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    François Guittet de la paroisse de Montigné-sur-Moine, 

    rescapé du massacre de Savenay et des noyades de Nantes.

     

     

     

     

     François Guittet....  François Guittet est né et a été baptisé le 22 juillet 1776 à Montigné-sur-Moine, il est le fils de René Guittet, laboureur-métayer à la Turmelière et de Marie Brochard ; le parrain a été François Brochard et la marraine Mathurine Brochard, oncle et tante de l'enfant.

     

      René Guittet et Marie Brochard, née le 5 février 1756 à Torfou, se marient le 22 janvier 1773 à Montigné. De cette union sont issus :

     

    1° René Guittet, né le 10 décembre 1773 à Montigné. 

    2° François Guittet, né le 22 juillet 1776 à Montigné. 

    3° Pierre Guittet, né le 15 novembre 1778, idem. 

    4° Marie Guittet, née le 19 septembre 1780 et + en 1783 idem. 

    5° Jean Guittet, né le 2 décembre 1782,+ en 1783, idem. 

    6° Jean Guittet, né le 7 janvier 1787, idem. 

    7° Louis Guittet, né le 7 janvier 1787, idem. 

    8° Joseph Guittet, né le 9 avril 1789, idem. 

    9° Jacques Guittet né le 24 octobre 1791, idem.

     

      Marie Brochard est décédée pendant les troubles civils du pays entre 1791 et 1804. René Guittet père est décédé le 26 août 1818 à Montigné. 

      François Guittet prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale dès le 10 mars 1793, il est âgé de 17 ans. Il participe à pratiquement toutes les affaires de la Grande Armée et passe la Loire en octobre 1793. Il est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche à la bataille du Mans, est fait prisonnier à Savenay et conduit à Nantes pour être fusillé ou noyé. Il est réclamé par de braves gens qui le sauvent de la noyade. Il rentre en Vendée et sert sous les généraux Stofflet et d'Autichamps. Il a le malheur de perdre un frère, tué près de lui au combat de la Poëze* près de la Poitevinière en octobre 1799 (René ou Pierre Guittet) et il participe à la campagne de 1815. 

     * « Le 30 Vendémiaire an VIII (23.10.1799) D'Autichamps rassemble ses troupes et le 29 octobre ses divisionnaires, conformément à son appel, se rendent à Beaupréau. En y arrivant Monnier qui vient de réunir 2000 hommes aux landes de ''la Varenne'', dans la paroisse de Saint-Macaire apprend que Lhuillier, dont le rassemblement s'était fait sur les landes de ''la Poëze'' près la Poitevinière, était aux prises avec une colonne républicaine qui venait de Chemillé. Il vole au secours de Lhuillier et le trouve en déroute. Monnier reprend le combat , mais, surpris par la nuit, il revient à Beaupréau sans être inquiété par les républicains qui le suivent cependant d'assez près... ».  

       « Le château de la Pouëze-Poëze, paroisse de la Poitevinière, appartient en 1740 à André Pissonet de Belfonds et passe par succession à la famille Le Bault de la Morinière en 1865 – Le 7 brumaire an VIII (29.10.1799), une colonne républicaine y avait surpris dans les bois voisins un rassemblement Vendéen et lui fit 40 morts et plus de 100 blessés. Il ne restait du château détruit pendant la guerre de Vendée que les douves, un bâtiment de ferme et la motte féodale, aussi ceinte de douves dans un pré. Reconstruit à la fin du XIXe, le château a été rasé en 1958...».

    François Guittet....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Le 26 mai 1825, François Guittet dépose une demande de pension à la mairie de Montigné. 

      « Guitet François, cultivateur âgé de cinquante ans demeurant au lieu de la Turmellière, commune de Montigné dpt de Maine et Loire. 

      A l'honneur d'exposer à Messieurs les membres composant la Commission nommée à Beaupréau, à l'effet d'examiner les pièces à l'appui des demandes faites par les individus qui ont servis et faits des pertes dans les armées Royales de l'Ouest, conformément à l'ordonnance du 3 mars dernier et de la correspondance de Mr le Préfet à cette égard. 

