée ; nous nous sommes convaincus qu'il n'y a pas d'excuse valable pour celui qui, avec tes moyens, n' as rendu ce pays libre depuis deux mois. Tu n'as pas d'autre réponse à faire à notre lettre que de nous dire, à l'instant, que tu peux dissiper, en huit jours au plus, tout rassemblement dans la Vendée, ou de partir de suite mettre tout en mouvement et de nous apprendre, dans huit jours, que Charette ou Stofflet ou tout autre n'a plus d'armée en Vendée.

     

    Songe que, quelque parti que tu prennes, tout, hormis la victoire, t'expose à une responsabilité qui ne sera pas illusoire, et à des dangers dont tu peux prévoir les suites. Nous laissons près de toi le citoyen Simon. Il a notre confiance. Tu n'as aucun ordre à lui donner ni à en recevoir. Il est sous ta sauvegarde. "

     

     

    Cette lettre est citée par Chassin, La Vendée patriote ..., t. IV, p. 363-364 et signalée en cote B5/8 des archives du Fort de Vincennes. Alain Gérard signale ne pas avoir découvert l'original. Après vérification de notre part, via le site des archives de Vendée, permettant un accès aux archives du SHD, on ne trouve effectivement pas le document. On conçoit difficilement que Chassin ait pu l'inventer de toutes pièces...

     

    On comprend aussi pourquoi Francastel, avait été accusé le 25 novembre 1794 par le citoyen Cordier, ancien membre du Comité révolutionnaire, devant la société populaire d'Angers en ces termes :

     

    " Francastel avait donné l'ordre au Comité révolutionnaire de ne pas porter sur les registres les brigands, en leur recommandant de ne laisser subsister aucun écrit : Point d'écrits, mes amis ! Surtout point d'écrits ! "

     

    AD49, 1J4105

     

    RL

    Juin 2015

     

    Signatures de Hentz et de Francastel provenant d'un document conservé aux archives du SHD :

     

    Lettres de Hentz et Francastel....

     

     


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  • La Baïonnette Royale n° 2

     

     

    La Baïonnette royale N° 2, Jean Bourdet, de Cugand...La famille Bourdet est originaire de la paroisse de Cugand département de la Vendée.

     

    Jean Bourdet : est le fils de Jacques Bourdet et de Jeanne Joguet métayers au « Pin » paroisse de Cugand, Il est né le 27 septembre 1742 et est l'aîné d'une famille de neuf enfants. En 1794 il est métayer au Pin, Le « Pin Sauvage », situé en Haute-Marche commune appartient donc à la paroisse de Cugand qui relevait, pour le temporel des seigneuries de Clisson et de Tiffauges, à la manière des marches communes de Bretagne et Poitou, Les seigneurs du « Pin Sauvage » ou du « Grand Pin » appartenaient à la fin du XVIIe aux familles Prévost et de Vieux.

     

    Lorsque le manoir fût incendié en 1794, il était habité par la famille de Vieux, Un cadet de ce nom ayant épousé Mlle de Lignes, eut de ce mariage plusieurs enfants dont deux garçons et une fille vivaient à l'époque de la Révolution. L'aîné de ces enfants garde du corps du Roi émigra, revint en Poitou combattre dans les rangs de l' armée royale et mourut sur l 'échafaud à Angers. Son frère, dit le chevalier de Vieux, également officier dans l'armée royale, fut fusillé après la bataille du Mans, Leur sœur, au cours de la guerre, épousa M. Douillard de la Tréfavière*, qui commanda la division royaliste de Clisson, A ce sujet nous savons que les 15 et 17 mai 1797, des royalistes s'assemblent en comité à la « Gohardière » en Gorges, chez Monsieur de la Tribouille, et sont dénoncés, Il s'agit de MM Douillard de Clisson, notaire ; Massicot de la Bérengerie, Bureau-Robinière, Boutillier de la Porte, Cornu, Monsieur de Vieux, émigré rentré était l'âme de ces réunions et se déguisait en meunier pour échapper aux recherches, De même, tous les agents municipaux des paroisses voisines étaient tous royalistes. Hors Clisson «  vous chercheriez en vain un seul ami du Gouvernement ».

