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     Baïonnette Royale n°12

     

     

     

     La Baïonnette Royale N° 12....La famille Miolet-Miollet est originaire de la paroisse de Saint-Laurent-du-Mottay. C'est une famille de meuniers. Julien Miolet, né le 13 juin 1721 épouse Renée Orthion née le 9 août 1727 au moulin de Salvard, paroisse de Villedieu-la-Blouère. Leur fils René épouse Marie Métayer, fille d'un laboureur de la Renaudière. De cette union naîtront sept enfants dont Julien qui prendra les armes à l'âge de quinze ans en mars 1793.

     

     Julien Miolet est né le 19 mai 1778 à Villedieu-la-Blouère. Il est le fils de René Miolet et de Marie Métayer, meuniers au moulin de Salvard-Salvert, où ils exploitent un moulin à eau et deux moulins à vent situés sur la paroisse de Saint Philbert en Mauges.

     

    La Baïonnette Royale N° 12....

     

     En 1793 il est âgé de 15 ans et prend les armes contre la République. Il est accompagné de son oncle, Jacques Bondu, né le 4 juin 1754 à Jallais, boulanger à Cholet, tué au cours des guerres de la Vendée, et époux de Marie Miolet née le 24 février 1756 à Villedieu.

     

    Il épouse le 30 nivôse de l'an VII (19 janvier 1799) à Beaupréau , Jeanne Sécher née le 25 décembre 1769 à la Chapelle-du-Genêt. De cette union naîtront cinq enfants dont trois survivront.

     

     Les états de service de Julien Miollet

     

     

     Le 26 mai 1825, il fait une demande de pension libellée en ces termes :

     

     « Ville Dieu, le 26 mai 1825 Miollet Julien, voiturier demeurant au bourg et commune de Ville Dieu

     

    A son excellence le Ministre de la Guerre

     

     Monseigneur,

     

    J'ai l'honneur de vous exposer que dès le commencement de la guerre de la Vendée, j'ai pris les armes pour le rétablissement de l'Autel et du Trône, et je n'ai cessé de combatre avec dévouement, valeur jusqu'à la fin de la guerre comme soldat.

     

    Les fatigues de la guerre m'ont bien épuisé, les fourniements que mon défunt père a fait pour les approvisionnements de la ditte armée ; et ne pouvant guère travailler me fait craindre de tomber dans la misère avec ma femme et trois enfants faisant peu de choses pour m'aider.

     

    Dans cette position, j'ose vous prier, de vouloir bien, Monseigneur, proposer à sa Majesté, de m'accorder une pension.

     

    A défaut de titre constant mes services et fourniements, j'ai eu recours aux certificats des anciens officiers, qui est joint à la présente avec les autres pièces indiquées par l'Ordonnance du Roi du 29e jour de décembre 1824.

     

    J'ai l'honneur d'être avec un profond respect, Monseigneur Votre très humble et très obéissant serviteur ».

     

     Signé : Julien Miolet

     

    La Baïonnette Royale N° 12....

     

     Un certificat de service lui a été délivré par le chef de la Division de Montfaucon, Mr le Marquis de la Bretesche.

     

     Lettre des Anciens Officiers Vendéens. Armée Royale d'Anjou.

     

     «  Nous soussignés Anciens Officiers Vendéens

     

     Certifions qu'il est à notre connaissance que le nommé Miollet Julien, voiturier, né au moulin de Salvard commune de Ville Dieu, le 19 mai 1778, demeurant actuellement au bourg et commune du dit Ville Dieu, a fait partie des armées Royales de l'Ouest, dès les premiers commencements de la guerre de la Vendée, sous les ordres du général d'Elbé, quoique bien jeune, il a assisté dans cette campagne , aux combats de Cholet, Beaupréau, Martigné, Vier, Couron, Nantes, Chantillon, Gesté, Lirai, Chalonne, Nueil-Passavant, Yzernai et autres choc.

     

     Enfin aux différents combats qu'a soutenus la ditte armée, an 1793, 1794, 1795, 1796, 1799, et 1815. et a dans ces campagnes montré le plus grand zèle, bravoure et distinction pour la cause sacrée de l'Autel et du Trône de sa Majesté ; a toutes prises et reprises d 'armes par la ditte armée Royale de l'Ouest fait partie de la compagnie de Ville Dieu.

