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    François Guittet de la paroisse de Montigné-sur-Moine, 

    rescapé du massacre de Savenay et des noyades de Nantes.

     

     

     

     

     François Guittet....  François Guittet est né et a été baptisé le 22 juillet 1776 à Montigné-sur-Moine, il est le fils de René Guittet, laboureur-métayer à la Turmelière et de Marie Brochard ; le parrain a été François Brochard et la marraine Mathurine Brochard, oncle et tante de l'enfant.

     

      René Guittet et Marie Brochard, née le 5 février 1756 à Torfou, se marient le 22 janvier 1773 à Montigné. De cette union sont issus :

     

    1° René Guittet, né le 10 décembre 1773 à Montigné. 

    2° François Guittet, né le 22 juillet 1776 à Montigné. 

    3° Pierre Guittet, né le 15 novembre 1778, idem. 

    4° Marie Guittet, née le 19 septembre 1780 et + en 1783 idem. 

    5° Jean Guittet, né le 2 décembre 1782,+ en 1783, idem. 

    6° Jean Guittet, né le 7 janvier 1787, idem. 

    7° Louis Guittet, né le 7 janvier 1787, idem. 

    8° Joseph Guittet, né le 9 avril 1789, idem. 

    9° Jacques Guittet né le 24 octobre 1791, idem.

     

      Marie Brochard est décédée pendant les troubles civils du pays entre 1791 et 1804. René Guittet père est décédé le 26 août 1818 à Montigné. 

      François Guittet prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale dès le 10 mars 1793, il est âgé de 17 ans. Il participe à pratiquement toutes les affaires de la Grande Armée et passe la Loire en octobre 1793. Il est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche à la bataille du Mans, est fait prisonnier à Savenay et conduit à Nantes pour être fusillé ou noyé. Il est réclamé par de braves gens qui le sauvent de la noyade. Il rentre en Vendée et sert sous les généraux Stofflet et d'Autichamps. Il a le malheur de perdre un frère, tué près de lui au combat de la Poëze* près de la Poitevinière en octobre 1799 (René ou Pierre Guittet) et il participe à la campagne de 1815. 

     * « Le 30 Vendémiaire an VIII (23.10.1799) D'Autichamps rassemble ses troupes et le 29 octobre ses divisionnaires, conformément à son appel, se rendent à Beaupréau. En y arrivant Monnier qui vient de réunir 2000 hommes aux landes de ''la Varenne'', dans la paroisse de Saint-Macaire apprend que Lhuillier, dont le rassemblement s'était fait sur les landes de ''la Poëze'' près la Poitevinière, était aux prises avec une colonne républicaine qui venait de Chemillé. Il vole au secours de Lhuillier et le trouve en déroute. Monnier reprend le combat , mais, surpris par la nuit, il revient à Beaupréau sans être inquiété par les républicains qui le suivent cependant d'assez près... ».  

       « Le château de la Pouëze-Poëze, paroisse de la Poitevinière, appartient en 1740 à André Pissonet de Belfonds et passe par succession à la famille Le Bault de la Morinière en 1865 – Le 7 brumaire an VIII (29.10.1799), une colonne républicaine y avait surpris dans les bois voisins un rassemblement Vendéen et lui fit 40 morts et plus de 100 blessés. Il ne restait du château détruit pendant la guerre de Vendée que les douves, un bâtiment de ferme et la motte féodale, aussi ceinte de douves dans un pré. Reconstruit à la fin du XIXe, le château a été rasé en 1958...».

    François Guittet....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Le 26 mai 1825, François Guittet dépose une demande de pension à la mairie de Montigné. 

      « Guitet François, cultivateur âgé de cinquante ans demeurant au lieu de la Turmellière, commune de Montigné dpt de Maine et Loire. 

      A l'honneur d'exposer à Messieurs les membres composant la Commission nommée à Beaupréau, à l'effet d'examiner les pièces à l'appui des demandes faites par les individus qui ont servis et faits des pertes dans les armées Royales de l'Ouest, conformément à l'ordonnance du 3 mars dernier et de la correspondance de Mr le Préfet à cette égard. 