     

    En décembre de la même année des royalistes sont encore dénoncés, il s'agit entre autre de François Gogué, chirurgien à Boussay, dit « tocsin ambulant », ancien sous divisionnaire royaliste , et son frère Jean-Baptiste Gogué « ex-Bénédictin retiré à la Bruffière, aussi très dangereux ; Alphonse, officier de santé, Boutillier de la Porte, du Landais (en Gorges) ; Paquereau dit de « la Botte Fleurie », tigre altéré de sang ; Douillard de la Brie (en Gorges), ex-divisionnaire royaliste, beau-frère de de Vieux émigré ; Renaudin, près Saint Hilaire de Clisson, notaire à la Goguerie (en Gétigné) ; Paviot aîné, notaire à la Robinière en Gétigné etc,,,,,, pratiquement tous anciens sous-divionnaires de Monsieur de Charette.

     

    En 1794, le manoir est un petit logis fort élégant, légèrement fortifié, avec des parties du XVIe et un pavillon carré du XVIIe. Sa porte de style renaissance est surveillée par une ouverture carrée pratiquée à côté et au-dessus par une petite échauguette à mâchicoulis dont les consoles ont été tirées d'un bâtiment plus ancien, Contre l'un des angles du manoir est appliquée une tourelle ronde en tuffeau, plus large à la base qu'au sommet, Ses murs sont percés de plusieurs trous ronds disposés irrégulièrement pour y passer des canons d'arquebuses ou de fusils, Il est possible que ces trous aient été pratiqués en 1793... Au fond du vallon, à quelques pas au Nord du « Pin Sauvage », coule le ruisseau qui sépare la Bretagne des Marches de Bretagne et Poitou.... Voilà pour le décor et la petite histoire des lieux.

     

    Nous sommes donc le 6 mars 1794, la Colonne Infernale de Cordellier en provenance de Montaigu progresse par le chemin de Montaigu à Clisson en passant par les paroisses de Saint Hilaire de Loulay, la Bernardière, Cugand afin de rejoindre le pays du Loroux par Clisson, Mouzillon et Vallet, où « ils feront danser une carmagnole complète aux habitants ».

     

    Le manoir du « Pin » se situe près du village de la Marche traversé par le chemin de Clisson à la Bernardière. Surpris par la Colonne, le métayer Jean Bourdet, 52 ans, époux de Françoise Mouillé, 46 ans est massacré ; son frère, Pierre Bourdet, 31 ans, époux de Marie Bahuaud est également « liquidé » au « Petit Pin » nous dit le Recteur Le Bastard dans son registre clandestin.

     

    Nous apprenons par le registre clandestin de la Bernardière, que Jeanne Lefort, 36 ans, épouse de Jacques Bourdet, frère des précédents, métayers à la « Grange » à Cugand, également mes ancêtres, puisqu'il y aura un mariage entre cousins, est morte au village de « l'Oulerie » et inhumée le 2 juin 1794 à la Bernardière. Nous ignorons les causes de son décès... Elle se trouvait à dix kilomètres de la métairie de la « Grange » ?

     

     

