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                                              La Baïonnette Royale

     

     

     Nicolas Delahaye....Delahaye Nicolas-René  est né le 2 mai 1763 et a été baptisé le lendemain à la Jubaudière ; il est le fils de Jean Delahaye métayer à la ''Robière'' et de Marie Terrier, le parrain a été Jacques Delahaye, oncle et la marraine Mathurine Couëffard de la paroisse du May.

     Il se marie le 9 février 1790 au Mays-sur-Evre avec Jeanne Barrau née en 1770 au May. Il est laboureur à ''Blanchard'' dans cette paroisse. De cette union naîtront au moins deux enfants : Jeanne née le 3 avril 1791 et François né le 15 octobre 1793.

      Agé de30 ans en 1793, il prend les armes contre la République dès le mois de mars et sert dans les Armées Royales en 1793, 1794, 1795, 1799 et 1815. Il est grièvement blessé d'une balle à la jambe droite au combat de Trémentines en 1794.

      Nicolas-René Delahaye décède le 26 septembre 1828 au ''Massois'' commune du May-sur-Evre où il exerce la profession de journalier. Jeanne Barrau, son épouse, décède le premier janvier 1840 chez Jean David, son gendre à Saint-Léger-sous-Cholet.

     

                    Demande de pension en Mai 1824

     

     Delahaye Nicolas-René -le 16 mai 1824 

     Au May, ce 16 mai 1824,

     Nicolas-René Delahaye, ancien soldat de l'Armée Royale de Vendée, demeurant commune du May

     

      A son Excellence le Ministre de la Guerre,

      « Monseigneur,

      J'ai l'honneur de vous exposer que j'ai pris les armes pour le rétablissement de l'Autel et du Trône aussitôt que la guerre a commencée dans la Vendée en 1793 et j'ai continué à servir dans cette année et dans celle de 1794 et 1795 et 1799 et 1815.

     Je me suis battu dans toutes les occasions avec courage et distinction et j'ai été grièvement blessé au combat qui a eu lieu à Trémentines en 1794, à la jambe droite par une balle

      Cette blessure me gêne considérablement et me cause des douleurs continuelles et me met hors d'état de travailler de mon état de pauvre journallier étant obligé de mendier mon pain étant sans ressources. Dans la fâcheuse position , où l'âge les infirmités et la misère m'ont plongé, j'ose vous prier Monsiegneur, de vouloir bien proposer à sa Majesté de m'accorder une pension.

      Je joins à la présente les pièces voulues par l'Ordonnance du Roi du 3 décembre 1824 ; le déffaut d'extrait de contrôle m'a obligé de recourire à l'acte de notorietté du Juge de Paix.

      Je suis avec un profond respect, Monseigneur votre très humble et très obéissant serviteur ».

      Marque de Nicolas René Delahaye :  + 

      Je soussigné maire de la commune de May, certifie que la marque ci-dessus est celle de Nicolas-René Delahaye,

          à la mairie du May, le 16 mai 1824 signé : Barrau Maire

     

    Certificat de notoriété.

     

       Le onze mai mil huit cent vingt quatre

    «  Devant nous Julien-François Grimoux, Juge de Paix du Canton de Beaupréau quatrième arrondissement du Département de Maine-et-Loire assisté de notre greffier.

      Sur la réquisition de Nicolas de la Haie, journalier à Bégrolles, commune du mai, âgé de Soixante deux ans, ancien soldat d'une compagnie de Bégrolles,

      Sont volontairement comparus les ci-après nommés de la déclaration desquels nous avons rédigé acte conformément à l'ordonnance du Roi du 3 décembre dernier savoir :

    1 - René Babonneau, Capitaine d'une compagnie de Bégrolles âgé de 65 ans,

    2 - Gabriel Oger, tisserand à Bégrolles âgé de 70 ans,

    3 - Joseph Brouillet, ancien Maréchal de Logis âgé de 58 ans.

    Lesquels nous ont déclaré et attesté que Nicolas de la haie a fait toutes les guerres de Vendée, qu'à l'affaire de Trémentines il fut blessé à la jambe droite et qu'il a fait partie des rassemblements de 1815.

      et ont les comparants déclaré ne savoir signer fort Joseph Brouillet qui a signé avec nous et notre Greffier ».

    signé : Brouillet – Grimoux – Gourdon greffier.

     

    Certificat du chirurgien.

     

      « J'ai soussigné Renou ex-chirurgien des Armées Royales Vendéennes demeurant commune du May arrondissement de Beaupréau ; certifie que le nommé Nicolas de la haÿ de Bégrole en cette commune  a été atein d'une bale qui lui a fracturé la jambe droite dans la partie inférieure.