      Qu'il a servi dans les armées Royales de la vendée, et pris les armes pour le soutien de l'autel et du trône, dès le 10 mars 1793. Et a combattu dans toutes les batailles qui eurent lieu jusqu'au passage de la Loire par l'armée qui passa avec MM les généraux de la Rochejaquelin, d'Autichamps et Stofflet, assista à toutes les batailles et à la déffaite de Savenay, il fut pris étant blessé d'un coup de feu à la jambe gauche, fut conduit à Nantes pour éprouver le sort de ses camarades d'armes ; mais les réclamations de gens humains, le réclamèrent et le sauvèrent de la noyade.  

      Rentra dans la Vendée, où il reprit les armes avec le général Stofflet. Concouru aux batailles jusqu'à la pacification. Puis en 1799 reprit les armes sous le Gal d'Autichamps, assista à l'affaire de la Pouëze près Beaupréau ; où il eut la douleur de perdre un de ses frère tué en combattant pour la même cause légitime ; et a fait la campagne de 1815. 

      Observant encore Messieurs de la Commission que son feu père fit des fourniments énormes de bœufs, de grain pour la nourriture des armées Royales, que les reconnaissances en ont été incendiées mais que les preuves en seront données si nécessaire. 

      Demande que toutes les considérations soyent examinées, et Messieurs de la Commission chargés de remplir les intentions bienfaisantes de sa Majesté Charles X pour qu'il obtienne un secours annuelle dû à ses services et sa blessure et à ses fourniments n'ayant reçu ni secours ni pention sur les fonds de l'Etat ».  

     

    C'est justice Vive le Roi   ! Ne signe. A Montigné le 26 mai 1825. 

    Signé   : R Baudry – Maire.

    François Guittet....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Le 28 février 1807, à Torfou, François Guittet, laboureur, a épousé Mathurine Gautier née le 16 avril 1772 à Torfou. Il est décédé à Montigné  le 16 février 1855. 

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/206 François Guittet n°2- Registres d'Etat civil de la commune de Montigné et Torfou..  Cadastre de la Poitevinière 1834 – la Poëze  - Histoire de la Guerre de la Vendée, Abbé Deniau, Tome V page 792. Célestin Port, Dictionnaire Historique, Généalogique et Biographique de Maine-et-Loire Tome III - photo de l'auteur. 

                                                

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets.


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    Sanzay…

     

      Nous présentons ici un essai de martyrologe pour le village de Sanzay d’après le registre clandestin de l’abbé Jacques Charles Thibault. Le registre a été griffonné rapidement mais on y retrouve une feuille isolée nous donnant quelques compléments d’information. En dépit des doublons constatés entre le registre et cette feuille, on peut dénombrer 32 morts et disparus. Les parties en italique sont des NDLR.

     

    Sanzay....

    Sanzay....

     

     

    « Le quatre aoust 1792 j’ay été obligé de fuir et d’abandonner ma paroisse accause de la persécution après bien des travers j’y suis rentré le 28 novembre 1794 (et non 1795 comme cité par l’abbé Michaud). Thibault curé de Sanzay

    Dans mon absence il y a eû bien des baptêmes mariages et sépultures et surtout bien du monde  tués en les massacres et les batailles voicy autant que j’ay pu m’en instruire les noms des absents, des sépultures, baptêmes et mariages qui ont été fait pendant mon exil.

    Le quinze juin mil sept cent quatre vingt treize a été inhumé François Clémand Challet tué dans le combat agé d’environ seize ans, fis de François Chollet et de Marie Brosseau, ont assisté à la sépulture Pierre Veniaud laboureur et rené Veniau et autres qui ne signent

    Lenommé Jacques Challet fils de François Challet et de Marie Brosseau âgé de quatorze ans se trouve manqué depuis le passage de l’armée à Ancenis.

    Le onze mars mil sept cent quatre vingt quatorze a été inhumé le corps de Pierre Denis décédé le jour précédant tué par l’ennemi à l’âge de quatre vingt six ans. Ont assisté à la sépulture Pierre Denis son fils, jean Brémand, son voisin Jean Boissinot aussi son voisin et autres.

     

    Sanzay....

     

    Noms des personnes  qui ont été tuées par les soldats républiquains : morts

    Hommes :

    Pierre Barangé

    André Thibaud

    Benard

    Charé père

    Charé fils

    Louis Pitaud

    Baudrier

    Paindessous père

    Paindessous fils

    Pierre Boutet

    Louis Brandeau

    Louis Lunaud

    Marcombe

    François Mousset

    René Denais père

    René Denais fils

    Pierre Ecuyer (du village d’Auzay, tué à l’affaire du Moulin aux Chèvres, août 1793, note de l’abbé Michaud. On sait que ce combat eu lieu en fait le 3 juillet 1793).