    *A Montfaucon, fut abrité sous des fagots par son fermier pendant la perquisition opérée par les révolutionnaires et sa femme fut emmenée à Cholet pour y être guillotinée, mais prise de malaises en route, fut abandonnée dans un fossé où elle a accouché de sa fille Marie-Anne, étant recueillie par les gens du pays, Il a été général des Vendéens au QG de Rocheservières, C'est chez lui que fut signé en 1800 le traité de paix de Montfaucon qui pacifia la Vendée. En 1815, le général Travot qui occupait Montfaucon le condamna à être fusillé le lendemain matin, mais dans la nuit Travot reçu la nouvelle du désastre de Waterloo, Il ouvrit alors la porte de la chambre où il avait fait enfermer son prisonnier en disant : « Monsieur vous êtes libre ! ». (histoire familiale et archives Thenaisie),,, Guy-Michel Douillard de la Tréfavière, dit Pique Balle, écuyer, seigneur du Grand Pin près de Clisson, né le 20 avril 1765 à Clisson, décédé à Clisson le 31 octobre 1837 et inhumé le 14 novembre suivant, capitaine de division de l'Armée Catholique et Royale pour le pays de Retz, aide de camp de d'Elbée, de Cathelineau puis de Charette, chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis le 29 octobre 1828, présent à plus de 160 combats de 1795 à 1815, quatre fois blessé ; présent aux côtés de la Duchesse de Berry en Vendée en 1828 (selon F, du Fou)...... Clisson était complètement restauré et rajeuni et comptait un bon nombre d'habitants quand la Duchesse de Berry y passa en 1828. Cette princesse, au cours de son voyage dans l'Ouest, arriva de Torfou à Clisson, le 6 juillet 1828, à deux heures de l'après midi et y trouva une réception magnifique, Une troupe de vieux soldats Vendéens, débris des grandes guerres, conduit par leur général, M. Douillard, l'attendait près de Toute Joie, Madame commença par aller voir les pauvres malades de l'hôpital, puis entra dans la garenne où une fête champêtre avait été préparée, Des couples de bergers et de bergères, habillés de vert et de blanc, vinrent la saluer et lui servirent d'escorte dans les allées de ce beau parc, Madame fit alors une petite promenade en bateau sur la Sèvre et visita le château. Un portier en costume du moyen-âge lui présenta sur un plat d'argent, les clefs de la forteresse ; dans la cour décorée de guirlandes et d'une profusion de banderoles variées, des personnages habillés à l'ancienne mode formaient des groupes pittoresques : on y remarquait un Olivier de Clisson, sa grande épée à la main, La princesse parcourut toutes les ruines, donna un souvenir ému aux victimes du grand puits, et de là, se rendit chez M. et Mme Du Boueix, à la maison Peloutier, où une superbe collation l'attendait. Elle n'accepta que quelques fruits, et se montra vivement frappée de la beauté des rives de la Sèvre, en cet endroit. Enfin, après avoir gracieusement témoigné sa reconnaissance aux Clissonnais, et les laissant ravis du charme de sa personne, elle monta en voiture le soir même, pour gagner Beaupréau. Clisson s'était distingué parmi les villes qui eurent la joie de recevoir Madame : nulle part fête plus galante ni mieux réussie ne fut offerte à la princesse, pendant sa triomphale pérégrination de 1828.

     

    Sources : Archives Départementales de la Vendée – Archives familiales -Clisson et ses monuments de Paul Bertou 1910 – Recherches de Madame Odile Halbert 2007. Généanet – généalogie d'Emmanuel Neuville.

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.

     

     

     

     


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    Des morts à Sainte-Pazanne...

     

     

    On pourrait accuser Chemins secrets de ne pas suffisamment parler du département de Loire-Atlantique et il est vrai que jusqu'ici, nous n'avons eu guère le temps de nous y déplacer pour explorer le terrain et ses nombreux lieux de mémoire. Que les brito-vendéens se rassurent, leur pays ne sera pas oublié et le blog de La Maraîchine Normande, s'associant pleinement à Chemins secrets, va lui aussi mettre en ligne de prochains articles sur les horreurs subies par les habitants des Pays de Retz et du Loroux.

    Nous proposons donc ce soir, à toutes fins utiles pour les généalogistes et amateurs de  martyrologes une petit liste de personnes décédées à Sainte-Pazanne durant les folies révolutionnaires. Nous n'avons pas cherché à masquer les victimes des blancs et nous avons respecté l'orthographe des registres. Nous avons converti certaines dates en calendrier grégorien pour plus de facilité de lecture.

     

    RL

    Juin 2015

     

     

     

    REGISTRE D'ETAT-CIVIL DE SAINTE-PAZANNE (44)

     

    28 novembre 1791

     

    Jean Le Gros, âgé de 26 ans, a été tué par les troupes.

     

    30 pluviôse an V ( 18 février 1797) : "Il y a 3 ans, le citoyen Pierre-Morisse Mossard, 27 ans, demeurant au village des Landes, a été tué par la trouppe".

     

    7... (?) an V : "Il y a 3 ans, le citoyen Pierre Pacaud, 27 ans, demeurant au village de la Ruaudière (?), a été tué par la troupe"

     

    2 ventôse an V (20 février 1797) : "Il y 4 ans, le citoyen Pierre Auderre, 48 ans, a été tué par les brigands à Machecoul"

     

    24 ventôse an V ( 18 mars 1797): "Il y a 3 ans, le citoyen André Point, 20 ans, a été tué par les insurgés"

     

    14 mars 1793

     

    Renée Mérias, âgée de 34 ans, a été tuée par la troupe.

     

    Charles Messier (?), domicilié en cette commune, a été tué par la troupe.

