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    Idées de vacances... 

     

           

     

    Comme chaque année, je vais vous quitter pour quelque semaines, pour des vacances bien méritées.

    Après le covid-arnaque, l’état de la France m’a rendu de mauvaise humeur et encore plus hors système que jamais, j’ai donc besoin de repos. C’est pourquoi je vais remonter le temps avec mon détecteur de métaux. Mais au fait que trouve t-on sur les lieux des combats de la Vendée et d’Outre-Loire ?

    Voici quelques objets découverts avec mes deux premiers appareils, à la fin du siècle dernier en Vendée, à Cholet, Coron, Mortagne-sur-Sèvre, La Tremblaye, Saint-Christophe du Bois, sans oublier l’Outre-Loire, Baugé, les Landes de Clefs, Durtal, La Flèche etc.

    Idées de vacances....

    Avec une bonne carte et les autorisations nécessaires et en observant les points particuliers du paysage, vos sorties devraient vous réjouir le cœur.

    Les objets les plus courant sont les balles, les boutons d’uniformes, les boucles de laiton, les pièces de monnaie, tous les objets en laiton qui restent pratiquement intacts. Vous remarquerez un pommeau de sabre de Chasseur à Cheval du modèle 1792, une bouterolle de fourreau de sabre d’un volontaire, des boucles de fusil et même une alliance découverte avec des boutons de la 1ère République, des monnaies et un éperon qui s’est désagrégé sur place.

    Donc bonnes vacances à tous et à bientôt.

     

     

    Sources : 

     

    . Photos : Xavier Paquereau. 

                                                         

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Le 11e de Hussards est entaché de sang français. 

     

           

     

    Le 11° de hussards est entaché de sang français....Outre le jugement des six hussards du 11ème régiment, vous constaterez l’imprécision, le peu de sérieux et le peu de cas que l’on fait des vols commis, des mauvais traitements et du meurtre de Pierre Monnoir de la Commune de L’Auréole (La-Chapelle-Saint-Sauveur). C’est un jugement mené « par dessus la jambe ». L’Officier public ne mentionne même pas les causes de la mort de Pierre Monnoir du hameau de la Bricaudière.

      On nous parle du meurtre du citoyen Laumonoir domicilié à la Brigaudière commune de l’Auréolle, qui aurait eu lieu le 8 pluviôse de l’an 3 (27 janvier 1795), alors que le décès a été enregistré à l’état civil, le 3 germinal de l’an 3 (23 mars 1795), à 9 heures du matin… S’agit-il vraiment de Pierre Monnoir ? Beaucoup d’éléments plaident en sa faveur.

     

    Voici la copie du jugement :

     

    « Egalité, Liberté, Justice.  

     

    Jugement rendu par le Tribunal-Criminel Militaire du deuxième arrondissement de l’ Armée de l’Ouest. 

    Qui, sur la déclaration du Juré, condamne les nommés Pierre Philippy, Jean Fouilly, et Charles Pinard, Hussards au onzième régiment, à la peine de deux années de fers ; et Nicolas Imbert, Jean Hayer, et Jean Cheneidre, aussi Hussards au même régiment, à trois mois de prison

     

    AU NOM DE LA LOI  

     

    Le 25 Germinal, troisième année républicaine.(14 avril 1795)  

     

    Vu la déclaration du Jury, portant qu’il y a lieu à accusation contre les nommés Pierre Philippy, âgé de 20 ans, natif de Bimsback,  district de Sarre-Libre, département de la Moselle, ; Jean Fouilly, âgé de 25 ans, natif de Chomely, district du Puy, département de la Haute-Loire ; Charles Pinard, âgé de 19 ans, natif de Souangy, district de Vitry, département de la Marne ; Nicolas Imbert, âgé de 18 ans, natif de Sarre-Libre, même district département de la Moselle ; Jean Hayer, âgé de 19 ans, natif de Molsing (Molsheim), district d’Agneau, département du Bas-Rhin ; et Jean Cheneidre, âgé de 19 ans, natif de Strasbourg, même district , département du Bas-Rhin, tous six hussards au onzième régiment ; 