    Ecuyer

    Bellebranche

    Robereau

    Pierre Denis

    Femmes ou filles :

    La femme de Barangé

    Marie Anne Lojais

    Jeanne Taillebot

    La petite Violleau

    La femme de Martineau

    Marie Denis, femme de Marcombe

    La femme de Robereau

    Comme énoncé plus haut une feuille volante contenue dans le registre nous donne des indications supplémentaires… Le papier était déchiré avant que l’abbé Thibaud n’y ait écrit ses actes.

     

    Sanzay....

     

    Le nommé jacques Marseau a passé avec la grande armée.

    Le nommé Pierre Cornuaud a été tué à la bataille du moulin aux chèvres.

    Le dix décembre 1793 le nommé Joseph Remaine, âgé de 21 ans  a été enlevé par les républiquains, on a plus entendu parler de lui depuis ce temps.

    Le nommé Pierre Legais, époux de Françoise Bernard, se trouve absent depuis le premier combat des Aubiers.

    Le nommé Mathurin Charré, laboureur, âgé de quarante cinq ans a été tué par les républicains huit jours après la St Michel.

    Le nommé Louis Pitaud, laboureur, a été tué le vingt six septembre par les républicains, agé de quarante six ans.

    Le nommé René Denais, âgé de quarante six ans, métayer au Vivier a été pris par les républicains et conduit à Saumur où il a été tué.

    Le nommé René Denais, âgé de 18 ans fils de René Denais laboureur et de Rose Emory a passé avec la grande armée.

    Le nommé Pierre Charré, fils de Mathurin Charré et de ( ? mots manquants) agé de trente ans environ est passé avec la grande armée.

    Le nommé Pierre Boutet agé de 26 (mot manquant) fils de feu Pierre Boutet laboureur et Jeanne Mêle a passé avec la grande armée.

    Le nommé Jean Richard agé de vingt quatre ans a passé dans la grande armée. "

     

    Nous savons par les notes de l’abbé Michaud (1859-1941) sur Sanzay que René Denais, 53 ans, (46 ans selon le registre ci-dessus) métayer au Vivier de Saint-Sauveur de Sanzay et François Mousset, 52 ans, également métayer, ont été arrêtés le samedi 24 août 1793 à Argenton-Château. Ils comparaîtront le mardi 27 août devant le comité de surveillance de Saumur. René Denais déclarera qu’il avait été placé comme chef de poste par monsieur de Laugrenière ne devant laisser entrer personne à Argenton sans passeport visé de Laugrenière lui-même ou des autres chefs vendéens. François Mousset quant à lui, déclare n’avoir point pris les armes. Son domestique, François Moreau a été emmené par les vendéens. Il déclare qu’à sa connaissance, Gaberieau et Bly, de Sanzay, sont avec les « brigands ». Le 18 août suivant, François Gros, Augustin Ferré et Louis Devy, d’Argenton-Château attestent que René Denais est membre du comité des « brigands », que François Mousset, propriétaire de la Rouillonnière n’est pas parti avec les vendéens mais qu’il a chez lui un neveu qui étant avec les « brigands » a été grièvement blessé à l’affaire de Châtillon, que ses domestiques sont aussi avec les « brigands » et qu’il y en a eu un de tué (suivant AD49, 2° registre du comité de surveillance de Saumur, L 1205-1207).

    Sanzay....

    Sanzay....

     

    Toujours suivant le travail de l’abbé Michaud, on apprend par des renseignements de police du 4 germinal an VI (samedi 24 mars 1798) que parmi les anciens chefs vendéens du pays se trouvait Pierre denis, dit « le Bourgeois », 50 ans, demeurant à Auzay de Sanzay, marié, syndic avant la révolution. « A été commissaire de Stofflet, est fort instruit pour un homme de sa classe, a de l’influence, paraît soumis » (AD79, L 105, confirmé par la consultation de l’acte de décès de sa fille Marie-Louise le 27 septembre 1778). Ce Pierre Denis avait été nommé avec François Mousset par la paroisse de Sanzay pour élire les députés du Tier-Etat en 1789 (Beauchet-Filleau, « Le Tiers-Etat en Poitou en 1789 »).

    Sanzay....