      Ce qui le met souvent or d'état de vaquer à ses affaires en foi de quoi je lui ai délivrée le présent. »

      Fait au Maÿ ce 2 de mai 1824.

                                                                       signé : Renou chirurgien.

    Nicolas Delahaye....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens cote n° 1M9.135 –  Photo de l'auteur.

     

     Xavier Paquereau pour Chemins secrets.


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    Le martyrologe des Aubiers…

     

    La Maraîchine normande a publié il y a quelques jours le martyrologe des Aubiers. Nous revenons sur son travail car il fut aujourd’hui l’occasion de se retrouver en comité restreint avec deux « Amis du Pont-Paillat » qui, désireux de sortir et de ne pas s’abrutir devant la télévision, nous ont rejoint aux Aubiers pour un petit périple sur les traces des colonnes infernales.

     

    Commençons par la longue litanie des morts du registre des Aubiers. Certains noms appartiennent au village de Nueil et nous les connaissons. Nous reviendrons plus tard sur Nueil pour un nouveau petit travail. Il ne nous est pas possible ici de placer tous les lieux de massacres sur une carte et nous invitons le lecteur à ouvrir Géoportail, ainsi que le cadastre en ligne des AD79 afin de visualiser les endroits concernés.

    Le vendredi 14 mars 1794, Grignon est informé d’un rassemblement vendéen du côté de Nueil-sous-les-Aubiers et se met à sa poursuite. Les blancs se réfugient en direction de Maulévrier, puis de la forêt de Vezins. C’est du moins ainsi que Grignon présente les choses à Turreau dans une lettre du 16 mars, en précisant que les vendéens ont à leur tête le marquis de Carabas. Ceci explique le grand nombre de victimes à la date du 14.

    Même si l’emplacement des chemins a considérablement changé depuis 220 ans, on ne peut que constater que le parcours des colonnes républicaines, n’était pas clairement défini. Les soldats avaient probablement l’ordre de se disperser et de tuer le plus de monde possible en ratissant au large  en fonction de la présence d’habitations.

     

    LES AUBIERS

    "TUÉ(E) par les ennemis de la Religion"

    7 janvier 1794 

    1 - Antoine Bichon, époux de Marie Merle, mort au combat, enterré par ses camarades

     

    12 janvier 1794

    2 - André Benoît, 36 ans, époux de Marie-Anne Peltier, mort à Richemont date non précisée (mais acte rédigé entre le 12 janvier et le 12 février 1794)

    3 - Jacques Ret... (?), veuf de Angélique ...lier(?), 55 ans, enterré en ses terres à la Grande Roussière

    12 février 1794

    4 - André Renaudin, époux de Perrine Hay, du Courneau, enterré dans un des champs du Magny de cette paroisse

    5 - Melaine Blanchard, époux de Jeanne Marolleau, enterré dans un des champs du Magny de cette paroisse

    6 - Nicolas Richard, époux de Jeanne Bouju, du Magny, enterré dans un des champs du Magny

    7 - Gabriel Métay, époux de Marie Gilbert, du bourg, mort au combat, âgé de 32 ans

    27 février 1794

    8 - François Marin, veuf de Marie Morin de la Fragnaie, enterré sur les terres de la Fragnaie, âgé de 47 ans

    10 mars 1794

    9 - Gabriel Cousineau, fils de Pierre et de Marie ... du Petit Lineau, mort au combat, 26 ans, enterré par ses camarades sur les terres de Champteloup

    14 mars 1794 (51 victimes)

    10 - Jeanne-Thérèse Aumond, 24 ans, fille de Melaine et de Marie-Anne Chauveau, enterrée dans le cimetière de ce lieu

    11 - Mariette-Rose Aumond, fille de Pierre et de Marie Billy, 10 ans, enterrée dans un champ proche le village de la Chênetière

    12 - Jean Michaud, époux de Marie-Anne Gueri, du village de la Gannerie, environ 40 ans, enterré dans un champ

    13 - Marie-Anne Guéri, femme de Jean Michaud, environ 44 ans, enterrée sur les terres du Pilouet

    14 - Jacques Michaud, de la Gannerie, 6 ans, enterré dans un champ du Pilouet

    15 - Jean Michaud, 4 ans, enterré par les mêmes

    16 - Marie-Anne Michaud, 3 ans, enterrée par les mêmes

    17 - Jeanne Merle, femme de Louis Clochard, 55 ans, enterrée dans un champ du ...