      Qu'il a servi dans les armées Royales de la vendée, et pris les armes pour le soutien de l'autel et du trône, dès le 10 mars 1793. Et a combattu dans toutes les batailles qui eurent lieu jusqu'au passage de la Loire par l'armée qui passa avec MM les généraux de la Rochejaquelin, d'Autichamps et Stofflet, assista à toutes les batailles et à la déffaite de Savenay, il fut pris étant blessé d'un coup de feu à la jambe gauche, fut conduit à Nantes pour éprouver le sort de ses camarades d'armes ; mais les réclamations de gens humains, le réclamèrent et le sauvèrent de la noyade.  

      Rentra dans la Vendée, où il reprit les armes avec le général Stofflet. Concouru aux batailles jusqu'à la pacification. Puis en 1799 reprit les armes sous le Gal d'Autichamps, assista à l'affaire de la Pouëze près Beaupréau ; où il eut la douleur de perdre un de ses frère tué en combattant pour la même cause légitime ; et a fait la campagne de 1815. 

      Observant encore Messieurs de la Commission que son feu père fit des fourniments énormes de bœufs, de grain pour la nourriture des armées Royales, que les reconnaissances en ont été incendiées mais que les preuves en seront données si nécessaire. 

      Demande que toutes les considérations soyent examinées, et Messieurs de la Commission chargés de remplir les intentions bienfaisantes de sa Majesté Charles X pour qu'il obtienne un secours annuelle dû à ses services et sa blessure et à ses fourniments n'ayant reçu ni secours ni pention sur les fonds de l'Etat ».  

     

    C'est justice Vive le Roi   ! Ne signe. A Montigné le 26 mai 1825. 

    Signé   : R Baudry – Maire.

    François Guittet....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Le 28 février 1807, à Torfou, François Guittet, laboureur, a épousé Mathurine Gautier née le 16 avril 1772 à Torfou. Il est décédé à Montigné  le 16 février 1855. 

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/206 François Guittet n°2- Registres d'Etat civil de la commune de Montigné et Torfou..  Cadastre de la Poitevinière 1834 – la Poëze  - Histoire de la Guerre de la Vendée, Abbé Deniau, Tome V page 792. Célestin Port, Dictionnaire Historique, Généalogique et Biographique de Maine-et-Loire Tome III - photo de l'auteur. 

                                                

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets.


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    Joseph Durand de la paroisse de Roussay. 

                        

     

     

      Joseph Durand....  Joseph Durand est né et a été baptisé le 9 avril 1772 à Roussay en Anjou. Il est le fils de Joseph Durand, tisserand et de Perrine Neau. Le parrain a été Pierre Durand, cousin issu de germain et la marraine Marie Merand, sa femme, de la paroisse de Saint-Macaire. Il épouse au cours des troubles civils du pays Marguerite Bondu, née le 19 novembre 1773 à Montfaucon, fille de Joseph Bondu et de Perrine Papin. De cette union est issue Marguerite Durand, née à Montfaucon en 1801. 

      Il prend les armes en 1793 dans les armées Catholiques et Royales à l'âge de 21 ans. A cette époque il exerce la profession de voiturier. Il passe la Loire en Octobre 1793 et est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche à la bataille du Mans. 

      Il fait partie des rares rescapés de ''Galerne'', il assiste aux batailles de Clisson, Montaigu, la Croix-Moriceau, Cholet, Châtillon, et autres jusqu'au passage de la Loire en 1793. Puis ce sont les batailles de Chateau-Gontier, Laval, Fougère, Granville, Pontorson, le Mans et autres... Il repasse la Loire avec le Général Stofflet ….. en 1794 : Gesté et autres combats et en 1815, Rocheservière.  Après la bataille de Cholet en 1794, il est fait prisonnier et emprisonné à Saumur. Lors de son transfert à Tours, il s'évade, traverse le pays ennemi et rentre en Vendée. 

      Le 20 mai 1825 il dépose une demande de pension à la mairie de Montfaucon-sur-Moine.

     

    « Joseph Durand âgé de cinquante trois ans, voiturier, demeurant à Montfaucon, département de Maine et Loire. 

      A l'honneur d'exposer à Messieurs les membres composant la Commission nommée à Beaupréau à l'effet d'examiner les titres à l'appui des demandes des individus qui ont servis et faits des pertes dans les armées Royales de l'Ouest conformément à l'ordonnance du 3 mars dernier et de la correspondance de Mr le Préfet à cet égard. 

      Que ses états de services dans les armées Royales de la Vendée ont commencés au 10 mars 1793 et ont continués jusqu'en 1815. 