     

    Un membre de cette famille Denis fut massacré par les bleus dans sa maison d’Auzay. Ce Denis s’était marié deux fois ; de son second mariage il avait 7 ou 8 enfants dont plusieurs encore en bas âge. A l’arrivée inopinée des soldats, sa femme transporte aussitôt ses enfants dans le champ dit des « Ulmeraies », alors couvert de bois, quand elle revient pour chercher son mari qui était importent, elle ne trouva plus qu’un cadavre. Après avoir défoncé la cave, les bleus lui avaient tranché la tête à coups de sabre…

    Cette dernière note pourrait correspondre avec le Pierre Denis, âgé de 86 ans et tué par « l’ennemi » cité plus haut…

     

    RL

    Octobre 2016

     

     


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  • Un nouveau romancier vendéen…

     

    Notre ami Jean-Christophe des éditions Pays & Terroirs nous communique ce soir la parution prochaine du premier roman d’un membre des « Amis du Pont-Paillat » bien connu de tous.

    N'hésitons pas à partager sur les réseaux sociaux et à vos bons de commande !

    RL

    Octobre 2016

     

    Cliquer sur l’image :

     

    Communiqué des Editions Pays & Terroirs....

      

    Pour commander, c’est ici, en cliquant sur la photo, évidemment !

     

    Communiqué des Editions Pays & Terroirs....

     

     

     


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    Jean, Thomas Durand de la paroisse de Roussay. 

    Blessé au combat de la Roche-Servière en 1815

     

     

     

     Jean Durand.... En 1815 « Le retour des Bourbons fit éclater dans la Vendée, des transports de joie qui approchaient du délire. La nouvelle s'en était répandue avec une rapidité incroyable, au moment même où, fatiguée de la tyrannie, cette fidèle contrée était à la veille d'arborer son vieux drapeau. « Des cris d'amour et de joie s'élevèrent alors de cent mille chaumières ; un seul jour avait effacé les malheurs de vingt cinq années de deuil ». Comte de Quatrebarbes, Une paroisse Vendéenne sous la Terreur.

     

      Dans ce transport de joie, les combattants Vendéens et les blessés boivent à la santé du Roi... et Jean-Thomas Durand choque son verre avec ses camarades de combat.

        Jean-Thomas Durand est né et a été baptisé le 6 septembre 1782 à Roussay en Anjou. Il est le fils de Joseph Durand, tisserand et de Perrine Neau. Le parrain a été Thomas Durand son cousin et la marraine Jeanne Boissinot.  

      En 1815 il rejoint l'armée Royaliste en qualité de Sergent-Major et est blessé au bras gauche. Il reçoit du Roi un titre de Reconnaissance et dépose une demande de pension le 10 février 1824.

     

     « A Roussay le 10 février 1824 – Durand Jean domicillié à Roussay canton de Montfaucon, arrondissement de Beaupréau Département de Maine et Loire, 

    A son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre à Paris.

     

    Monseigneur, J'ai l'honneur vous exposer, en mil huit cent quinze j'ai marché avec le plus grand zèle à l'armée de ce pays par le désir de voir le rétablissement de notre bon Roi Louis XVIII ; à l'affaire de la Roche-Servière je reçu une blessure au bras gauche, qui m'empêche souvent de travailler à mon état de journallier. J'ai reçu en l'année mil huit cent vingt et un de sa Majesté notre bon Roi un titre de Reconnaissance pour les services que j'avais pu faire comme bon Vendéen. Je sollicite de vous, Monseigneur une modique pension pour suppléer au défaut de travail que je suis privé de faire rapport à ma blessure, dont j'ai grand besoin pour assurer mon existence. 

      Veuillez Monseigneur prendre en considération l'exposé que j'ai l'honneur vous faire et croire que je suis avec le plus profond respect de votre Excellence votre très humble et très obéissant serviteur.

     

    Légalisé par le Maire de Roussay le 24 juin 1824.

     

    Jean-Thomas Durand....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      En mars 1824 un certificat de notoriété est établi.

     

      « Le neuvième jour du mois de mars mil huit cent vingt quatre, 

      Devant nous Simon, Charles Clémot Lahaye Juge de Paix du canton de Montfaucon département de Maine et Loire assisté du Sieur Michel, Edouard Dupouët notre greffier ; 

      A comparu Jean Durand, closier demeurant commune de Roussay, lequel nous a exposé qu'il a servi en qualité de sergent-major dans les armées Royales et qu'au combat de la Roche Servière il a été blessé à la main gauche, le quel combat a eu lieu en mil huit cent quinze, et qu'il demande à faire entendre à l'appui de sa déclaration des personnes qui en ayent connaissance comme s'étant trouvés eux mêmes au même combat, pour lui servir et valoir ce que de raison, et a déclaré ne savoir signer de ce enquis suivant la loi : au même instant nous, juge de Paix obtempérant à la dite demande, ont comparu devant nous   : 

    1° Joseph Durand, voiturier demeurant commune de Montfaucon. 