     

     Son défunt père, René Miollet à fournie pour le soutien et la subsistance de la dite armée en farine et autres objets estimés ensemble six cent cinquante livres, sans y comprendre les pertes.

     

     Il est un des Vendéens qui mérite aux plus juste titres ; des bontés de sa Majesté.

     

     En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir et valoir ce que de raison ».

     

     A Ville Dieu le 26 mai 1825.

     

     Signé Jean Collasseau, Capitaine à Ville Dieu

     

    La Baïonnette Royale N° 12....

     

    La Baïonnette Royale N° 12....

     

     

     Sources : Archives Départementales de Maine et Loire- Archives familiales.

     

     Xavier Paquereau pour Chemins Secrets


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    La Baïonnette royale N° 11

     

      

    La Baïonnette royale N° 11, Louis Bourget....La famille Bourget est originaire de la paroisse de Saint-Rémy-en-Mauges et y exploite la métairie de la « Plisonnière ».

     

    Louis Bourget est né le 22 octobre 1766 à Saint-Rémy-en-Mauges. Il est le fils de Jean Bourget et de Marie Sourice, métayers-laboureurs à la « Plissonnière ». Il est neveu de Jacques Bourget époux de Marie Gourdon, ce dernier beau-frère de Pierre-Michel Gourdon ; combattant présenté dans (''Baïonnette Royales'' n°10).

     

    La Baïonnette royale N° 11, Louis Bourget....

     

    En 1793 il est âgé de 27 ans et prend les armes contre la République. Il est accompagné de membres de sa parentèle : Pierre-Michel Gourdon d'Andrezé, de François Rivereau de Chaudron-en-Mauges (B.R n° 3). Il épouse avant 1795 Madeleine Clémot née le 12 avril 1771 au Fief-Sauvin, décédée le 2 juin 1830 à Saint-Rémy. Louis Bourget est métayer à la « Plissonnière » et y décède le 5 janvier 1835, il était père de huit enfants.

     

     

    Les états de service de Louis Bourget.

     

    Le 25 mars 1824, il fait une demande de pension au Ministre de la Guerre rédigée en ces termes :

     

    Louis Bourget, laboureur demeurant la Plissonnière ; ancien soldat des armées de la Vendée de la commune de St Rémy en Mauges du 4e arrondissement du département de Maine et Loire...

     

    à son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre.

     

    Monseigneur,

     

    '' J'ai l'honneur de vous exposer que pour la défense du Meilleur des Rois, j'ai pris les armes et j'ai fait partie des Armées Royales de la Vendée, En 1793 et 1794 ; j'ai fait partie aussi de l'armée qui passa dans la Bretagne en 1793. J'ai assisté à quarante deux combats ; Savoir à dix huit dans la Bretagne et à vingt quatre dans la Vendée. J'ai été blessé au chemin dit Tournebride entre Nantes et Clisson, au pied gauche d'une balle venant du feu des Républicains en 1793.

     

    J'ai perdu un de mes frères, tué à mon côté à Granville, combattant contre les Républicains.

     

    Je suis père de huit enfants en bas âge qui sont encore tous à mes charges ce qui me met dans une extrême misère n'ayant pour toute ressource que mon état de laboureur.

    En 1815 malgré ma blessure qui me gêne beaucoup pour marcher ; j'ai encore pris les armes et j'ai marché pour la défense de mon Roi et son rétablissement sur son trône avec l'Armée Royale commandée par Mr d'Autichamps jusqu'à la rentrée du Roi.

     

    L'Ordonnance de sa Majesté du trois décembre dernier vient de ranimer mes espérances où j'ai enfin l'espoir d'obtenir les secours sans lesquels je serais incapable de pouvoir faire vivre ma nombreuse famille.