      Qu'il a concouru à toutes les batailles qui ont eut lieu dans la Vendée, sous les généraux M.M Delbée, de Bonchamps, de la Rochejaquelin, D'Autichamps et Stofflet. Puis passa la Loire et combatti également pour la défense de l'Autel et du Trône ; qu'à la bataille du Mans il reçu une bale à la jambe gauche et repassa dans la Vendée avec le général Stofflet qui de suite repris les armes et combatti à la célèbre bataille de Gesté le 2 février 1794 et à toutes celles qui eurent lieu sous le même général jusqu'à la pacification ; fut ensuite pris par les républicains après la bataille de Chollet et conduit dans les prisons de Saumur ; de là conduit pour aller à Tours, mais sa vigillance le fit échapper et traversa le pays ennemi et rentra dans la Vendée, où il reprit les armes en 1799 sous le Gal d'Autichamps ; fit partie d'une compagnie d'infanterie de la paroisse de Roussai et servit en qualité de soldat jusqu'à la paix. Puis a fait la campagne de 1815 sous le Gal Comte Dautichamps. Tels ont été les états de services dans la guerre de la Vendée ; qu'il espère que Messieurs de la Commission chargés de remplir les intentions bienfaisantes de sa Majesté Charles X qu'il participera à la distribution des fonds spécial des 60 mille francs accordée au département de Maine et Loire, que sa situation indigente, son âge, sa blessure  lui feront octroyer un secours annuelle n'en ayant pas reçu ni pentions sur les fonds de l'Etat, les pièces à l'appui de la demande. 

    Montfaucon le 20 mai 1825. C'est justice Vive le Roi

     

    signé : Julien Bretaudeau ancien capitaine, P Gazeau ancien capitaine ». 

     

    Joseph Durand....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un certificat des chirurgiens lui est délivré.

     

      « L'an mil huit cent vingt cinq, le sixième jour du moi de mai, nous soussignés Charles, Maurille, Pierre Houdet et Charles, Jean, René Houdet officiers de santé patentés suivant la loi ; résidant à Montfaucon chef-lieu de canton quatrième arrondissement de Maine et Loire ; certifions que le nommé Durand Joseph voiturier demeurant au dit Montfaucon est porteur de deux cicatrices situées à la partie moyenne et externe de la jambe gauche distantes d'un pouce et demi, la supérieure ronde de quatre lignes de circonférence l'inférieure déchirée la prolongeant sur le tibia. 

      Lesquelles avons jugés avoir été faites par un coup d'arme à feu qu'il a reçu à l'affaire du Mans lorsqu'il servait dans les armées Royales Vendéennes et qu'il n'a quitté qu'à la paix ; en foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat comme sincère et véritable à Montfaucon, le jour mois et an que dessus ».

     

    Signé   : Charles Houdet père Officier de santé et Charles Houdet. 

     

      Joseph Durand est décédé dans la maison de son gendre à Montfaucon sur Moine le 1er juillet 1851 à deux heures et demi du soir. Il était veuf de Marguerite Bondu. 

     

    Sources:  Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/153 Joseph Durand n°1 – Etats de services vue n°5 - Registres d'Etat civil de la commune de Roussay et Montfaucon-sur-Moine. 

     

     

                                 

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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    François Gâté de la Brosse, paroisse de Neuvy-en-Mauges. 

                          

        

     

      François Gâté.... François Gâté-Gasté est né le 18 mai 1751 et a été baptisé le 19. Il est le fils de Jean Gâté, décédé le 9 août 1774 à la Brosse, laboureur, et de Françoise Aurillon ; le parrain a été Jean Gâté, frère de l'enfant et la marraine Françoise Cesbron, cousine. Il épouse à Neuvy, le 29 janvier 1782, Marie Froger née le 9 août 1782 à la Poitevinière, fille de Jean Froger, métayer, et de Françoise Robineau de la paroisse de la Poitevinière. De ce mariage naît le 13 mars 1785, Jean Gâté qui décède le 14 mars et...... Marie Froger décède le 21 mars de la même année. 

      Il se remarie le 3 floréal an 4 (22 avril 1796) avec Marie Plessis-Plaissis âgée de 31 ans, née le 15 juin 1765 à la Jumellière, fille de Pierre Plessis, serger et de Marie Richet. Le 23 fructidor de l'an 10 (11 septembre 1802), naissance de François Gâté... qui décède le 24 Vendémiaire an 11 (16 octobre 1802) et... Marie Plessis qui décède à Neuvy le 1er jour complémentaire de l'an 10 (18 septembre 1802), à l'âge de 35 ans. 