    18 - Jeanne Favreau, épouse de Louis Papin, [métayer à la Claudière], 44 ans, enterrée sur Pilouet

    19 - Marie-Jeanne-Modeste Papin, 21 ans, enterrée sur la Hardière, paroisse de Saint-Aubin-de-Baubigné

    20 - Marie-Thérèse Papin, 17 ans, enterrée sur la Hardière

    21 - Pierre Papin fils, 10 ans, enterré dans le même lieu

    22 - Marie Hay, femme de ... Girardeau, 56 ans, du bourg, enterrée sur les terres de Magny de cette paroisse

    23 - Renée Bonin, épouse de Messire [François] de Calais de Pilouet, 67 ans, enterrée dans le cimetière de ce lieu

     

     

     

    24 - Perrine Prisset, femme de Melaine Turpeau de la Bourie, 60 ans, enterrée sur les terres de la Nordière (?)

    25 - Louis Turpeau, 40 ans, enterré par les mêmes

    26 - Louis Turpeau fils, 15 ans, enterré même lieu par les mêmes

    27 - Perrine Turpeau, 7 ans, fille de la Bourie, enterrée au même lieu par les mêmes

    28 - Marie Turpeau, 9 ans, fille de la Bourie, enterrée dans le cimetière de ce lieu

    29 - Thérèse Palisson, femme de François Turpeau 36 ans, enterrée au même lieu

    30 - Marie Jolie veuve de Jean Bouju, de Richemont, 45 ans, enterrée dans la forêt d'Izernay

    31 - Marie Bouju, 9 ans ?, tuée dans la forêt, enterrée au même lieu

    32 - Jean Mousset, fils de Melaine et de Perrine Gaufreteau, 30 ans, enterré sur les terres du Moulinier

    33 - François Gaufreteau, fils de Gabriel et de Marie Guig..., 16 ans, enterré sur les terres du Moulinier

    34 - François Marié (?), époux de Marie liegre, 40 ans, enterré sur les terres du Pilouet

    35 - François Moreau, époux de Perrine Sigogneau, environ 60 ans, enterré sur les terres du Moulinier

    36 - Pierre-Étienne Gantois (?), époux de Marie-Thérèse Desveaux, 34 ans, enterré dans la ...

    37 - Pierre Hay, époux de Madeleine Chupin, 28 ans, de Millepieds, enterré sur les terres de C...

    38 - Jeanne Billy, femme d'Antoine Boileau, du bourg, 40 ans, enterrée sur les terres du Pilouet

    39 - Laurence Challet, femme de Pierre Vivier, du bourg, 80 ans, enterrée au Pilouet

    40 - Mathurin Pèlerin, fils de François et de Marie-Anne Tenardier, 28 ans, enterré sur les terres du Moulinier

    41 - Marie Loiseau, femme de Charles Lhomedé, de Richemont, 29 ans, enterrée sur les terres d'Yzernay par son mari

    42 - Pierre Lhomedé fils, 4 ans, enterré au même lieu par le même

    43 - Marie Lhomedé, 2 ans, enterrée au même lieu par le même

    44 - François Tréviolay (ou Tréviolet), époux de Françoise Turpeau, 33 ans, enterré à la Claudière

    45 - René Gilbert, fils de Charles et de Perrine Lhomedé, 26 ans, tué à la Garde des Aubiers, enterré dans le cimetière

    46 - Pierre Racaud, fils de Jean et de Marie-Anne Béraudé (?), de la Vacherasse, 25 ans, enterré sur les terres du Pilouet

    47 - Pierre de la Salle, époux de Marie Hutin,  du bourg, 42 ans, enterré sur les terres de la Claudière

    48 - Urbain (?) Rétoré, fils de Pierre et de Marie Bernardin, enterré sur les terres de la Claudière

    49 - Jean Blanchard, 60 ans, époux de Jeanne Cantiteau, enterré sur ses terres

    50 - Pierre Deniau, époux de Rose-Françoise Violeau, de la Galtrie, 26 ans, tué à la Garde des Aubiers et enterré sur les terres du Moulinier

    51 - Pierre Amiot, fils de Pierre et de Marie Loiseau, de Châtillon, 32 ans, tué à la Garde des Aubiers et enterré dans le cimetière

    52 - Jean Merle, fils de Jacques et de Marie Bernard, de Villeneuve, 15 ans, tué à la Garde des Aubiers et enterré sur les terres du Moulinier

    53 - Jeanne Noit ou Noël (?), épouse de Jean Bernard de Villeneuve, 90 ans, enterrée dans un jardin de ...