     

    À défaut de titres pour constater d'avantage mes services et blessure, j'ai été obligé de recourir à un acte de notoriété dressé par Monsieur le Juge de Paix de Montrevault, qui constate, qui prouve que mon attachement pour le Roi ne s'est pas affaibli malgré mes infortunes ; et ce, a été fait en présence de Jacques Petiteau, métayer demeurant au Petit Poiré en la ditte commune de Saint Rémy âgé de soixante ans, de Jean Bigeard bordier au Quartron âgé de cinquante trois ans et de Pierre Bouyer métayer demeurant à la Cornillière, âgé de cinquante six ans ; ces deux derniers demeurant aussi en cette ditte commune. Les quels ont déclaré attesté et affirmé devant Monsieur le Juge de Paix de Montrevault que moi dit Louis Bourget, âgé de cinquante sept ans ai servi dans les Armées Royales de l'Ouest en 1793 et ai été blessé en leur présence la même année.

     

    En conséquence, je vous supplie Monseigneur de prendre en considération mes services, blessure et indigence et de vouloir bien proposer à sa Majesté de m'accorder s'il lui plaît de sa bonté toujours bienfaisante envers les malheureux quelques secours pour subvenir à mes besoins.

     

    J'ai l'honneur d'être avec soumission et respect Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur

     

    Signé Louis Bourget.

     

    Le maire de la commune de Saint-Rémy-en-Mauges certifie que la signature est bien celle de Louis Bourget qui a dit savoir signer. Le 24 mars 1824.

     

      Dossier médical de l'intéressé :

     

    «  Nous soussigné Brouillet Charles-Jean docteur en médecine, Oger, maistre en chirurgie à Beaupréau 4e arrondissement, département de Maine et Loire certifions que le nommé Louis Bourget ancien soldat Vendéen, âgé de 57 ans demeurant à la métairie de la Plissonnière de St Rémy même arrondissement est porteur d'une cicatrice située au pied gauche causée par une arme à feu ; la bale s'est portée de la partie interne et postérieure à la partie antérieure du pied. Cette blessure rend la marche difficile et le travail de labourage pénible.

    En foi de quoi le présent acte est délivré pour valoir ce qu'il sera jugé nécessaire ».

     

     Fait à Beaupréau ce 22 mars 1824 signé Brouillet et Oger.

     

    La Baïonnette royale N° 11, Louis Bourget....

     

    La Baïonnette royale N° 11, Louis Bourget....

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire – Dossiers Vendéens – Archives familiales.

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets

     

     


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    La Baïonnette Royale n° 10

     

     

     

     

    La Baïonnette royale, N° 10 , Pierre-Michel Gourdon....La famille Gourdon est originaire de la paroisse d'Andrezé dans les Mauges et exploite la métairie du Cerisier dans cette paroisse.

     

    Pierre-Michel Gourdon est né le 29 septembre 1751 à Andrezé. Il est le fils de Pierre Gourdon, né le 27 décembre 1727 à

    Andrezé, et de Marie Chupin, née le 2 décembre 1724 également à Andrezé. Il est le beau-frère de François Rivereau présenté dans la « Baïonnette Royale » n°3.

     

    En 1793, Pierre-Michel Gourdon est métayer-laboureur à la métairie du Cerisier à Andrezé, il est âgé de 42 ans et prend les armes contre la République. Il est accompagné d'un beau-frère, François Rivereau, et d'un neveu, Louis Bourget, métayer à la Plissonnière, paroisse de Saint Rémy en Mauges.

     

    Il s'est marié le 11 février 1783 à Andrezé avec Renée-Mathurine Courant née le 1octobre 1762 à Andrezé. Pierre-Michel Gourdon est décédé à Andrezé le 16 mai 1834.

     

     

     

    Les états de services de Pierre-Michel Gourdon :

     

    En mai 1825 Pierre-Michel Gourdon fait une demande de pension en ces termes :

     

     

    «  Pierre-Michel Gourdon, laboureur, demeurant à Andrezé,

     

    A Monsieur le Préfet du département de Maine et Loire, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur.

     

    Monsieur,

     

    J'ai l'honneur de vous exposer que je pris les armes dès le mois de mars 1793 pour le rétablissement de l'Autel et du Trône et que je n'ai pas cessé de les porter toutes les fois qu'il s'est agi de combattre pour mon Roi et que j'ai eu deux frères tués en combattant pour la même cause.

    J'ai été moi même blessé d'un coup de feu au pouce droit à l'affaire de Chantonnay et j'ai tout perdu ce que je possédais par les fléaux de la guerre.