      En 1793, à l'âge de 42 ans, il prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale et sert en qualité e soldat ; il est blessé très grièvement d'un coup de baïonnette à l'estomac et d'une balle dans le bas ventre. 

      Le 8 mai 1824 il dépose une demande de pension à la mairie de Neuvy.

     

      « A son Excellence, Monseigneur le Ministre secrétaire d'état au département de la Guerre. 

       Monseigneur, 

       Le nommé François Gâté journalier né et demeurant commune de Neuvÿ canton de Chemillé, arrondissement de Beaupréau département de Maine et Loire le dix huit maÿ mil sept cent cinquante et un  vient respectivement Monseigneur exposer sous les yeux de votre Excellence qu'il a figuré dans la majeure partie des guerres royales et Vendéennes d'Anjou et Haut-Poitou en qualité de simple soldat, division de Chemillé, dans une des compagnies de Neuvÿ ; comme il est justifié par l'état de ses services et autres pièces confirmation qui sont la preuve de son exposé joint à la présente ; et qu'il s'y est comporté avec honneur et bravoure dans les différentes actions qui ÿ ont eu lieu et pour coopérer à la restauration de l'auguste famille des Bourbons ; qu'il a été grièvement blessé a deux fois différentes 1° à Chantonnaÿ d'un coup de baïonnette à lesthomac et a été d'une bale au bas ventre laquelle lui a occasionné une airnie, blessures qui le mettent hors d'état de travaillé. 

      C'est pourquoi Monseigneur le dit réclamant à l'honneur de vous supplier et prier humblement votre Excellence, de venir au secours d'un fidèle Vendéen qui gémit sous le poids des fatigues, en le faisant jouir des biens faits accordés par l'ordonnance de sa Majesté du trois décembre mil huit cent vingt trois à tous ceux qui ont servi avec dévouement à la cause sacrée de lôtel et du trône  et particulièrement aux blessés et indigents ; vous rempliré infiniment  Monseigneur les intentions de notre auguste souverain et délivreré de la misère un sujet qui se glorifie d'avoir versé son sang dans les rangs des vrais Français guidés par lamour de leur Roi et de son auguste famille. 

      Daigné Monseigneur agréer les hommages respectueux de votre très humble et très dévoué serviteur et fidèle Vendéen lequel a déclaré ne savoir signer    ». 

      A Neuvÿ le 23 mai 1824. 

     

      Le 3 juin 1824, François Gâté est visité par deux officiers de santé.

     

      «  Nous soussignés Docteur en Médecine et Officié de santé, certifions   ; que François Gâté, journalier, âgé de soixante treize ans, demeurant en la commune de Neuvy, canton de Chemillé, arrondissement de Beaupréau, Déprt de Maine et Loire   ; nous a montré un gonflement de la partie supérieure et gauche du sternum a son articulation avec la clavicule et les deux premières côtes de ce côté ; 2° un éraillement considérable des muscles du bas-ventre dans la région ombilicale gauche lequel laisse les intestins grêles seulement protégés dans cette partie et cela dans l'étendue de six pouces par la peau qui bombe inégalement et avec saillie à cette région. En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui valoir ce que de raison ». Chemillé le 3 juin 1824 signé : Leroux et Mignot Deslondes.

     

    François Gâté....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/176 - Etats de services, vue n°4 - Registres d'Etat civil de la commune de Neuvy-en-Mauges. - la Poitevinière. 

     

     

                      X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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    Jacques Gâté de la Brosse, paroisse de Neuvy-en-Mauges.

     

                        

      

      Jacques Gâté....  Jacques Gâté- Gasté est né et a été baptisé le 18 septembre 1774 à Neuvy. Il est le fils de Jean Gâté, laboureur, et de Jeanne Robineau ; le parrain a été Jacques Robineau, métayer, oncle, de la Poitevinière et la marraine Jacquine Froger, cousine.

      Il épouse à Neuvy, le 18 janvier 1808, Louise-Gabrielle Perrault, fille de René Perrault, bordier, et de Marie Dupé ; Louise-Gabrielle Perrault décède à Neuvy le 19 septembre 1839. De cette union est né le 2 janvier 1809 à Neuvy, Jean, Marie, Jacques Gâté.