    54 - Jean Bernard, époux de Madeleine Chalain, de Saint-Jouin-de-Châtillon, 36 ans, tué à la Garde des Aubiers, enterré sur les terres de la Queroire

    55 - Joseph Gasteau (?), fils de ... et de Marie Pindsous, 18 ans, tué à la Garde, enterré au cimetière

    56 - Louis Girardeau, fils de Jacques et de Françoise Grellier, de la Veillerie d'Étusson, 20 ans, tué à la Garde, enterré sur les terres du Pilouet

    57 - Jacques Bellereau, fils de François et de Marie-Jeanne Villeneau, 15 ans, tué à la Garde, enterré au cimetière

    58 - Jeanne-Marie-Modeste Prisset, fille de Jacques et de Marie Landais, du bourg, 14 ans (?), du bourg, enterré aux Brosses

    59 - Marie Fuseau, épouse de Pierre Gaufreteau, 36 ans, de la Maisonette, enterrée sur Champtloup.

     

    60 - Marie Clémenceau, femme de Pierre Rembaud, meunier, âgée de 48 ans, inhumée dans les champs de Bernerie (St-Aubin-de-Baubigné)

     

    8 Avril 1794

    61 - François Bancherau, fils de Laurent et de Louise Chariot, 26 ans, tué au combat et enterré dans le cimetière de St-Pierre-de-Chemillé

    Le 26 Avril 1794

    62 - François Billy, époux de Louise Rimbaud (?), de la Chassée, 70 ans, enterré dans le cimetière

    Le 3 (mois non précisé) 1794

    63 - Jean Prisset, fils de Jacques Prisset et de Jacquette Guibreteau, de la Roussière Brûlée, tué au combat et enterré à St-Pierre de Chemillé, 27 ans

    64 - Jeanne Finet, femme de Pierre Dehoue (ou de Houe), de la Claudière, 42 ans, enterrée sur les terres de Pillouet

    65 - Marie-Thérèse Dehoue, fille de Mathurin et de Jeanne Lusseau, 31 ans, enterrée sur les terres de Pillouet

    66 - Renée Dehoue, fille de Mathurin et de Marie Labosseau (??), 2 ans, enterrée sur les terres de Pillouet

    4 MAI 1794 (19 victimes)

    67 - Perrine Charier, fille de Jacques et Marie Croisi, du bourg, 70 ans, enterrée dans le cimetière

    68 - Marie-Josephe Herbert, veuve de Louis Ribert, du Champ Carré, 50 ans, enterrée dans le cimetière de ce lieu

    69 - Pierre Ribert, fils de Pierre et de Louise Benoni, de la Chapelle-Gaudin, 18 mois, enterré avec sa grand-mère dans le même lieu

    70 - Henriette Landais, veuve de Jacques Prisset, du bourg, 48 ans, enterrée dans les terres des Brosses

    71 - Marie Maroleau, femme de Christophe Charier, du Bourg, 67 ans, enterrée dans le cimetière

    72 - Jean Bonet, fils de Louis et de Jeanne Charier, de l'Ardoisière, mort de blessures, (le 3), enterré dans le cimetière

    73 - Françoise Billy, épouse de R. Mignaud, de la Fragnaie, 37 ans (?), enterrée dans les terres de la Fragnaie

    74 - Madeleine Mignaud, fille de René, bordier à la Bosse, et de Marie-Françoise Billy, 7 ans, enterrée dans le même lieu

    75 - Jeanne Renaudin, veuve de Jean Gabily, de la Fragnaie, 45 ans, enterrée sur les mêmes terres

    76 - Marie Moreau, épouse de Mathurin Millasseau, de la Fragnaie, 50 ans, enterrée dans le même lieu

    77 - Jeanne Coron, femme de François Hay, bordier de la Fragnaie, 50 ans, enterrée dans le même lieu

    78 - Hélaine Blanchard, femme de Jacques Joli, bordier à la Fragnaie, 47 ans, enterrée sur les terres du bordage

    79 - Pierre Cousinet, époux de Marie Guerlier (ou Grelier ?), de la Chassée, 60 ans, enterrée dans le cimetière

    80 - Marie Cousinet, fille de Jean et de Marie Guerlier, de la Chassée, 56 ans, enterrée dans le cimetière

    81 - Marie Cousinet, fille de Pierre et de Marie Fuseau, 28 ans, enterrée au même endroit

    82 - Rose Cousinet, fille de Pierre et de Marie Fuseau, 24 ans, enterrée au même endroit

    83 - Marie Maufrais, veuve de Toussaint Géraud, 60 ans, enterrée sur les terres des Roches ...

