Premier anniversaire pour les Amis du Pont-Paillat...

 Un an déjà que notre petite troupe sillonne la Vendée historique et cet anniversaire qui était aussi notre 7° sortie sur le terrain fut l'occasion de se retrouver, là où le groupe s'était spontanément constitué, au cœur d'un Bocage profond et riche en hauts faits et en anecdotes.

 Le rendez-vous était fixé à 10 h 30 à la Croix de Bel-Air et déjà plusieurs participants étaient arrivés, heureux de se retrouver ou d'apprendre à se connaître pour ceux qui faisaient leurs premières armes parmi nous. Gens de toutes générations, de tous milieux et de tous noms de famille, dont certains bien connus des généalogistes et des amateurs de Vendée. D'aucuns s'étaient inquiétés du maintien de la journée au vu de la météo apocalyptique de la veille, mais la journée eut été de toute manière maintenue. Bien des combats furent livrés par nos ancêtres, dans la boue, la pluie et le froid et c'eut été leur manquer de respect que de préférer un canapé à la confrontation avec le terrain.

Un petit café rapide et il était temps de chausser les bottes pour descendre vers le Pont-Paillat, lieu de deux grandes batailles vendéennes. Le chemin était, comme il fallait s'y attendre, délicieusement boueux et parsemé de profondes ornières inondées. Nous fîmes cependant, comme l'an dernier, un petit arrêt au village de la Chagnelaie pour évoquer la mémoire du vieillard Souchelot, paralysé et grabataire, que les républicains brûlèrent vif dans son lit le 14 mars 1794. Après vérification, il s'avère que la partie de la maison ayant subie cette horreur, ne fut jamais reconstruite et seule une partie de la longère est arrivée jusqu'à nous.

Une photo qui résume à elle seule l'ambiance de la matinée avec le sourire rayonnant de notre amie Angélique, habitante de Boismé et descendante de courlitais de la Petite-Eglise.

Discussion entre Landry et le descendant d'une illustre famille de "génocidés" du Cerizéen.

 Après un petit rappel des combats qui se livrèrent ici, ainsi que du tracé de ce chemin qui reliait autrefois Bressuire à Châtillon, il était temps de remonter.

La suite de l'aventure nous amenait au mémorial du Bois des Chèvres, établi par le Souvenir Vendéen en 1964 et auprès duquel nous déjeunâmes en écoutant l'allocution de Nicolas qui présenta les deux combats qui eurent lieu ici, ainsi que l'état général de la Vendée à la veille du passage de la Loire.

Les bottereaux préparés par Marie-Odile....

Qui impressionnent beaucoup Jacqueline...

     Nous rejoignîmes ensuite le cimetière de Nueil alors que de sombres nuages, pourtant inoffensifs, se manifestaient pendant ma petite allocution devant la tombe de Pierre Chabeauty, combattant vendéen, ayant pris les armes à 19 ans...

Puis, c'est une autre aventure qui nous attendait : la visite d'un lieu de triste mémoire, que nous fîmes encore une fois par un chemin contemporain des Guerres de Vendée. Ce chemin qu'emprunta la colonne infernale de Grignon pour aller massacrer la famille Paineau de la Fontaine Amère.

Un petit détail météorologique innattendu vint ajouter une étrange ambiance dans ce lieu chargé de douleur : au moment où votre serviteur égrenait les noms des personnes massacrées ici, le temps changea en quelques secondes. Le ciel se couvrit brutalement et un vent sinistre et glacial traversa les haies et hulula dans les arbres. A la fin de notre instant de recueillement, durant lequel les participants furent frigorifiés, le soleil refit son apparition et c'est à peine si quelques gouttes s'ajoutèrent dans les fondrières du chemin.

Notre petite journée se termina à la Durbelière avec l'éloquence d'Arnaud et puis ce fut le moment de retrouver la brioche et le café à la maison....

RL

Février 2016

 Le compte-rendu de Nicolas ici. 

Nous nous permettons au passage de signaler un excellent article de Bruno Griffon de Pleineville (Bruno était avec nous dimanche au Pont-Paillat) sur la bataille de Torfou dans la revue "Traditions, guerriers et militaires de l'époque moderne", N°5.

L'article est bien documenté et notre ami y fournit de nombreuses photos ainsi qu'un itinéraire sur place, sur le tracé de l'ancienne route qui a connu les combats. On y retrouve notamment l'emplacement du fameux pont où Chevardin avait sacrifié ses hommes pour assurer la retraite des Mayençais.

Pour commander, c'est ici.