    Vu aussi l’acte d’accusation dressé par le citoyen Olivier, officier de Police Militaire à la résidence d’Ancenis contre lesdits Pilippy, Fouilly, Pinard, Imbert, Hayer, et Cheneidre, prévenus d’être, le 8 Pluviôse dernier, sortis de leur cantonnement sans permission, de s’être portés en la commune de l’Auréolle, district d’Ancenis, et là Philippy, Fouilly et Pinard d’avoir attenté à la sûreté et à la propriété de plusieurs citoyens, en forçant les uns à leur donner des assignats, et en prenant chez les autres du pain, du lard, du beurre et de la graisse, d’avoir commis des voies de faits envers la veuve Minot, habitante de ladite commune, et de lui avoir volé la somme de 60 livres en assignats ; et Imbert, Hayer et Cheneidre, de s’être rendu les complices de ces délits en faisant vedette devant la maison de ladite Minot ; et Philippy, d’avoir en outre volé à la femme Bournancé, quatre mouchoirs de coton, et d’avoir commis un meurtre sur la personne du nommé Laumonoir, demeurant au village de la Brigaudière (Bricaudière), commune de l’Auréolle ; après avoir fait subir un nouvel interrogatoire, au moyen du Citoyen Brosse, Allemand, canonnier au cinquième régiment d’artillerie, qui leur a servi d’interprète, après avoir fait prêter serment aux citoyens Julien Vaillant, veuve Minot, Bourlier, plaignants, Julien Coy dit Camelot, Marchand, Perinne Giloteau, fille de Giloteau, laboureur ; Magdeleine Barbot femme Avrilleau, boulanger ; Anne Lohier, femme de François Gourmancé, charpentier; Etienne Lambert, Métayer ; Louis Brut, Métayer ; Jacques Langevi, Laboureur ; demeurant séparément en la commune de l’Auréolle, témoins ; et avoir reçu leurs dépositions orales ; après avoir entendu le Substitut de l’Accusateur Militaire, les accusés ainsi que leur conseil dans leurs moyens de défenses, et la déclaration du juré, portant : 

    Qu’il est constant que, le 8 pluviôse dernier, il a été attenté à la sûreté des citoyens sur diverses personnes de la commune de l’Auréolle ; 

    Qu’il n’est pas constant qu’il ait été commis des voies de fait sur la personne de la veuve Minot ;  

    Qu’il est constant qu’il lui a été enlevé dans son porte-feuille une somme de soixante livres en assignats ; 

    Qu’il est constant que les nommés Philippy, Fouilly et Pinard sont les auteurs de ces délits ; 

    Qu’il n’est pas constant qu’Imbert, Hayer et Cheneidre, aussi Hussards au même régiment, en soient les complices ; 

    Qu’il n’est pas constant que ces trois premiers Hussards aient forcé deux autres particuliers, à leur donner, à l’un une somme de cinq livres, à l’autre de leur montrer son portefeuille ; 

    Qu’il n’est pas constant  qu’il ait été volé chez différents autres particuliers, du pain du lard, du beurre et de la graisse 

    Qu’il n’est pas constant que Philippy ait enlevé à la femme Bournancé quatre mouchoirs de coton ; 

    Qu’il est constant que Philippy a commis un meurtre sur la personne du nommé Laumonoire, habitant de l’Auréolle ; 

    Qu’il n’est pas constant ait commis un crime avec des intentions criminelles ; 

    Qu’il est constant que Philippy, Fouilly et Pinard ont attenté à la sûreté de la veuve Minot, et qu’ils l’ont volée avec des intentions criminelles ; 

    Qu’il est constant que tous les six quitté leur cantonnement sans permission, et qu’ils ne sont pas excusables pour ce dernier fait. 

    Nantes le 25 Germinal, troisième année républicaine. 

    Signé Simoneaux père, chef du Juré. » 

     

    Donc ces braves militaires sont juste coupables d’avoir quitté leur cantonnement sans permission, pour le reste, c’est de la rigolade… Ils vont très bien s’en tirer, avec des peines légères, malgré la gravité des faits.

     

    « LE TRIBUNAL, après avoir entendu le Substitut de l’Accusateur Militaire sur l’application de la Loi, article XVIII de la section III du vol du code pénal militaire, du 12 mai 1793, vieux style en ce qui concerne lesdits Philippy, Fouilly et Pinard, ledit article conçu en ces termes : 

      « Tout militaire ou tout autre individu de l’armée, qui sera convaincu d’avoir attenté, en quelque lieu que ce soit, à la sûreté ou a la liberté des citoyens, sera puni de six mois de prison ; et s’il y a vol ou voie de fait, la peine sera de deux ans de fers ; et en cas d’assassinat il sera puni de mort ». 