    2° Louis Guittet, voiturier, demeurant dite commune de Montfaucon. 

    3° Jean Durand, closier, demeurant aussi commune de Montfaucon. 

      Lesquels sus établis nous ont déclaré unanimement avoir parffaite connaissance que le dit Jean Durand, closier, demeurant commune de Rousssay, servant en qualité de sergent Major dans les armées Royales de la Vendée ; a été blessé à la main gauche, au combat de la Roche Servière, qui a eu lieu en mil huit cent quinze ; et qu'ils étaient eux-mêmes au même combat  ce qu'ils attestent sincère et véritable ; 

      Desquelles comparutions, réquisition et affirmation, les comparants nous ont requis acte que nous leur avons octroyé. Après lecture et approbation de leur part, étant les dits Joseph Durand, Louis Guittet et Jean Durand déclaré ne savoir signer, de ce enquis suivant la loi. 

      Fait et clos et arrêté à Montfaucon lieu ordinaire de nos audiences les jour mois et an que dessus.

     

    Signé Clémot-Lahaye et Dupouët.

     

    Certificat du chirurgien.

     

    « Je soussigne et certifie François Louis Belouino faisant les fonctions de chirurgien major du deuxième corps d'Armée Royale Vendéenne d'Anjou, en mil huit cent quinze, Officier de santé patenté n°35, domicilié de la commune de St Macaire canton de Montfaucon, arrondissement de Beaupréau, département de Maine et Loire avons donné mes soins en mil huit cent quinze, jour du combat de Roche Servière y étant présent sur les lieux au nommé Jean Durand, domicilié à Roussé même canton sus nommé pour un coup de feu qu'il a reçu au dit combat contre les colonnes de Napoléon Bonaparte, à la main gauche, que j'ai été obligé d'opérer, et malgré tous mes soins subséquents, il en est résulté une difficulté dans la flexion du pouce par la section des muscles et tendons fléchisseurs du dit pouce aussi que par la fracture du second os du métacarpe ; ce qui met le dit dans l'impossibilité d'exercer l'état de journalier dont il fait profession. 

      En foi de quoi je lui ai délivré le présent pour lui servir et valloir ce que de raison. 

      A St Macaire le quinze février mil huit cent vingt quatre  ».

     

      Signé Belouino Chirurgien Brouillet D et M.

     

      Jean-Thomas Durand s'est marié le 2 octobre 1815 à Roussay avec Marie Davignon, domestique, née le 8 février 1787 à Torfou, fille de François Davignon et de Perrine Vinet. 

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/152 Jean Durand n°4 - Registres d'Etat civil de la commune de Roussay et Torfou. Comte de Quatrebarbes, Une paroisse Vendéenne sous la terreur-réédition de 1877 - Rennes Yves Salmon, Editeur 18, rue Perrin de la Touche 1980 - page 117. 

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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  • Une bonne surprise à Saint-Andre-sur-Sèvre…

     

     

    Nous étions partis cet après-midi avec notre « Maraîchine normande » au cimetière de Saint-André-sur-Sèvre en vue de faire quelques photos de la tombe de l’abbé Perrières pour un ami. En passant devant la tombe de Marie Millasseau, nous eûmes l’agréable surprise de voir le monument entièrement restauré et doté d’un panneau explicatif sur le massacre du Pas des Colons.

    Voici donc qu’enfin, on se réveille un peu dans le département des Deux-Sèvres, en général un peu oublieux sur les Guerres de Vendée. Nous adressons donc toutes nos félicitations à cette heureuse initiative.

     

    RL

    Octobre 2016

     

    La tombe de Marie Millasseau :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

     

    Petite erreur d’année sur le panneau. Marie est bien née en 1786 et non en 1784 :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

    La tombe de l’abbé Perrières, spécialement pour notre ami Bruno :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

    Au château de Saint-André : la trappe qui menait à la cachette de l’abbé Perrières. C’est ici qu’il décéda le 7 juillet 1828. Photo aimablement fournie par M. Dean de Luigné.

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

     


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