    Tandis que j'ai pu vaquer à mes affaires, avec le secours de mes amis, je n'ai rien demandé au Roi. Mais mon âge très avancé et mes forces extrêmement affaiblies m'empêchent de me livrer à aucune espèce de travail; cependant je suis dans le plus grand besoin et j'ai deux filles mariées avec des journaliers dont l'un est estropié ; elles ont chacune quatre enfants et sont dans la plus grande misère.

     

    Dans cette position, j'ose vous supplier, Monsieur le Préfet, de vouloir bien me faire participer aux bienfaits de sa Majesté, auxquels je crois avoir droit en raison de mes services et de ma blessure.

     

    Je suis avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

     

    signé : Pierre Gourdon. »

     

    Le 23 mai 1825, à Beaupréau ; il est visité par un chirurgien et un médecin.

     

    «  Nous soussigné, Brouillet, Charles-Jean, docteur en médecine et René-François Oger, maître en chirurgie à Beaupréau, 4e arrondissement, département de Maine et Loire, certifions que le nommé Pierre Gourdon, âgé de 74 ans, laboureur, demeurant à Andrezé, canton de Beaupréau est porteur d'une cicatrice à la base du pouce droit causée par une arme à feu. La phalange a été fracturée, il y a ankylose du pouce. Les mouvements du pouce sont difficiles, le travail pénible. Cette blessure à été gagnée en servant dans l'Armée Royale de la Vendée ».

     

    Fait à Beaupréau le 23 may 1825.

     signés : Brouillet et Oger.

     

     

    Un certificat de service signé de LHUILLIER, Colonel Chevalier de Saint Louis, lui est délivré.

     

    La Baïonnette royale, N° 10 , Pierre-Michel Gourdon....

     

     

    Mais que s'est-il passé à Chantonnay les 4 et 5 septembre 1793 ?

     

     

    1 – Le mercredi 4 septembre 1793 : Réuni aux Herbiers, un conseil de guerre arrête le plan d'attaque du camp des Roches, de Chantonnay, du Puybelliard et du Pont Carron, occupés par les bleus. Royrand faisant un crochet par Vendrennes et l'Oie, attaquera directement le camp retranché. D'Elbée et Stofflet marcheront vers Chantonnay et Puybelliard par Ardelay, Saint Paul en Pareds, Saint Prouant, Monsireigne et Sigournais. Les troupes de Bonchamp passant par le Boupère, le Grand-Tillay, Chavagnes-les-Redoux, Bazoges-en-Pareds et la Jaudonnière prendront le Pont-Charron à revers. Dans la nuit du 4 au 5 septembre, les troupes Vendéennes entreprennent leur marche.....

     

    2 – Le jeudi 5 septembre 1793 : Le plan arrêté le veille aux Herbiers se réalise parfaitement : Royrand commence mollement l'attaque du camp des roches, mais, lorsqu'il se rend compte que les républicains sont aux prises avec la division de d'Elbée et de Bonchamps, il commande l'assaut. A la suite d'un corps à corps furieux et d'une brillante charge de cavalerie emmenée par la Rochejaquelein et un groupe d'officiers, Royrand s'empare du camp, commandé par le général de Brigade Lecomte qui a succédé depuis peu à Tunck à la tête de l'armée de Luçon.

    De leur côté, d'Elbée et Stofflet soutiennent un combat acharné au Puybelliard et sont aidés par Fleuriot qui s'est emparé du Pont-Charron sans difficulté.

    La victoire Vendéenne de Chantonnay est complète, un important butin est saisi, les rescapés bleus s'enfuient jusqu'à Luçon à neuf lieues au Sud.

     

    Les Républicains perdirent 2000 hommes, neuf pièces d'artillerie de quatre, un obusier et deux pièces d'artillerie à cheval. Savary dit qu'il ne resta de 8000 républicains que 1600 hommes. Qui s'enfuirent à Luçon et les autres aux Sables. En souvenir des massacres des Républicains, par représailles, ils fusillèrent presque tous les prisonniers qui étaient tombés entre leurs mains, parmi lesquels se trouvèrent 300 soldat du bataillon « le Vengeur ». Ils furent jugés par un tribunal militaire royaliste et condamnés à mort comme. coupables de meurtres, viols, incendies.

