• Jean-Gildas Mercière....

     

    Jean-Gildas Mercière de Rocheservière, 

    blessé au combat du Bois-de-Céné, meurt à Pouzauges.

     

     

     

          Jean-Gildas Mercière....« Bouin, du point de vue tactique, n'est qu'un petit bourg au milieu des marais sur une île véritable desservie par quatre ponts. Les troupes bleues – plusieurs milliers d'hommes – avec d'excellents généraux, entourent donc cette île, bloquant les ponts en question. Du côté de la mer, aucune échappatoire n'est offerte : une rangée d'écueils ; et puis au large, les canonnières républicaines. Charette est pris « comme un rat, avec sa troupe, ses femmes, ses malades et ses blessés ».

    Nous sommes le vendredi 6 décembre 1793.

    « Au cours de la nuit, un espion stupéfait vient trouver Haxo lui-même :

     

    - Général, savez-vous ce que font les Vendéens ? Ils dansent !

    - Comment, ils dansent ?

    - Oui général. Et c'est Charette, comme toujours qui mène le branle !

    Haxo est à son tour éberlué. Il répond enfin :

    - Eh bien ! Puisqu'ils aiment danser, je les ferai danser demain au son du canon !....

    « Et ce n'est qu'au petit jour seulement que Charette et ses officiers ont rejoint leurs postes de combat. »

     

    En ce samedi 7 décembre 1793 :

     

    « Le brouillard alors se dissipe, et la lutte s'engage.... Les Vendéens font une dernière décharge à bout portant et s'enfuient vers Bouin. »

    Les Bleus entrent dans Bouin, plus personne ! Des femmes sont faites prisonnières dans le clocher de l'église...

    « Quant à Charette, où est-il ? Où est passée son armée ? La mer est fermée ; le marais encerclé ; «  Pas une souris ne passerait ! et cependant l' exécrable Charrette s'est échappé avec près de mille hommes. »

    Jean-Gildas Mercière, cavalier chez Monsieur de Charette, fait partie de cette troupe.

    Charette s'est tout simplement fait guider par un habitant du marais à travers le réseau des étiers vers une issue inconnue des Bleus, la seule qui ne soit pas gardée... 

    « Le village de Châteauneuf est désert. Charette s'empare de quelques Bleus en maraude, les fait parler, enrôle deux d'entre eux dans sa troupe, fusille les autres – et maintenant il sait qu'une colonne républicaine est cantonnée à trois quarts de lieue plus loin, au Bois-de-Céné.

    On prend à peine le temps de se sécher. Il faut bien aussi nettoyer les fusils, dont les canons sont remplis de boue. A ce moment un convoi bleu, revenant de Bouin, escorté par quelques centaines de soldats, passe à proximité. Décelant des présences sous les arbres, les Bleus crient :

    - Qui vive ?

    - Républicains ! Répondent les gens de Charette, qui se ruent sur le convoi, surprennent la troupe ennemie, fusillent et sabrent, saisissent armes et munitions dans les mains des morts et des blessés. D'autres Bleus arrivent à la rescousse ; fous de colère et de courage, les Vendéens s'emparent de lourds caissons.... on se massacre avec un épouvantable entrain.... L'ombre de plus en plus dense sépare les combattants – et la troupe du chevalier, aussitôt, se remet en route, orientée par les lignes de feux de bivouacs qu'allument de toutes parts les camps ennemis. L'avant garde des Blancs pousse jusqu'à Touvois, sans que personne d'autre n’ait arrêté de nouveau les diables boueux de Charette – ces hommes de fer qui ramènent des fourgons pleins de vivres et de munitions, avec une centaine de chevaux.... »

     

    Et c'est dans cette affaire du Bois-de-Céné, non loin de l'abbaye de L'Isle Chauvet*, que Jean-Gildas Mercière est blessé... 

     

    Jean-Gildas Mercière....

    Le 20 mai 1820, Marie-Anne Grandet, la veuve de Jean-Gildas Mercière, fait enregistrer une demande de pension comme veuve d'un soldat vendéen. Cette demande est enregistrée au nom de Jean Gildas.

     

    N° 783 – Grandet Marie-Anne – née le 4 août 1763 à Rocheservière – veuve de Jean Gildas – cavalier de l'Armée Vendéenne – tué à Pouzauges le 15 décembre 1793 – servante – indigente, domiciliée à Rocheservière – un enfant – décision du 18 janvier 1815 – proposée pour une pension de quarante francs. »

    Jean-Gildas Mercière....

    Jean-Gildas Mercière....

      Une erreur s'est glissée lors de la reconstitution d'actes de la commune de Rocheservière pour les années 1751-1794 (vue n°2/3), puisque l'on situe le combat du Bois-de-Céné le 15 décembre 1794, alors que ce combat a bien eu lieu en 1793.

     

    « Jean-Gildas Mercière, fils de Gildas Mercière et de Germaine Airiau* (*Berriau) demeurant alors à Rocheservière est décédé à Pouzauges par suite de blessure reçue au combat du Bois-de-Céné, le 15 décembre 1794 ainsi que l'on après serment requis et prêté attesté :

     

    1° - Marie-Anne Grandet, veuve du défunt, âgée de 56 ans demeurant à Rocheservière.

    2° - Jean Barteau, maçon, âgé de 61 ans.

    3° - Charles Piberneau, tonnelier, âgé de 54 ans, demeurant aussi à Rocheservière.

    Lesquels nous ont déclaré ne savoir signer de ce enquis excepté : Jean Barteau qui a signé avec nous et notre commis greffier, après lecture faite. »

     

    signé Jean Barteau – de Tinguy – et Guérin.

     

    Jean-Gildas Mercière, parfois orthographié Mercier est né vers 1763, il est le fils de Charles-Etienne-Gildas Mercier-Mercière, marchand au bourg de Rocheservière et de Germaine Berriau-Beriau. Il se marie le 10 janvier 1790 à Rocheservière avec Marie-Anne Grandet, née le 4 août 1763 à Rocheservière Saint-Sauveur (vue n°197/300), fille de François Grandet et de Catherine Saunier.

    Marie-Anne Grandet se remarie le 10 août 1795 à la Grolle avec Jean Guibert, (registre clandestin, vue n°14/24)

     

    Sources : Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Les Noms de Vendée - Dossiers de pensions, SHD XU 39-9 du 20 mai 1820 – vue n°3/10 -  Monsieur de Charette, Chevalier de Roi de Michel de Saint-Pierre, La Table Ronde, 40 rue du Bac Paris-7- 1977- pages 212,213,214- Registres d'état civil de la commune de Rocheservière  et la Grolle – *La Maraîchine Normande, Abbaye de l'Ile Chauvet-Bois-de-Céné, du 13 septembre 2012 – Cadastre du Bois-de-Céné Abbaye de l'Isle-Chauvet.- Photo de l'auteur.

     

                                                        

     

     Xavier Paquereau pour Chemins-Secrets 


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