    En premier lieu condamne lesdits Philippy, Fouilly et Pinard, à la peine de deux ans de fers, et ordonne qu’ils seront de suite transférés à la prison du Bouffai, à l’exception de Pinard qui, vu l’état de maladie qu’il éprouve, sera reconduit à l’hospice de l’hôpital militaire ; 

    En second lieu, par rapport aux dits Hayert, Imbert et Cheneidre ; après avoir également entendu le Substitut de l’Accusateur Militaire en ses conclusions tendant à ce qu’ils fussent condamnés à quatre mois de prison, par voie de police correctionnelle, en conséquence de l’article XIII, titre XIII du jugement et de l’exécution du Décret du 3 pluviôse, deuxième année républicaine, conçu en ces termes : 

    « Le Tribunal Militaire sera compétant pour prononcer les peines de discipline et de police correctionnelle, résultant des procès portés devant lui ; mais dans ce cas, le Président, le vice-Président et le Substitut de l’Accusateur Militaire, ou l’Accusateur si le Substitut a porté la parole dans l’affaire, se réuniront pour prononcer ; après avoir pris lecture de la déclaration des Jurés, et avoir entendu l’Accusateur Militaire ou son Substitut, ainsi que l’accusé et son conseil, s’ils veulent parler. »

     

    Le Vice-Président a requis la réunion de l’Accusateur Militaire et du citoyen Coulon, Officier de Police Militaire, appelé pour Juge, d’après la loi du 4 pluviôse dernier ; en conséquence lesdits Accusateur Militaire et Coulon, réunis au Vice-Président, s’étant retirés dans la chambre du Conseil pour délibérer, et étant rentrés ; 

     

    Vu la déclaration des Jurés, et ayant aucunement égard aux conclusions dudit Substitut, décharge lesdits Imbert, Hayer et Cheneidre, Hussards au onzième régiment, de l’accusation portée contre eux, relativement à l’attentat, à la sûreté, à la propriété des personnes, ainsi qu’au vol et voies de fait ; et néanmoins, qu’ils ont sorti de leur cantonnement sans permission, les condamne par voie de police correctionnelle à la peine de trois mois de prison, y compris le temps de leur détention.

    Ordonne au surplus que le présent jugement sera à la diligence dudit Substitut de l’Accusateur Militaire, imprimés au nombre de deux cents exemplaires, affichés par-tout où besoin sera, et envoyé au Conseil d’Administration du corps des condamnés.

     

    Fait en l’audience publique, les jour mois et an que dessus, où présidoit Fay, assistoient David, Vaugeois et Coulon, Juges ; présent Aude, Substitut de l’ Accusateur Militaire, qui ont signé. Ainsi signé au registre : Fay, David, Vaugeois, Coulon, officier de Police Militaire ; Aude et Berthet, faisant fonction de Greffier. 

     

    Pour copie conforme au registre.

    Papin Greffier. 

     

    A NANTES de l’Imprimerie Debrun Aîné, place de l’Egalité. »

     

    L’officier de l’état civil de la Chapelle-Saint-Sauveur, en Loire-Inférieure, n’enregistre aucun décès à la date du 8 Pluviôse de l’an 3 (27 janvier 1795) au nom de Laumonoir domicilié à la Brigaudière commune de l’Auréolle.

    Par contre, un décès au nom de Pierre Monnoir, domicilié à la Bricaudière est enregistré le 3 germinal de l’an III (23 mars 1795).

    Pierre Monnoir, laboureur, est décédé le 2 germinal de l’an III à 9 heures du matin à l’âge de 28 ans. Il avait épousé le 27 septembre 1790,  Anne Goffard et avait eu de cette union une petite fille, Anne-Perrine Monnoir décédée à l’âge de deux ans, le 19 nivôse de l’an III.

    Le recensement de 1795 de cette commune, nous informe que Anne Goffard s’est remariée à René Gautier et est toujours domiciliée à la Bricaudière.

     

    Le 11° de hussards est entaché de sang français....

       

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée. - Commissions et Tribunaux Militaires près l’armée de l’Ouest (oct 93-déc 95) class B1/337-339 – B1/338 C.M de Nantes et Ancenis (sept 94-déc 95) – SHD B1/338-5, vue n°4/5. 