          Les Vendéens perdirent à la bataille de Chantonnay 1500 hommes presque tous tués à l'arme blanche en forçant les retranchements.

     

    La Baïonnette royale, N° 10 , Pierre-Michel Gourdon....

        Blessé d'un coup de feu au pouce droit, Pierre-Michel Gourdon regagne Andrezé. Il ne passera donc pas la Loire en Octobre

     

     

     Sources : Archives familiales – Archives Départementales du Maine et Loire.

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.


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    La Baïonnette Royale n° 9

     

     

     

    La Baïonnette royale N° 9, René Mesnard....La famille Ménard est originaire de la paroisse de Saint Macaire en Mauges et exploite la métairie de la Chalouère dans cette paroisse.

     

    René Ménard - Mesnard est né le 10 février 1758 à Saint Macaire en Mauges. Il est le fils de René Ménard (Mesnard), né le 29 novembre 1728 à Saint Macaire, métayer-laboureur, et de Renée Terrien née le 16 avril 1726 à Saint Macaire, décédée dans cette même paroisse le 5 août 1770.

     

    En 1793, René Ménard est métayer-propriétaire à la Chalouère, il est âgé de 35 ans et prend les armes contre la République. Il est accompagné d'un de ses neveux, François Morinière et d'un beau-frère, Jean-Marc Baron, de la paroisse de Saint André de la Marche.

     

    Il s'est marié le 3 novembre 1787 à Saint Macaire avec Marguerite Morinière, née le 31 décembre 1762 à Saint André de la Marche, décédée à Saint Macaire le 28 mars 1807.

     

    Les états de services de René Ménard : 

     

    « Campagnes de la Vendée depuis celle de 1793 jusques et y compris celle de 1799 »

     

        Le 25 mai 1825, il fait une demande de pension au Roi à Saint Macaire dans le Maine et Loire et déclare :

        Mesnard René, propriétaire à Saint Macaire, ancien soldat des Armées Royales de l'Ouest à Messieurs les membres de la Commission chargée de la distribution des secours pour le département de Maine et Loire.

     

    «  Messieurs,

     

    J'ai l'honneur de vous exposer que je pris dès l'origine de la guerre de la Vendée, les armes pour le soutien de l'Autel et du Trône, Les certificats que je joins ici attestent que j'ai servi avec honneur et distinction et les services que j'ai rendus aux armées Royales.

     

        J'ai fourni deux bœufs estimés à 700 frs, 4 douzaines de bled, seigle et froment estimés 156 frs, mon mobilier a été pillé et emporté par les colonnes républicaines, Je vous prie de prendre en considération mes services, pertes et fourniments, Afin que je puisses participer dans ses bienfaits de sa Majesté envers ses fidèles Vendéens, ce que faisant vous rendrez justice.

     

    J'ai l'honneur d'être avec mes profonds respects Messieurs, votre très humble serviteur. »

     

    signé

     

    René Mesnard.

     

     

        Un certificat de service lui est délivré le 30 mai 1825 signé du Marquis de la Bretesche Chef de la Division de Montfaucon. Du Vicomte de la Bretesche Major de Subdivision et de Pierre Hulin Chef de Bataillon.

     

     

     

    Situation de l'intéressé en 1825 :

     

     

    Métayer-laboureur à la Chalouère commune de Saint Macaire en Mauges. Veuf de Marguerite Morinière le 28 mars 1807, il se remarie le 13 juillet 1811 à Saint Macaire avec Perrine Gaudineau, fille de confiance au Puy Maseau, née le 16 mai 1770 à Jallais. Il est père de six enfants.

     

    René Ménard ne touchera pas sa pension, il décède à la Chalouère le 4 décembre 1826.

     

     

     

    sources : Archives familiales – Archives Départementales du Maine et Loire.

     

    Photo : Collection particulière – Certificat de Service de Louis Baron de Tillières (le n°1 de la série « Baïonnette Royale »),baïonnette modèle 1777 de fabrication révolutionnaire et balles découvertes sur le champ de bataille de La Tremblaye près de Cholet.

