• Les armes d'honneur....

                                                           

    Que sont devenues les armes d'honneur des Vendéens   ?

     

     

                

    Les armes d'honneur....Ces armes, aujourd'hui devenues d'une extrême rareté, ont aussi fait partie d'un ''génocide''.

     

        Sous le Gouvernement de Juillet, à partir de 1830, la Vendée est occupée militairement pour mettre un terme aux courses de bandes formées de réfractaires.

     

      « L'autorité militaire fractionne toutes ses troupes en petits détachements plus ou moins nombreux et les établit dans tous les bourgs et tous les villages, de telle sorte que la plus petite localité eut sa garnison. Des métairies eurent même des troupiers à loger, c'était comme un large filet à mailles de fer jeté sur le pays pour l'envelopper et le saisir. Ces cantonnements opéraient journellement des patrouilles, sillonnaient tous les chemins, même les plus détournés, pénétrait dans les fermes, se livraient à des visites domiciliaires et à des recherches les plus minutieuses et les plus vexatoires surtout chez les parents de réfractaires où ils revenaient sans cesse pensant trouver ces jeunes gens dans des cachettes. On avait promis 25 francs à celui qui capturerait un réfractaire ».

     

      Ces vexations ne suffisant pas, on procéda au désarmement.

     

      « Tous ces procédés n'étaient pas de nature à calmer les esprits déjà disposés, du moins en grand nombre, à se faire rendre justice par eux-mêmes.

      Le désarmement qui suivit, mit le comble à leur irritation. Les soldats de l'ancienne guerre, qui avaient religieusement gardé leurs fusils comme un précieux souvenir de leurs glorieux combats, s'obstinaient à les garder. En vains les autorités leurs ordonnèrent, sous les peines les plus graves, de les déposer dans leurs mairies respectives, il fallut que les gendarmes allassent les leur enlever de vive force, et dans les coins les plus retirés de leur maison. Ceux surtout qui comme récompense de leur fidélité constante et leur bravoure, avaient été gratifiés par Louis XVIII de fusils d'honneur ne les lâchèrent qu'avec larmes et en protestant contre l'injustice et la violence qui leur étaient faites ; Jacques David fut de ce nombre. Ceux qui malgré les menaces qui leurs étaient faites, les dérobèrent à tous les regards, subirent d'incessantes visites domiciliaires et furent en butte aux plus grossières injures. Plutôt que de rendre son sabre de capitaine des Cents-Jours, Louis Brard préféra le jeter au fond d'une douve pleine d'eau et laisser faire la fouille de sa maison.

      Pendant que les chaumières ainsi spoliées, les châteaux subissaient des perquisitions encore plus rigoureuses. On croyait toujours y trouver dans des cachettes des dépôts d'armes ou des réfractaires.

      M de Jourdan, de Saint-Pierre-Montlimart, conservait l'épée qu'il avait conquise sur les champs de bataille et à laquelle il tenait autant qu'à lui-même ; sur le point de se la voir enlevée, il s'écria  : ''Je ne souffrirai jamais qu'elle soit souillée par les mains des Libéraux ; '' puis la prenant dans ses mains, les larmes aux yeux, il la brisa et alla jeter les tronçons dans un étang voisin. Pour ce fait, ce vénérable vieillard fut indignement insulté par un officier du général Lamarque.

     

       Donc ces armes ont été détruites sur place, cachées ou déposées dans les mairies.

     

      La haine orléaniste allait jusqu'à arrêter et insulter des femmes et des filles....

     

      « Il y eut du sang versé sur plusieurs points. Tous les réfractaires étaient poursuivis comme des bêtes fauves. On tirait sur eux sans sommation préalable ; Les surprenaient-on dans leur cachette ou endormis dans quelque coin d'un champ, on les assassinait à coups de baïonnette et de sabre et l'on rapportait triomphalement leurs cadavres dans les villes. A Trémentines, les soldats surprirent derrière une haie plusieurs réfractaires du lieu, ils en blessèrent un mortellement, et tirèrent sur les autres qui réussirent à s'échapper ; Le blessé fut traîné et cahoté dans une charrette à bœufs jusqu'à l'hôpital de Cholet où il expira en arrivant.

      Un jeune réfractaire était à labourer avec son père, des soldats le tirent à bout portant. La balle lui fait sauter la mâchoire. Le commandant du bataillon la ramassa et la donna à sa servante comme un trophée »....

     

      Comme vous le voyez, le calvaire de la Vendée ne s'est pas arrêté en 1815 ; il s'est poursuivi sous le régime révolutionnaire mis en place en 1830.

     

     

    Sources: Histoire de la Guerre de la Vendée Abbé Deniau, Tome VI  pages 528-530 -532.- Siraudeau, Editeur ANGERS. -Photo de l'auteur. 

                                                                            

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 

      


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