     

     

    16 mars 1793

     

    Joseph Derouet, jardinier, veuf de Marie Doulin, et époux de Jeanne-Perrine Deniau, natif de la ci-devant paroisse de Saint-Donatien de la ville de Nantes, est mort, a été tué par la troupe républicaine, à Pornic, âgé de 57 ans.

     

    24 mars 1793

    Pierre Crochet, âgé de 50 ans, a été tué par les troupes.

     

    Pierre Sauzeau, âgé de 40 ans, a été tué par les troupes.

     

    Joseph Renaud, fils de Joseph Renaud et de Marguerite Kirion (Quirion), âgé de 65 ans, a été tué par la troupe.

     

    25 mars 1793

     

    Marie Bertaud a été tuée par la trouppe.

     

     

    28 mars 1793

     

    Pierre Forér (?), domicilié du Breuil en Sainte-Pazanne, fils de Jean Forér et de Jeanne Garnier, a esté tué par la troupe républiquaine.

     

     

    3 avril 1793

     

    Jacques Guihal, veuf de Marguerite Paré, fils de Jacques Guihal et de Marie Fillaudeau, a été tué à Machecoul par les rebelles de la Vendée.

     

    Jean Plantivé, âgé de 65 ans, fils de Jean Plantivé et de ... a été tué par les rebelles à Machecoul.

     

    Jean Michaud, charon, âgé de 65 ans, demeurant ordinairement au village du Retrait en cette commune de Sainte-Pazanne, veuf de Michelle Coignaud, natif de ladite commune de Sainte-Pazanne, a été tué par la troupe des insurgés en la ville de Machecoul.

     

    7 avril 1793

     

    François Tourneux, âgé de 48 ans, a été tué.

     

    Prairial an I (20 mai-19 juin 1793)

     

    Pierre Joly, natif du Clion, compagnon tailleur, a été tué à Machecoul par l'armée républiquaine.

     

    15 mai 1793

     

    Jean Goulin, âgé de 42 ans, a été tué par la troupe.

     

    19 septembre 1793

     

    Julien Leterre (?), notaire public à Sainte-Pazanne, âgé de 39 ans, a été tué par la troupe républicaine.

     

     

    29 septembre 1793

     

    Joseph Pouvreau, âgé de 44 ans, a été tué par les troupes.

     

    Jean Clavier, âgé de 33 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    10 novembre 1793

     

     

    Pierre Chauvelon, âgé de 75 ans, a été tué par les troupes.

     

    Jean Fouché, âgé de 44 ans, a été tué par les troupes.

     

    Julien Morisson, âgé de 31 ans, a été tué par les troupes.

     

    Charles Paquaud, âgé de 30 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    27 novembre 1793

     

     

    François Thomas, laboureur, demeurant au village du Breuil, en cette commune, fils de Jean Thomas et de Louise Boudu, a esté tué par la troupe républiquaine.

     

    François Thomas, époux de Anne Godin, demeurant à la Bouge (métairie), commune de St-Hilaire, a été tué par la troupe républicaine à Machecoul, âgé de 59 ans, natif de la commune de Sainte-Pazanne.

     

     

    28 novembre 1793

     

    Jacques Sorin, âgé de 30 ans, a été tué par les troupes.

     

    Étienne Bouquard, âgé de 28 ans, a été tué par les troupes.

     

    Jean Renaudineau, âgé de 38 ans, a été tué par les troupes.

     

    Étienne Tourneux, âgé de 43 ans, a été tué par les troupes.

     

    Louis Goulin, âgé de 43 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    2 décembre 1793

     

    Jacques Gautier, âgé de 37 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    7 décembre 1793

     

    Pierre Lézin, âgé de 71 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    8 décembre 1793

     

    François Roquet, âgé de 60 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    10 décembre 1793

     

    Jean Marion, âgé de 41 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    15 décembre 1793

     

    Étienne Chauvelon, domicilié à Sainte-Pazanne, demeurant au Grand Cormier, a été tué par la trouppe.

     

     

    5 janvier 1794

     

    Jean Guilbaud, âgé de 60 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    6 janvier 1794

     

    Michel Barreau, âgé de 36 ans, a été tué par les troupes.