    . Archives Départementale de la Loire-Atlantique, tous droits réservé, registres paroissiaux et d’état civil de la Commune de La Chapelle-Saint-Sauveur. Acte de décès de Pierre Monnoir de la Bricaudière, vue n°8/13. Recensement de l’année 1795, vue n°4/11.

    . Photo : Hussard en Vendée – Amicale des anciens du 8ème Hussards.. 

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Les gars du Loroux... 

     

           

     

    Les gars du Loroux....Les gars du Loroux-Bottereau passaient pour d’excellents soldats. Disciplinés, inflexibles, ils formaient le « noyau dur » de l’Armée Catholique et Royale lorsque leur Division était engagée avec la « Grande Armée ».

    Cette excellente Division, de 3000 hommes environ, était commandée par François-Jean-Hervé de Lyrot. En 1793, Lyrot de la Patouillère est âgé de 62 ans. « Ce noble angevin a fait une carrière militaire puis s’est retiré sur son domaine de Saint-Germain-sur-Moine dans les Mauges. Il commande dans le vignoble nantais. Avec ses « gars du Loroux » (Le Loroux-Bottereau), il est aux côtés de Charette lors de l’attaque de Nantes. En décembre 1793, il s’empare un temps d’Ancenis puis se porte sur Savenay. Il meurt au combat, sans doute le 23 décembre. »

    Arrivée trop tard à la bataille de Cholet, la Division engage un combat d’arrière garde très efficace après la bataille. Puis c’est la « Virée de Galerne » qui se termine tragiquement pour cinq insurgés des familles Paquereau-Pasquereau du Loroux. (Certainement des frères et des cousins…)

     

      En effet nous retrouvons dans les condamnés à morts de la ville du Mans, en nivôse de l’an 2 ici.  

     

    1° « Paquereau Pierre, fermier, domicilié à Loroux-Bottereau, département de la Loire-Inférieure, condamné à mort comme brigand de la Vendée, le 12 nivôse, an 2, par le Tribunal Criminel de la Sarthe.» 

    Pierre Paquereau est peut-être le fils de Laurent Paquereau et de Marie Pineau, mariés le 29 septembre 1744 au Loroux, laboureur à la Thébaudière, né le 15 juin 1755 et marié le 17 juin 1783 à Catherine Aubert, née le 21 juin 1765 au Loroux. Le remariage de Catherine Aubert, le 22 septembre 1795 à Jean Bertonnière est un élément permettant d’identifier avec plus de précision ce Pierre Paquereau comme étant celui guillotiné au Mans le 20 nivôse de l’an 2, (9 janvier 1794), à l’âge de 38 ans.

     

    2° « Paquereau Laurent, domicilié à Loroux-Bottereau, département de Loire-Inférieure, condamné à mort comme brigand de la Vendée, le 20 nivôse, an 2, par le Tribunal Criminel du département de la Sarthe.» 

    Dans le document référencé ci-dessus :

    « Paquereau Laurent, 35 ans, fermier au Loroux » serait né vers 1757-1758. Il semblerait être le frère du précédent, donc fils de Laurent et de Marie Pineau, de la Thébaudière car il est né le 2 septembre 1757 au Loroux, † guillotiné au Mans, le 20 nivôse, (9 janvier 1794).

     

    3° «Paquereau Julien, garçon laboureur, domicilié à Loroux-Bottereau, département de la Loire-Inférieure, condamné à mort comme brigand de la Vendée, le 18 nivôse, an 2, par le Tribunal Criminel du département de la Sarthe.» 

    « Paquereau Julien, 34 ans, garçon laboureur, » serait né vers 1759-1760, il semble également le frère du précédent car il est né le 22 septembre 1760 au Loroux. † guillotiné au Mans, le 7 janvier 1794.

     

    4° « Paquereau Joseph, domicilié à Loroux-Bottereau, département de la Loire-Inférieure, condamné à mort le 30 nivôse an 2, par le Tribunal Criminel du département de la Sarthe, comme brigand de la Vendée. » 

    « Paquereau Joseph, 20 ans, métayer » serait né vers 1773 au Loroux. Il semble être le fils de Julien Paquereau et de Marie Jouys-Jouis, métayers à la Fennetière au Loroux, mariés le 8 juillet 1766. Joseph est né le 29 mars 1773 au Loroux.

