• La Baïonnette royale N° 6, la famille Pépineau....

     

      La Baïonnette Royale n° 6

     

     

    1793 – 1794 – UNE FAMILLE VENDEENNE ORDINAIRE.

     

     

     La Baïonnette royale N° 6, la famille Pépineau....En 1743, la famille Pépineau originaire de la Guyonnière est composée, de Mathurin Pépineau, serviteur dans une famille noble de la Guyonnière, (La Roche Thévenin?) avant son mariage; et de Marie-Anne Cousseau son épouse.

     

    En 1793, ils sont métayers à la Mazure, paroisse de Saint Georges de Montaigu, puis à la Cheffretière. Mathurin et Marie-Anne se sont mariés le 19 février 1743 à Saint Georges de Montaigu. Ils laissèrent dix enfants.

     

    Le logis de la Roche-Thévenin :

     

    La Baïonnette royale N° 6, la famille Pépineau....

    La Baïonnette royale N° 6, la famille Pépineau....

     

     Nous savons que la famille Pépineau était proche de la famille noble Sapinaud et de la famille Baudry d'Asson (par des liens de métayages), Ces familles donneront des généraux à l'Armée Catholique et Royale en 1793. En effet, le six septembre 1716, Charles, Marie, René Pépineau a pour parrain Messire Charles Esprit Baudry d'Asson et pour marraine, Marie, Arthémie Baudry d'Asson. Les signatures de l'acte de baptême font apparaître les noms de :

    Marie Arthémie Baudry d'Asson, Grezée d'Asson, Jousseaume d'Asson ; Esprit Jousseaume de la Bretesche ; Céleste Sapinaud ; Marie, Suzanne Baudry d'Asson ; Marie, Pélagie Baudry d'Asson ; Rose* Sapinaud ; Persimort d'Asson, Charles Sapinaud ; René Pépineau ; Esprit d'Asson ; et J. Couteleau curé de la Boissière. 

     

    *Le prénom de Rose est régulièrement donné chez les Pépineau.

     

    Donc en 1793, la famille Pépineau est composée de seize personnes. Entre 1793 et 1800, onze vont disparaître dans des circonstances tragiques, c'est à dire plus de la moitié de la famille. Les archives de la Vendée nous racontent............ deux siècles après le passage des Colonnes Infernales.

     

    1 - Les parents : Mathurin Pépineau « disparaît » entre 1793 et 1800, Marie-Anne Cousseau décède le 7.4.1788 à Saint Georges. Les enfants.....

     

    2 - Marie – Anne Pépineau, née le 9.12.1743 à Saint Georges de Montaigu, mariée le 24.2.1778 à la Guyonnière et son mari René Creuzé, né le 13.7.1748 à Boussay, « disparaissent » entre 1793 et 1800.

     

    3 - Mathurin Pépineau, né le 15.6.1746 à Saint Georges de Montaigu, marié le 3.2.1779 à la Guyonnière et son épouse Marie Birot, née le 21.3.1753 à Montigné sur Moine (mes ancêtres), métayers à la Cheffretière paroisse de Saint Georges sont tués en 1794 au Choupeau, commune de la Bruffière, à onze kilomètres de leur métairie... certainement réfugiés chez Perrine Birot (soeur de Marie) épouse Godet, métayère au Choupeau qui sera également tuée. (Leurs enfants sont pris en charge par les Pépineau rescapés de la Cheffretière.).

     

    4 - Jean Pépineau, né le 5.3.1751 à Saint Georges, marié le 24.2.1778 à la Guyonnière à Marguerite Douillard, née le 7.10.1753 à Treize Septiers, est tué par les républicains le 1.5.1794 à la Boissière de Montaigu.

     

    5 - Marie, Madeleine Pépineau née le 17.5.1753 à Saint Georges, décède à la Mazure le 4.10.1772.

     

    6 - Jeanne Pépineau, née le 3.5.1756 à Saint Georges de Montaigu décédée le 24.6.1790 ne verra pas toutes ces horreurs, elle épouse le 21.2.1775 à Chavagnes en Paillers, Pierre Piveteau né le 21.10.1743 qui sera tué par les républicains dans sa métairie à Bel Air à Chavagnes en Paillers

    le 4 floréal de l'an 2 (23.4.1794), Leur fille, Jeanne Piveteau, 17 ans, sera également tuée par les républicains à Bel Air le 2 messidor an 2

    (20.6.1794).

     

    7 - Rose Pépineau, née le 9.6.1758 à la Guyonnière épouse le 24.2.1778 à la Guyonnière, René Douillard, laboureur à la Roulière, né le 12.8.1748 à Treize Septiers. Il sera tué au combat de Treize Septiers le 6.10.1793. (220 royalistes tués à ce combat). Cette bataille a été menée pratiquement à l'arme blanche et a duré environ deux heures. Rose touchera une pension de 50 francs du Roi comme veuve de soldat des Armées Catholiques et Royales (4 enfants à charge), elle décédera le 5.4.1819 à la Guyonnière.

     

    8 - Perrine Pépineau, née le 13.8.1760 à Saint Georges, mariée le 9.2.1779 à la Guyonnière avec Jean Retailleau, né le 15.6.1755 à la Guyonnière, « disparaissent » entre 1790 et 1800.