     

    Jacques Crochet, âgé de 43 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    8 janvier 1794

    Pierre Paquaud, âgé de 58 ans, a été tué par les troupes

     

    15 janvier 1794

     

    François Chalieux, âgé de 35 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    22 février 1794

     

    Étienne Grousseau, homme de confiance de la Csse Geffay, demeurant à la Favrie, commune de Pazanne, fils de feu Pierre Grousseau, cultivateur et de Marguerite Gonet, ses père et mère, natif de la commune de la Marne, en ce département, est mort et a été tué par la troupe des insurgés en la commune de St-Hilaire, âgé de 36 ans.

     

    mars 1794

     

    Françoise Thomas, veuve de François Bouriau, âgée de 45 ans, a été tuée dans le chemin qui conduit de ce bourg à l'Herpinière (?), pendant la guerre désastreuse de la Vandé.

     

    11 mars 1794

     

    Pierre Chauvelon, âgé de 44 ans, a été tué par les troupes.

     

    17 mars 1794

    Jeanne Thérèse Michau, fille de ... Michau et de Anne Gervais, âgée de 36 ans, a été tuée par la troupe.

     

    Pierre Plantivé, fils de Jean PLantivé et de Élisabeth Bazureau, âgé de 44 ans, a été tué par la troupe.

     

     

    18 mars 1794

     

    Jean Plantivé, fils de Jean Plantivé et de Élisabeth Bazurau, a été tué par les troupes.

     

     

    25 mars 1794

     

    Renée Raimbaud, âgée de 32 ans, a été tuée par les troupes.

     

     

    9 avril 1794

     

    François Plantivé, fils de Jean Plantivé et d'Élisabeth Bazurau, âgé de 32 ans, a été tué par la troupe.

     

     

    15 avril 1794

    Pierre Guihal, âgé de 44 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    19 avril 1794

    Mathurin Perocha, âgé de 47 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    20 avril 1794

     

    François Loirat, époux de Jeanne ... Thoirit, demeurant au village du Temple, commune de St-Hilaire, a été tué par la troupe républicaine, dans le canton du Temple, âgé d'environ 60 ans.

     

     

    15 mai 1794

     

    Charles Fillodeau, âgé de 45 ans, a été tué par les troupes

    Julien Barjolle, âgé de 36 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    18 mai 1794

     

    François Quirion, âgé de 48 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    22 juillet 1794

     

    François Paquaud, âgé de 50 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    25 juillet 1794

    André Guilbaud, âgé de 50 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    13 octobre 1794

     

    Jean Prudhomme, cultivateur demeurant au village de la mortonnerie, commune de Ste-Pazanne, âgé de 64 ans - Honorée Bouée, sa femme, âgé de 66 ans, demeurant audit lieu de la Mortonnerie et Anne Prudhomme, veuve de Jérôme Giraudinau, fille de Jean Pudhomme et de Honorée Bouée, âgée de 29 ans, ont tous trois été tués, la même heure, en leur demeure de la Mortonnerie, commune de Sainte-Pazanne.

     

     

    15 octobre 1794

     

    Renée Fontaine, âgée de 17 ans, a été tuée par les troupes.

     

     

    13 novembre 1794

     

    Pierre Chatel, âgé de 38 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    27 novembre 1794

     

    Étienne Potet, âgé de 62 ans, a été tué par la troupe.

     

     

    28 novembre 1794

     

    Joseph Bachelier, époux de Marie Foucher, demeurant commune de Rouans, a été tué par la troupe républicaine près le village de la Coche, commune de St Hilaire, âgé d'environ 55 ans

    Jacques Bachelier - Pierre Bachelier - Louis Bachelier, tous trois frères, ont été tué par la troupe républicaine, près le village de la Coche, commune de St-Hilaire, et étoient alors âgés, Savoir : Jacques Bachelier, de 29 ans, Pierre Bachelier, 27 ans, Louis Bachelier, 23 ans et étoient natifs de cette commune.

     

    4 juin 1795

     

    François Tabard, âgé de 34 ans, a été tué par les troupes.

     

    20 janvier 1796

    Mathurin Fontaine, âgé de 20 ans, a été tué par les troupes.

     

     

    ANNÉE NON INDIQUÉE

     

     

    15 Avril

     

    Mathurin Trevignon, fils de Jean Trevignon et de Marie Guilon (ou Guilou) est mort le 15 avril, tué par la troupe.

     

     

    2 février

    Étienne Blanchet, fils d'Étienne Blanchet et de Jeanne Clotu, a été tué par la troupe républiquaine.