     

    Pasquereau Jean, laboureur, âgé de 48 ans, de la commune du Loroux Bottereau, district de Clisson, † guillotiné à Sablé, département de la Sarthe, le 23 nivôse de l’an 2, (12 janvier 1794),» serait né vers 1745 au Loroux.

    Jean Pasquereau est né le 19 mars 1745 au Loroux, il est le fils de Jean Pasquereau et de Jeanne Bonneau (vue n°14/44 - baptêmes paroisse du Loroux). Il se marie le 14 mai 1771 avec Marie Mercier, née le 24 septembre 1743 à la Chapelle-Basse-Mer.

    Au mariage d’un de leur fils, le 14 avril 1807 au Loroux, (Jean Pasquereau et Radegonde Chéné), il est dit : « Les témoins ont tous juré et affirmé que Jean Paquereau et Marie Mercier, père et mère de l’époux sont décédés en cette commune en le temps de la guerre civile de la Vendée et que les décès n’ont pu être constatés à cette époque.» † décédés au Loroux ou Outre-Loire ?

    Le mariage de Jean Pasquereau et de Radegonde Chesné nous révèle curieusement quatre enfants légitimes nés avant le mariage républicain de 1807. Je soupçonne un mariage religieux clandestin vers 1795-1796. C’est dire l’état d’esprit anti-républicain de ce couple.

    L’officier public écrit en 1797, lors de la première naissance : « Marie Chesné, son épouse en légitime mariage. »

     

    1° Marie Pasquereau, née le 23 thermidor de l’an 5 (10 août 1797).

    2° Jeanne Pasquereau, née le 11 brumaire de l’an 7. (1er novembre 1798).

    3° Louise Pasquereau, née le 2 vendémiaire de l’an 10. (24 septembre 1801).

    Julienne Pasquereau, née le 9 nivôse de l’an 13. (31 décembre 1803).   

     

    Les gars du Loroux....

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Sarthe tous droits réservés. - Décès de la ville de Sablé-sur-Sarthe années 1793-1803 -vues 58,59 jusqu’à la vue 74/243 et suivantes. 

    . Archives Départementale de la Loire-Atlantique, tous droits réservé, registres paroissiaux et d’état civil de la Commune du Loroux-Bottereau. 

    . Généanet – arbre de neroun et de Nicole Priou. 

    . Le Journal des Guillotinés de septembre 1989 -Mensuel n°3. 

    . Photo : Guillotine, les Heures les Plus Claires - Carte du Pays du Loroux extraite de Vendéens et Chouans.

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    A propos de la pelle du 18 juin 1815... 

     

           

     

       A propos de "La Pelle" du 18 juin....L’excellent billet du Souvenir Chouan de Bretagne en date du 18 juin nous rappelle les méfaits du petit caporal et du banquier Rothschild.

     

      A l’époque il existait aussi d’autres nuisibles, les journalistes déjà aux ordres...

     

    « Ces gens là n’ont pas d’opinion propre ; mais quand le vent tourne, ils tournent avec le vent. Il existe un bon précédent historique, avec les journaux français de 1815 rapportant le départ de Bonaparte de l’île d’Elbe, sa progression à travers la France et son entrée à Paris, comme suit :

    . 9 mars, le cannibale a quitté sa tanière.

    . 10 mars, l’ogre corse débarque au cap d’Antibes.

    . 11 mars, le tigre est arrivé à Gap.

    . 12 mars, le monstre a dormi à Grenoble.

    . 13 mars, le tyran a traversé Lyon.

    . 14 mars, l’usurpateur se dirige vers Dijon.

    . 18 mars, Bonaparte n’est qu’à soixante lieues de la capitale.

    . 19 mars, Bonaparte avance à pas de géant, mais il n’entrera jamais dans Paris.

    . 20 mars, Napoléon sera demain, sous nos remparts.

    . 21 mars, l’Empereur est à Fontainebleau.

    . 22 mars, Sa Majesté Impériale et Royale est arrivée hier soir aux Tuileries, au milieu des acclamations joyeuses de ses sujets dévoués et fidèle. » 

     

    Sources : 

     

    . Regards sur l’économie : « sortez-nous de cette dystopie » d’Olivier Demeulnaere.  

    . Gravure tirée de Napoléonic caricatures – Napoléonic Wars. 

                                         

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Marguerite Dravigny, épouse d’un Chasseur à cheval... 

