• Louis Charbonneau....

     

    Louis Charbonneau, tué à la deuxième bataille de Luçon... 

     

       

     

    Louis Charbonneau....Le Conseil supérieur de l’Armée Catholique et Royale, en rendant compte de cette bataille du 30 juillet 1793, s’exprima de la sorte :

     

    «  Nos troupes s’avancèrent, le 30, sur Luçon. L’armée républicaine les attendait rangée en ordre de bataille au delà de Bessay ; on l’attaqua avec vigueur. Nos troupes essuyèrent le feu le plus terrible de sa part sans en être effrayé. Notre artillerie, mieux servie que jamais leur répondit par des décharges multipliées ; chaque boulet plongeait directement dans les rangs ennemis et les sillonnait. Déjà les bataillons républicains se disposaient à fuir, leur centre était enfoncé, leurs soldats effrayés, tout nous présageait une victoire assurée, quand les lâches pillards, qui se traînaient à l’arrière garde, semèrent l’alarme dans tous les corps de l’armée, en prenant la fuite. Ce contre-temps fâcheux nécessita la retraite. M. le prince de Talmond la protégea avec un bataillon de cavalerie qui s’élança plusieurs fois dans les rangs de l’ennemi, détruisit presque entièrement un détachement de hussards et fit des prodiges de valeur. Les Suisses et les dragons ne se distinguèrent pas moins. Le nombre des prisonniers, des morts et des blessés est peu considérable de notre côté ; nos troupes ont laissé entre les mains de l’ennemi deux pièces de canon ; au reste, notre armée n’était forte que de douze à quinze mille hommes réunis à la hâte dans les paroisses voisines. 

    Le général en chef et ses braves compagnons d’armes se sont exposés aux plus grands dangers ; la Providence et leur sang-froid les ont préservés de tout accident funeste. Le cheval de Monsieur de Lescure a été blessé ; un gros de cavalerie qui s’acharnait à sa poursuite fut mis en déroute. Le Riche de Langerie, qui faisait ses premières armes, a eu son cheval tué sous lui. 

    Tel est le récit de cette action de cette action que, par intérêt pour la vérité, nous nous faisons un devoir de rapporter avec autant d’exactitude et de fidélité que nos succès et nos victoires. » 

     

    Très peu de morts du côté Vendéen, mais Louis Charbonneau de Rochetrejoux est resté sur le champ de bataille... 

       

     

    « 2 pluviôse an 14 – acte de notoriété n°49 .  

     

    Par devant Jean François Barbot, notaire  public du canton de Pouzauges au département de la Vendée résidant commune de Saint Michel Mont Mercure et Brunet son collègue résidant au Boupère, les deux soussignés : 

    Fut présente Catherine Préau-Péault veuve de Louis Charbonneau demeurant à la métayrie de Boismoraud  commune de Saint Paul en Paraid. 

    Laquelle a dit qu’il luy était impossible de justifier et faire connaître l’époque de la mort du dit Louis Charbonneau son défunt mary sans recourir à la notoriété publique attendu qu’il a été tué # à une des batailles qui a eu lieu près Luçon : #  entre les insurgés et les troupes républicaines quy a déterminé ladite Préau à faire comparaître volontairement devant nous et à cet instant : les citoyens Charles Préaut cultivateur âgé de trente cinq ans, Jacques Préault, cultivateur, âgé de trente trois ans, et frère de la dite Catherine Préault demeurant au dit lieu de Boismorand, (Bois-Morand) Jean Suaudeau, journalier âgé de vingt sept ans demeurant à Lachenaud. Charles Ravelaud, laboureur, demeurant à la Coudrinière ; Pierre Gautier laboureur demeurant à la Nardussière ?, âgé de quarante deux ans, René Bauchet, journalier, demeurant à Lachenaud, âgé de vingt six ans et Pierre Texier, bordier demeurant à la Coudrinière, âgé de vingt neuf ans : les tous de la commune de Saint-Paul-en-Paraids. 

    Lesquels ont déclaré et attesté avoir connu parfaitement le dit Louis Charbonneau mary de la requérante demeurant alors à la Baudière en la commune de Rochetrejou lequel sêtant trouvé à la deuxième bataille de Luçon lequel y fut tué et resta sur la place, ce que les déclarants disent être à leur connaissance et certifient exact tel que la vérité. 

    Dequoy laditte Catherine Préau veuve Charbonneau a requis acte que nous notaires soussignés : reçu : pour luy servir ce que de droit ; fait et passé à la Chanbeaudière commune Saint Michel Mont Mercure étude de Barbot, lu de nous, cejourd’huy avant midi le deux pluviose an douze de la République française une et indivisible ; lecture faite y ont tous persisté et déclaré ne savoir signer, de ce interpeller suivant la loy. Deux mots rayés nuls. # en l’an deux de la République.  

     

    signé: Brunet Notaire – Barbot Notaire. » 

     

    Louis Charbonneau....

      Louis Charbonneau est né le 17 mai 1754 au Boupère, il est le fils de Pierre Charbonneau et de Louise Gaborit. Il épouse le 18 février 1784 à Saint-Paul-en-Pareds, Jeanne Bedon, puis, le 27 juin 1792 à Rochetrejoux Catherine Péault-Préau, née le 21 avril 1767 à Saint-Paul-en-Pareds.

     

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Registres paroissiaux et état civil du Boupère, de Saint-Paul-en-Pareds.

     

    . Cadastre Napoléonien de 1825 - hameau de la Baudière à Rochetrejoux -class 

      3P192-1 Tableau Assemblage. 

    . Histoire de la guerre de la Vendée – Abbé Deniau, Tome II- pages 417, 418. -  

      Siraudeau éditeur à Angers. 

    . Photo : de l’auteur 

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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