     

      En 1793, à l'âge de 19 ans, il prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale et sert en qualité de soldat ; blessé d'un coup de sabre à la main gauche à Fontenay et d'une balle à la jambe droite à Cholet.

    Jacques Gâté....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Jacques Gâté dépose donc une demande de pension le 14 mai 1824 à Neuvy.

     

      « A son Excellence, Monseigneur le Ministre Secrétaire d'Etat au Département de la Guerre,

     

      Monseigneur,

     

      Le nommé Jacques Gâté, né commune de Neuvi le dix huit septembre mil sept cent soixante quatorze et y demeurant, canton de Chemillé, arrondissement de Beaupréau département de Maine et Loire, de profession de journalier vient respectueusement, Monseigneur, mettre sous les ÿeux de votre Excellence, qu'il a figuré dans la majeure partie des guerres Royales Vendéennes, en qualité de simple soldat division de Chemillé, compagnie de Neuvi  ; comme il est justifié par l'état de services ci-joint ; qu'il s'ÿ est comporté avec honneur et bravoure dans les différentes actions qui y eut lieu, et ce pour coopérer à la restauration de l'auguste famille des Bourbons.

      Qu'il a été grièvement blessé dans l'action contre l'ennemi à la bataille de Fontenaÿe et à celle de Chollet, blessures qui le mettent hors d'état de travailler utillement ainsi qu'il en résulte du certificat ÿ annexé signé le dix mai dernier des sieurs Ardré et Daviers Officiers de santé reçus à la résidence de Jallais et légalisé le même jour par l'adjoint de la dite commune.

      Pourquoi ; Monseigneur, le sus dit réclamant supplie très humblement votre Excellence de venir au secours d'un fidèle Vendéen, en le faisant jouir des bienfaits accordés par l'ordonnance de sa Majesté Royale du trois décembre dernier mil huit cent vingt trois, à tout ceux qui ont servi avec dévouement à la cause sacrée du Trône et de l'autel, en particulier aux blessés et indigents ; vous remplierez infiniment les intentions de notre auguste Souverain, et délivrerez de la misère un sujet qui se glorifie  d'avoir versé son sang dans les rangs des vrais Français guidés par l'amour de leur Roi et de son auguste famille.

      Daignez Monseigneur, agréer les hommages respectueux.

      Votre très humble et très obéissant serviteur et fidèle Vendéen ; lequel déclare ne savoir signer ».

     

      Jacques Gâté est décédé le 15 décembre 1854 au bourg de Neuvy-en-Mauges où il exerçait avec son fils, la profession de charcutier.

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/176 – Etats de services vue    n°2 - Registres d'Etat civil de la commune de Neuvy-en-Mauges.

     

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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                    Jean Gâté de la Brosse,

            paroisse de Neuvy-en-Mauges. 

                        

     

     

      Jean Gâté....  Jean Gâté- Gasté est né le 26 avril 1763 et a été baptisé le 27 à Neuvy. Il est le fils de Jean Gâté laboureur et de Jeanne Robineau, le parrain a été ''Jean Gâté aÿeul de l'enfant, laboureur'' et la marraine Françoise Robineau épouse de Jean Froger. Il épouse le 8 frimaire an 4 (29 novembre 1795) à Neuvy, Marie Robin née à Neuvy le 28 octobre 1766 ; fille de Pierre Robin Boulanger-voiturier et de Marie Oger, décédée à Jallais le 8 mai 1840. 

      En 1793 il prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale et sert en qualité de capitaine dans la Division de Chemillé, 1ère compagnie de Neuvy-en-Mauges. Il est très grièvement blessé à l'affaire de Chavagnes et de Saint-Pierre-de-Chemillé. 

     

      Jean Gâté dépose une demande de pension le 24 février 1824 à Jallais.

     

      « Jallais le vingt février mil huit cent vingt quatre, A son Excellence Monseigneur le Secrétaire d'Etat au Département de la Guerre ;

     

    Monseigneur,

     

      A l'honneur de vous exposer, le nommé Gâté Jean, né commune de Neuvi, Maine et Loire, le 27 avril 1763. Et actuellement domicilié en celle de Jallais, arrondissement de Beaupréau, département de Maine et Loire ; de profession de tisserand. Qu'il a fait dans les armées Roÿales Vendéennes en qualité de capitaine, Division de Chemillé, 1ère Compagnie de Neuvi, à partir de 1793. Toutes les campagnes de la première guerre, et dans les Cent Jours, fut un des premiers à reprendre les armes pour coopérer à la restauration de l'auguste famille des Bourbons. 