     

     

     

     

    ENFANTS FARGE

     

    26 juin 1794

     

    René Farge, âgé de 3 ans, est mort chez Renée Farge, sa grand-mère

    2 avril 1794.

     

    Marie-Anne Farge, âgée de 2 ans, est morte chez Renée Farge, sa grand-mère

    15 novembre 1794.

    Rose Farge, âgée de 18 mois, est morte chez Renée Farge, sa grand-mère.

     

     

    FAMILLE POUVREAU

     

     

    A comparu Élisabeth Bichon, mère des enfants Pouvreau, demeurant en ce bourg :

    20 décembre 1793.

     

    Anne Pouvreau, âgée de 21 ans, est morte à son domicile.

    15 janvier 1794

     

    Joseph Pouvreau, âgé de 10 ans, est mort à son domicile.

    22 juillet 1794

     

    Marie Pouvreau, âgée de 4 ans, est morte à son domicile.

     

     

    DANS UNE PIECE DE TERRE PRÈS DE LA VANNERIE COMMUNE DE ST MARC

    7 juin 1794

     

    Jean-Baptiste Bachelier, époux de Reine Morin, demeurant à la métairie de la Durasserie, commune de Sainte-Pazanne, est mort de sa mort naturelle.

     

     

    AD44 - Etat-civil de Sainte-Pazanne - D - 1793-1796

     

    Des morts à Sainte-Pazanne....

     

     

     


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  • La Baïonnette royale N°1, Louis Baron, de Tillières.... Baïonnette Royale n°1

     

     

    La famille Baron est originaire du village de la « Guiltière » , paroisse de Tillières dans le Maine et Loire.

     

    Louis Baron est né le 18 novembre 1777 à Tillières, il est le fils de Jean Baron et de Marie Bouët, originaires du Village du « Coin » et de la « Guiltière » de cette même paroisse. Il est âgé de 16 ans lorsqu'il prend les armes en mars 1793 et est accompagné dans sa révolte contre la République par un oncle, Louis Bouët, de Saint-Germain sur Moine, qui fera lui aussi une demande de pension au Roi en 1825.

     

      Il prend les armes dès le 10 mars 1793 pour la défense du trône et de l'autel et sert dans l'Armée Catholique et Royale sous les commandements des généraux d'Elbée, de Bonchamps, de Larochejacquelein, d'Autichamp et de Stofflet jusqu'au passage de la Loire. Il est présent en 1794 aux combats de Luçon, Coron, Cholet, Yzernay, les Aubiers, Saint Fulgent, Châtillon, Beaupréau et autres assez connus.

     

    En 1799, il reprend les armes sous le général Comte d'Autichamp et sert jusqu'à la paix, En 1815, il fait toute la campagne.

     

    Le 29 mai 1825, il fait une demande pension au Roi Charles X afin qu'il reçoive un secours annuel dû à ses services, à sa situation indigente et aux pertes subies, n'ayant reçu ni secours, ni pension sur les fonds de l'Etat. Le capitaine Barbot qui signe la demande ajoute : « C'est Justice, Vive le Roi ! ».

     

     

    Les états de services de Louis Baron :

     

    • Années de service : 1793, 1794, 1795, 1796, 1797, 1798, 1799 et 1815.

      - Blessure : A reçu un coup de baïonnette au bras droit, près de la main.

    • « Il a montré beaucoup de bravoure dans les combats et d'attachement à l'autel et à la légitimité du trône des Bourbons ».

    Louis Baron s'est marié le 20 nivôse an 12 (11 janvier 1804) à Tillières avec Marie Bretaudeau née le 7 décembre 1772 à Saint Germain sur Moine, fille d'André Bretaudeau et de Jeanne Martin,

     

     

    Situation de l'intéressé en 1825 :

     

    Il est vigneron, journalier, indigent ayant son épouse, trois enfants à charge dont l'un est incapable de gagner sa vie, âgé de 21 ans.

     

    Louis Baron décède le 4 février 1852 chez un de ses fils laboureur à la métairie de « Mocrat », à Clisson, département de la Loire Inférieure.

     

     

    Sources : Archives familiales, archives Départementales du Maine et Loire. Photo d'une collection particulière.

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.

     

    Certificat de service de Louis Baron (collection particulière)

     

    La Baïonnette royale N°1, Louis Baron, de Tillières....

     

     

     


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