     

     

     

    Marguerite Dravigny, femme d'un chasseur à cheval....« Les représentants en mission firent entendre des plaintes répétées, Carnot et Duquesnoy écrivirent, le 20 avril 1793, qu’il y avait presque autant de femmes que de soldats à l’armée de Belgique. Elles remplissaient les casernes et les cantonnements, « elles énervaient les troupes et détruisaient, par les maladies qu’elles y apportaient, dix fois plus de monde que le fer des ennemis » Delacroix, le 22 mars, leur reprochait de consommer beaucoup et d’occuper une quantité de chariots destinés aux bagages et provisions. Toutes ces plaintes furent groupées par le député Poultier dans un rapport qu’il lut à la Convention le 30 avril 1793. Le troupeau des femmes rendait les marches et les retraites pénibles et dangereuses. Elles étaient la source de querelles sans fin, elle semaient la terreur dans les camps, Poultier leur attribuait en partie les désastres du printemps de 1793 : « Dumouriez traînait à sa suite des maîtresses, des chanteuses, des comédiennes, et son quartier avait beaucoup de ressemblance au harem d’un vizir. Cette contagion avait gagné les officiers et les soldats et le général n’avait garde d’empêcher ce qu’il faisait lui-même.»  La Convention décréta que les généraux seraient tenus de faire congédier, sous huit jours, toutes les femmes inutiles au service des armées. On ne garderait plus dans chaque bataillon que quatre blanchisseuses munies d’une lettre du chef de corps et portant une marque distinctive. Toutes les femmes mariées indistinctement furent renvoyées, même les femmes d’officiers généraux. Les voituriers ne recevraient plus sur leurs voitures que les femmes dûment autorisées. Mais le mal était trop profond pour qu’il put être déraciné d’un seul coup. En pleine Terreur le décret était violé par ceux qui avaient la charge de l’appliquer. En frimaire an II, les représentants à l’armée de l’Ouest durent prendre un arrêté pour exclure les femmes qui étaient revenues en grand nombre à cette armée. Un débat s’engagea à la Convention, le 22 frimaire, Romme se plaignit que l’armée du Nord fourmillait de femmes, qui amollissaient les soldats et les rendaient « incapables de servir avec vigueur la République » Merlin de Thionville demanda que les femmes en contravention fussent emprisonnées pour trois mois. Bourdon de l’Oise dénonça les généraux qui donnaient l’exemple de la violation de la loi. « Rossignol est venue nous voir, Goupilleau et moi, accompagné d’une femme déguisée en aide de camp. Commençons par punir les généraux. » La Convention vota un nouveau décret. Les femmes qui se trouveraient dans les armées contre le vœu de la loi seraient livrées à la police correctionnelle. Les généraux et commandants de corps, qui seraient coupables de contravention ou seulement de défaut de surveillance, seraient destitués et regardés comme suspects. Enfin les Représentants du peuple eux-mêmes seraient rappelés de mission. »

    Marguerite Dravigny, femme d'un chasseur à cheval....

    En ce mois de frimaire de l’an deux, l’arrêté des représentants à l’armée de l’Ouest est resté lettre morte puisque Maguerite Dravigny, femme d’un maréchal des logis du deuxième régiment de chasseurs à cheval, en quartier à La Flèche a suivi son mari, elle décède en ce lieu, le 13 frimaire de l’an 2, (3 décembre 1793).

     

    « Aujourd’hui vingt trois frimaire de l’an second (13 décembre 1793) de la République une et indivisible sont comparus à la maison commune, Germain Estourneau, notaire public et Jean Herné perruquier demeurant en cette ville, lesquels ont déclaré que le treize du présent à dix heures du matin est décédée en cette commune Marguerite Dravigny femme de Nicolas Tisseran dit Laplainne maréchal des logis au deuxième régiment de Chasseurs à Cheval en quartier à La Flèche native de Verdun, paroisse Saint Sauveur, âgée de trente neuf ans, fille de défunt Michel Dravigny et de Marie-Anne Jacquot ses père et mère décédés à Verdun, de laquelle déclaration, nous officier public soussigné avons rédigé le présent acte pour servir ce que de raison, fait à la maison commune de La Flèche, les jour et an que dessus et ont signé avec nous.  

     

    signé : Herné père, Estourneau, Estourneau Officier Public. » 

     

    Marguerite Dravigny est la fille d’un « garde magasin du Roy, marchand bourgeois et marchand mercier » de la ville de Verdun. Elle est née le 23 mars 1749 à Verdun de Michel-Charles Dravigny et de Marie-Anne Jacquot, originaires de Reims. Elle épouse à l’âge de 25 ans, le 19 juillet 1774 à Verdun, un perruquier, Nicolas Tisserant-Tisseran.