      Qu'il a été grièvement blessé à l'affaire de Chavagnes au côté droit et pareillement à la cuisse gauche à celle de Saint Pierre de Chemillé, ainsi qu'il en résulte du certificat ci-joint signé des Sieurs Ardré et Daviers, tous les deux officier de santé reçus à la résidence de la susdite commune de Jallais qui déclarent que les blessures le mettent absolument hors d'état de travailler et de pourvoir à ses besoins. 

      Pourquoi Monseigneur, le sus dit réclamant supplie très humblement votre Excellence de venir au secours d'un fidèle Vendéen en le faisant jouir des bienfaits accordés par l'Ordonnance de sa Majesté du trois décembre dernier à tous ceux qui ont servi avec dévouement la cause sacrée du Trône et de l'Autel, et particulièrement aux blessés et indigents, vous remplierez infiniment les intentions de notre auguste souverain et délivrerez de la misère un sujet qui se glorifie d'avoir versé son sang dans les rangs des vrais Français guidés par l'amour de leur Roi et de son auguste famille. 

      Daignez, Monseigneur agréer les hommages respectueux de votre très humble et très obéissant serviteur et fidèle Vendéen.

     

    Signé : Gâté Jean.

     

      Un certificat de notoriété est établi le douze mai 1824.

     

      « Devant nous Julien, François Grimoux Juge de Paix du canton de Beaupréau quatrième arrondissement du Département de Maine et Loire assisté de notre greffier est comparu le nommé Jean Gâté, tisserand à Jallais, âgé de soixante un ans, capitaine de la première compagnie de Neuvi, division de Chemillé, lequel nous a exposé que pour participer aux secours promis par l'ordonnance du Roi du trois décembre dernier, il avait réuni devant nous les témoins ci-après nommés de la déclaration desquels il nous requéroit de rédiger acte conformément à la dite ordonnance et a signé :

     

    Gâté.

      Au même instant sont comparus :

     

    1° Monsieur Jean-René Cesbron, Chevallier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, ancien colonel de la cavalerie Vendéenne âgé de soixante quatre ans, demeurant à la Morozière, commune de Neuvy.

    2° Le Sieur René Véron, capitaine de cavalerie de la division de Chemillé, tisserand, à Neuvi, âgé de cinquante deux ans.

    3° Le Sieur Pierre-Jean-Jacques Robin, tisserand à Neuvi, ancien courrier de l'armée de Stofflet.

      Lesquels nous ont déclaré et attesté que le dit Gâté ancien capitaine de la première compagnie de Neuvi a fait en cette qualité toutes les premières guerres de Vendée, qu'il a  montré la plus grande valeur, qu'à l'affaire de Chemillé en 93 après avoir eu la cuisse gauche traversée d'un coup de feu il eut encore la force et le courage de tirer sur l'ennemi quatorze coups de fusil, qu'ensuite après être guéri de sa blessure il reprit les armes, marcha à la tête de sa compagnie et reçu à l'affaire de Chavagnes même année un autre coup de feu qui lui traversa le côté droit ; que malgré ces blessures il reprit encore le commandement de sa compagnie et ne l'a quittée qu'à la pacification. Attestent en outre les dits témoins que dans la campagne de 1815 ayant eu occasion de reprendre les armes et de donner de nouvelles preuves de son ancienne valeur il fit partie des rassemblements auxquels se porta la commune de Jallais qu'il habitoit depuis sa sortie de Neuvi et donna l'exemple du plus brave soldat.

      Dont de tout quoi nous avons rédigé le présent acte à Beaupréau les jour et an sus dits et ont, les comparants signé avec nous et notre Greffier ».

     

    Signé : Cesbron Chevalier de Saint Louis Collonelle – René Véron - Pierre Robin - Grimoux et Gourdon greffier.

     

    Jean Gâté....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Jean Gâté est décédé le 31 décembre 1829 à six heures du matin, à Jallais, à l'âge de 66 ans. Il était Procureur de Fabrique et adjoint de cette commune.

     

     Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/176-  – Etats de services vue n°4 - Registres d'Etat civil de la commune de Neuvy-en-Mauges.  

     

     

                                                      X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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