• Pierre Boismartel....

                         

    Un Chouan en Vendée Militaire… 

     

       

     

       Pierre Boismartel....Pierre-Gilles Boismartel est né à la Ribassais, paroisse du Chatellier en Bretagne et a été baptisé à la chapelle du presbytère de ce lieu, le 3 mai 1777. Il est le fils de François Boismartel et de Marie Noël, originaires de Montours.

    Il se marie le 8 février 1799 à Saint-Georges de Reintembault en Ille-et-Vilaine avec Georgine Langlois-Langlais, née le 18 décembre 1769 à Poilley et décédée le 5 mai 1836 la Jumellière ; fille de Julien Langlois et de Gilette Louvet. De cette union seront issus huit enfants dont six vivants en 1825.

     

    Dès 1793 il sert dans l’Armée Royale de Bretagne, dans la région de Fougères sous les ordres de : Armand-Charles Tuffin marquis de la Rouerie et de Aimé-Casimir Picquet de Boisguy de Fougères. Il combat chez les royalistes en 1793, 94, 95, 96, 99 et 1800 en qualité de soldat et a montré une très grande bravoure, prouvée par un certificat établi à Fougères le 28 mars 1817. Les blessures qu’il a reçues l’empêchent de travailler.

     

    Le 11 août 1795 il participe à la bataille de la Ribassais :

     

    « Le 11 août 1795, Aimé Picquet du Boisguy se trouve presque seul au village de la Bataillère, les troupes de sa colonne Centre étant alors dispersées à proximité de ce lieu et dans la paroisse de Parigné. Une colonne de soldats républicains entre à ce moment dans le village, Boisguy surpris, prend la fuite. Rapidement les chouans se rassemblent, Michel Larchers-Louvières réunit plusieurs compagnies qui déploient pour la première fois, un drapeau lors de ce combat, porté par Pierre Boismartel. Les chouans repoussent les poursuivants puis se portent au village de la Ribassais, commune de le Châtellier, dans lequel les républicains se sont ralliés. Le combat dure longtemps indécis, puis des renforts arrivent aux chouans qui attaquent les républicains sur leurs deux flancs, tout en demeurant embusqués. Les républicains, massés sur la grande route commencent à plier, lorsque du Boisguy mène une charge qui en vient rapidement à bout. Les républicains, démoralisés, prennent la fuite et sont poursuivis jusqu’à Fougères. » 

     

    Le 28 novembre 1795, c’est la bataille de La Vieuville il défend le Rocher des Bouliers :

    « Chez les républicains, Joré charge alors le capitaine Hagré, commandant des grenadiers, de s’emparer du Rocher des Bouliers, excellente position, située sur le flanc gauche des républicains. Hagré et ses grenadiers lancent l’attaque mais ils sont repoussés par les deux compagnies du capitaine François Poirier, dit Sans-Chagrin. Au même moment, une fusillade éclate sur les arrières des carabiniers, ces derniers sont pris à revers par la compagnie du capitaine Boismartel dit Joli-Coeur. Joré constate qu’il est sur le point d’être encerclé, il donne l’ordre d’abandonner la grande route et prend position sur le plateau, près du Rocher des Bouliers. Les grenadiers de Hagré le rejoignent et les républicains se mettent en formation carrée. Dans une position un peu plus favorable, ils parviennent à tenir les chouans à distance et ces derniers se mettent à couvert. Boisguy réunit alors ses meilleurs troupes et s’avance à l’abri d’un fossé qui se prolonge jusqu’au plateau. De là, les chouans lancent une charge à courte distance sur le carré des républicains. Un combat acharné à la baïonnette s’engage mais les chouans finissent par pénétrer dans le carré. Joré tente alors une ultime percée sur la route de Fougères, elle réussit mais les républicains, poursuivis, ne peuvent opérer la retraite en bon ordre et sont mis en déroute. Ils sont secourus aux Buttes de Houlette par un renfort de 400 hommes venus de Fougères qui couvrent leur retraite. Les républicains se rallient et regagnent Fougères dans la soirée. Selon Pontbriand, la bataille a duré 7 heures.»  

     

    En 1819, il est dit : « capitaine aux anciennes armées Royales ». Il quitte la région de Fougères vers 1818 pour s’installer à la Jumellière, nous ne connaissons pas les raisons et les circonstances de ce changement de résidence.

     

      Au mois de mai 1824 il dépose à la Jumellière une demande de pension et son certificat de service est attesté par trois témoins.

    1° François Blanvillain, tailleur d’habits âgé de 53 ans de la Jumellière, capitaine.

    2° Mathurin Misandeau, métayer, âgé de 56 ans, de la Jumellière, capitaine.

    3° René-Joseph Bondu, Chevalier de la Légion d’Honneur, âgé de 53 ans, demeurant à Chemillé (Ancien capitaine des Armées Royales, Gendarme à cheval à Chemillé, voir billet Chemins Secrets du 5 septembre 2016).

    « Lesquels certifient que Pierre Boismartel, journalier au bourg de la Jumellière, âgé de 48 ans a servi avec honneur dans les rangs des Armées Royales de l’Ouest et qu’ils fut blessé plusieurs fois ». 

     

    Pierre Boismartel....

      Pierre-Gilles Boismartel est décédé à l’hospice d’Angers le 18 avril 1853.

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales du Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens – Dossier de Pierre-Gilles Boismartel - class 1M9/64. 

    . Copie des campagnes de Pierre-Gilles Boismartel – vue n°9/15  du dossier. 

    . Wikipédia : Le Châtellier – Ille-et-Vilaine. 

    . Registres d’état civil de la Jumellière et de la ville d’Angers -décès 1853, 3ème arrondissement, vue n°43/132, acte n°174. 

    . Généanet – famille Boismartel de la Jumellière. 

     

    . Photos : de l’auteur. 

     


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