    Nicolas Tisserant est né le 18 novembre 1751 à Metz, fils de Jean-Georges Tisserand, « pensionnaire de Roy » et de Jeanne Dubois de la paroisse de Saint-Médard de Verdun. (Je n’ai pas retrouvé son acte de naissance pour l’année 1751 en la paroisse Saint Victor de Metz - erreur de retranscription de son acte de mariage ? ) C’est un perruquier engagé au 2ème Régiment de Chasseurs à Cheval, dit régiment des Evêchés, maréchal des logis en 1794.

    Ce sous-officier traverse les guerres de l’Ouest sans dommage. Nous le retrouvons le 28 Pluviôse de l’an 5 à Verdun. Il est lieutenant au 2e Régiment de Chasseurs à Cheval en garnison à Dôle.

    A 44 ans, il épouse une divorcée de 59 ans : « Divorcée d’avec Alexis Langleman et veuve en première noce de Jean-Baptiste Coeuillet, domiciliée rue de la Commune à Verdun, assisté de Georges Tisserant dit La Plaine, vétéran, domicilié rue de l’ Egalité, père du futur. »

    Les témoins : « Jean-François Villantroye, chef d’Escadron au 11e Régiment de Chasseurs à Cheval, Jean-Nicolas Quintin quartier-maître (capitaine) du 11e Régiment de Chasseurs à Cheval ; Jean-Claude Boudouille, quartier-maître au 9e Régiment de Chasseurs à Cheval. »

     

    Un mot sur ses camarades Révolutionnaires :

     

    Jean-François de Villantroys sera fait Chevalier de la Légion d’Honneur par Napoléon (Dossier de 25 pièces). Il est né à Paris, le 15 février 1753. Il entre au service en qualité de dragon au 6e Régiment, le 12 novembre 1767. Il est capitaine le 3 juin 1779, puis chef d’escadron au 2e Régiment de Chasseurs, le 5 février 1792. Passé au 11e Régiment de Chasseurs le 8 mars 1793, il est nommé sous-inspecteur aux revues le 1er nivôse de l’an 10. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 27 nivôse an 13, mis à la retraite le 1 janvier 1816 et fait Officier de la Légion d’Honneur par Louis XVIII le 6 juin 1816.

    Jean-Claude Boudouille est capitaine quartier maître au 9e Régiment de Chasseurs à Cheval en garnison à Nomény. Il s’est marié avec Anne-Marguerite-Sophie Desbourbes. Il aurait reçu un sabre d’Honneur de la Convention Nationale et fut de la première promotion de la Légion d’Honneur.

     

    Le deuxième mariage de Nicolas Tisserant ne fut pas une réussite, le 18 Ventôse an 8 (9 mars 1800), alors qu’il a quitté l’armée et est devenu propriétaire à Verdun, il divorce d’avec Jeanne Miquet-Micquet pour incompatibilité d’humeur et de caractère… épouser une femme de 13 ans son aînée, déjà divorcée, n’est pas forcément une « bonne affaire ».

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Sarthe tous droits réservés. - Registre des décès 1793 – 1803  acte n°135, an deux de la République- commune de La Flèche - Acte de décès de Marguerite Dravigny. Acte de mariage du 19 juillet 1774 vue n°27/358. 

    . Les Femmes aux Armées par Albert Mathiez – Professeur d’Histoire moderne à la faculté des lettres de Besançon – La Victoire en l’ an II – Esquisse historique sur la défense nationale – Paris librairie Félix Alcan 108 Bd Saint-Germain 108 – 1916. 

    . Archives de la ville de Verdun tous droits réservés – mariage du 28 pluviôse de l’an 5 vue n°129,130/203. 

    . Généanet arbre de pdasilva 1723. 

    . Base Leonore dossier LH2716/126 - Officier de la Légion d’Honneur – Archives Nationales.Jean-François de Villantroys-Villantrois. 

    . Illustrations : Dessin de Déricourt 1793 – femmes et enfants dans un campement républicain durant les guerres de la Révolution – source Gallica. Bnf.  Les armées de ligne de la Révolution un projet de la SEHRI – les régiments de Chasseurs à Cheval 1791. 

                                                 

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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