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins secrets

     

     

    La Baïonnette royale N° 9, René Mesnard....

     

    La Baïonnette royale N° 9, René Mesnard....


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    La Baïonnette Royale n° 8

     

     

        La Baïonnette Royale N° 8, Jean-Marc Baron....La famille Baron est originaire de la paroisse de la Séguinière dans les Mauges et exploite une borderie aux Landes Paisseaux.

     

        Jean-Marc Baron est né le 25 avril 1757 à la Romagne. Il est le fils de Mathurin Baron, laboureur, né le 20 Juillet 1733 à la Séguinière et de Marie Dixneuf née le 18 novembre 1717 à la Séguinière. Ce couple s'est marié le 15 juin 1756 à La Romagne.

     

         Il épouse le 20 septembre 1779 à la Séguinière, Jeanne Morinière, née le 10 février 1752 à Saint André de la Marche (+ le 25 août 1827 à Saint André).

     

          En 1793, Jean-Marc Baron est âgé de 36 ans lorsqu'il prend les armes contre la République. Il est sabotier à la Croix, puis à la Creulière paroisse de Saint André de la Marche et est accompagné dans la grande aventure vendéenne de François Morinière son neveu, et de René Ménard un beau-frère, époux de Marguerite Morinière.

     

              Les états de services de Jean-Marc Baron :

     

     

        Le 19 mai 1825, Jean-Marc Baron fait une demande de pension au Roi à Saint-André-de-la Marche dans le Maine et Loire et déclare :

     

        «  A Messieurs,

     

        Les Commissaires chargés de la distribution des fonds accordés en vertu de l'ordonnance de sa Majesté du 29 décembre1824.

     

        Messieurs,

     

        Comme ancien soldat Vendéen, je veux avoir l'honneur, vous mettre devant les yeux le dévouement que m'a dicté l'amour de mon Dieu et de mon Roi éprouvé par le plus grand désir de contribuer à leur triomphe ; je me livre dès les premiers jours de la guerre de la Vendée à marchez à l'Armée que j'ai suivie jusqu'à la fin, Je me flatte avoir été un brave soldat car en toutes les grandes affaires je me suis trouvé. Je me suis trouvé à l'affaire de Coron en 1793, je fus blessé d'une balle dans la jambe droite. Comme je ne me trouve pas à présent de cette blessure, je ne produis pas de certificat à cet égard. Je ne vous en parle que pour vous prouver ma valeur.

    Considérez moi sur cette qualité, c'est ce que je vous prie.

     

        Je vais à présent vous faire connaître ma position. Les malheurs que j'ai supportés pendant la guerre. Je suis un pauvre malheureux sabotier, accablé de douleurs, une grande partie du temps sans pouvoir travailler, suitte des fatigues de la guerre qui m'en empêchent. J'avais un fils, seul espoir de mes vieux jours, a party par le sort pour l'Armée en Espagne est mort. Me voilà resté seul sans secours ny fortune, n'ayant jamais participé dans aucune indemnités , ni pensions, ayant tout perdu pendant la guerre de la Vendée ce que j'avais.

        J'espère que vous serez attentifs à mon humble demande. Me signaler à son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre, afin qu'il daigne m'accorder, être participant des bienfaits que sa Majesté donne aux Braves Vendéens.

     

                Vive le Roi Charles X

     

        J'espère que vous n'oublierez pas un brave comme j'ai été, ni un pauvre vieillard de 68 ans, le secours que je vous demande ne sera pas d'une longue durée voyant mon âge, mais le besoin où je me trouve m'oblige à le solliciter. Je suis avec le plus grand respect  Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.

     

    Ne sait signer.

     

        J'oubliais à vous dire que j'ai fourni à l'Etat Major de Saint Macaire pour deux cents francs de sabots, que je n'en ai jamais rien reçu, même n'ayant aucune reconnaissance ».

     

     

    Signé Fournier Maire.

     

     

     

     

             Situation de l'intéressé en 1825 :

     

     

        Jean Marc Baron, décède le 5 avril 1826 à Saint André de la Marche, il ne touchera pas de pension.

     

     

     

    Sources : Archives familiales - Archives Départementales du Maine et Loire .

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.


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