     

    Les rescapés :

     

    9 - Charlotte Pépineau née le 23.2.1763 à Saint Georges et mariée le 14.2.1786 à la Guyonnière avec Nicolas Picot, né le 4.12.1758 à la Guyonnière, ne verra pas toutes ces atrocités car elle meurt le 12.11.1789 à la Guyonnière. Son mari décède également dans cette commune le 5.2.1833

     

    10 - François Pépineau, né le 13.7.1765 à Saint Georges, marié le 9.4.1800 à Montaigu, décéde le 19,11,1809 à Saint Georges, son épouse Perrine Bossard née le 26.2.1777 à la Guyonnière, décède le 24.3.1847 à Saint Georges.... et pour terminer :

     

    11- Jacques Pépineau, né le 13.7.1765 à Saint Georges et décédé le 16.3.1780 à la Cheffretière à Saint Georges.

     

     

    Les royalistes de la Guyonnière furent commandés par de la Roche-Saint-André, Legrat et Bezeau, lieutenants de Monsieur de Charette ; ils firent partie de l'Armée du Centre sous les ordres de Sapinaud de la Verrie. En avril 1793 ils s'intégrèrent dans l'armée de Monsieur de Charette. Pendant toute la guerre, les habitants de la Guyonnière participèrent à de nombreux combats et le pays fut ravagé par les Colonnes Infernales qui brûlèrent l'église et les château de la Cour, Melay et la Roche Thévenin. Une grande partie des habitants fut massacrée : 1200 habitants avant la révolution – 850 habitants en 1800, à la paix de Montfaucon.

     

    La Baïonnette royale N° 6, la famille Pépineau....

     

     

     

     Portraits des assassins :

     

    1 - Le général Turreau : Louis-Marie Turreau chef des Colonnes Infernales : « Il buvait au point de ne pouvoir se tenir à cheval l'après-midi. Il était aussi féroce à jeun que pris de boisson » Grand Officier de la Légion d'Honneur, baron d'Empire, son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe.

     

    Les douze Colonnes Infernales dont il s'agit sont confiées à un certain nombre de commandants , dont elles ne vont pas rehausser la gloire militaire : tous généraux de création révolutionnaire. Pas un ne figurera avec éclat dans l'épopée du Consulat et de l'Empire, Pas un seul !

     

    2 - Cordelier-Delanoue : Etienne Cordelier-Delanoue « Personnage immoral et besogneux » implacable dans la répression.

     

    3 - Duval : François Duval, ancien marin, le seul qui ait gardé quelque humanité.

     

    4 - Bonnaire : Louis Bonnaire, un ivrogne invétéré.

     

    5 - Grignon : Louis Grignon, ancien sergent, trousseur de jupes, féroce au delà de l'imaginable, dont la femme se suicidera.

     

    6 - Moulin : Jean-Baptiste Moulin, qui se tuera d'un coup de pistolet.

     

    7 - Boucret : Jean-Pierre Boucret, patriote zélé, qui prendra sa part de ravages.

     

    8 - Amey : François Amey, 26 ans en 1794 – fait incendier les Herbiers – sa colonne marque sa route de traînées de feu. Il est connu pour avoir fait jeter des femmes et des enfants vivants dans des fours. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1813, son nom figure sur l'Arc de Triomphe.

     

    9 - Huché : Jean-Baptiste Huché, un ivrogne.

     

    10 - Caffin : Jean-Alexandre Caffin, un fou sanguinaire et incendiaire.

     

    11 - Crouzat : Joseph Crouzat, ses exactions en Vendée sont dans toutes les mémoires. Le 23 janvier 1794 à Gonnord, il fait enterrer vivants 30 enfants, 2 femmes et fusiller 200 habitants.

     

    12 - Dufour : Georges-Joseph Dufour – commande une Colonne de Haxo, Haxo meurt le 20 mars 1794 - général de division en juin 1795. Son nom figure sur l'Arc de Triomphe.

     

     

    « L'épisode des Colonnes Infernales » est d'une ignominie sans égale. Il semble impossible que des soldats – mêmes révolutionnaires – puissent commettre de pareils crimes ; qu'une armée puisse salir ainsi ses drapeaux ; qu'un organisme national comme la Convention soit capable de décréter la mort de toute une province ; qu'un si vaste commandement soit confié à un barbare dément comme Turreau, que des Français pendant des mois s'appliquent à poursuivre, traquer, tuer des femmes et des enfants d'autres Français – sur leur terre même, dans leur propre maison ; que la malheureuse Vendée au nom de la liberté républicaine, ait été condamnée de la sorte à devenir un désert, et que l'on ait trouvé tant d'homme imbéciles pour exécuter cet horrible mandat. On voudrait rayer de nos annales ces abominations. Les rougeoiements des meurtres, des viols collectifs et des incendies éclairent les traits héroïques des Vendéens.

     

    Prononcer le nom de Turreau c'est évoquer quatre ou cinq mois d'atrocités inouïes, le pays traversé en tous sens par ces assassins.... détruisant tout sur leur passage, incendiant les maisons et les bois, massacrant sans distinction hommes, femmes, enfants, vieillards..... ce sont les pires turpitudes, les orgies, les viols, les femmes enceintes éventrées, les petits enfants fendus par le milieu ou embrochés au bout des baïonnettes........... »

     

    Voilà le vrai visage de la République, cette République maçonnique, honte à ceux qui aujourd'hui encore nient le génocide et entretiennent le mémoricide.

     

     

    Sources : Archives familiales – Archives Départementales de la Vendée – Monsieur de Charette – Chevalier du Roi de Michel de Saint Pierre. Les Douze Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et de Nicolas Delahaye.

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets


  • Commentaires

    2
    Samedi 4 Juillet 2015 à 11:59
    Si, si, Guy. Il a été édité en 1995.
    1
    Guy
    Vendredi 3 Juillet 2015 à 21:54
    Je ne savais pas que n. Delaye avait ecrit un bouquin sur les colonnes i fernales
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