    84 - Marie-Anne Maroleau, fille de Jean et de Marie Ménard, de la Barre, 36 ans, enterrée sur les terres de la Barre

    85 - Marie-Madelaine Pomperin, femme de Louis Rousseau, des Champs Carrés, 29 ans, enterrée dans le cimetière

    AD79 - 1 MI EC 242 R 682 - Registres paroissiaux de Nueil-les-Aubiers, tenu par F. Le Mauviel, desservant des Aubiers

     

    Sur un autre registre (Nueil-sur-Argent) [AD79 - 1 MI EC 248 R 696] :

     

    Juillet 1793

    1 - Jacques Bourreau, environ 42 ans, tué le jour de la bataille de Châtillon, le 3 juillet 1793, enterré environ le 8 juillet

     

    9 octobre 1793

    2 - Pierre Bénéteau, meunier, 18 ans, demeurant au moulin de Chailloux, mort par la main des républicains.

    Décembre 1793

    3 - Jean-Baptiste Barget, charon, 26 ans, a été vu mort à La Flèche.

    25 janvier 1794

    4 - Marie Baudineau, femme de Louis Morin, meunier à Daudon, paroisse de Nueil, morte par la main des républicains, mise en terre par un nommé Chabauti du Pin.

    Fin février 1794

    5 - Antoine Lacheteau, laboureur, âgé de 40 et quelques années, "fusillé et sabré par les républicains, proche son village (La Sorinière)

    14 mars 1794

    6 - 7 - 8 - 9 - Jeanne-Thérèse Robreau, 32 ans ; François Chatin, 7 ans ; un autre petit enfant Chatin, âgé de 3 mois baptisé à la maison ; Marie-Anne Rautureau, 50 ans, massacrés le même jour par l'armée républicaine "décès déclarés par Louis Chatin, père des deux enfants, mari de la première et gendre de la seconde femme".

    10 - 11 - 12 - 13 - 14 - Louis Paineau, sabotier, 36 ans ; Marie-Anne Bouet, sa femme, 39 ans ; Marie-Anne Paineau, 10 ans ; Marie Paineau, 8 ans ; Jean-Baptiste Paineau, 6 ans, morts de mort violente par la main des républicains dont les corps ont été enterrés proche le village de la Fontenami (La Fontaine Amère, dont nous avons déjà parlé, NDLR)

    15 - 16 - Jeanne-Françoise Paineau, veuve de Jean Paineau, meunier, 24 ans ; Marie-Anne Ménard, domestique, 29 ans, mortes de mort violente de la main des républicains, mis en terre le jour suivant.

    17 - Jean Morin, Meunier à Daudon, 34 ans, mis en terre les jours suivants

    18 - Marie-Anne Rivière, 5 ans, morte à la Fontenami (La Fontaine Amère), mise en terre les jours suivants

    19 - 20 - Pierre Renaudin, 26 ans ; François Renaudin, 18 ans, mis en terre dans les jours suivants ; il demeuroient à Rigalle.

    21 - Marie-Geneviève Echasseriau, femme David, 38 ans, massacrée au village de la Noue-Ronde

    La tradition locale qui veut que plusieurs victimes aient été enterrées près de la chapelle de Puy-Louet semble se vérifier avec 11 noms que l’on retrouve dans cette sinistre liste. C’est là que notre promenade du jour fut une réussite. Nous étions arrêtés à Puy-Louet, près de l’ancienne demeure de Louis-Joseph de Calais (le château actuel ne fut construit qu’en 1870) lorsque la Maraîchine normande prit un petit sentier en face de la demeure et ô surprise ! La chapelle en ruine de Puy-Louet était devant nous. Tandis qu’Angélique tentait de déchiffrer le blason de la porte, l’intrépide Pascal s’était déjà jeté d’un bond à l’intérieur, luttant au corps à corps avec une végétation hostile jusqu’à l’autel pour tenter de le rendre un peu plus présentable.

    Un bien bel après-midi, malgré une météo des plus tristes et un grand merci à nos deux aventuriers de Boismé et de la Forêt-sur-Sèvre pour cette sympathique initiative imprévue et bien agréable.

    RL

    Mai 2016

     

     

     

     

     

     Le martyrologe des Aubiers....

    Le martyrologe des Aubiers....

    Le martyrologe des Aubiers....

    Le martyrologe des Aubiers....

    Le martyrologe des Aubiers....


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                                              La Baïonnette Royale

     

     

    Jacques Emeriau....  Emeriau Jacques, est né le 3 janvier 1760 à Saint-Rémy-en-Mauges et a été baptisé le lendemain. Il est le fils d’Yves Emeriau, bordier, né le 15 juin 1714 à la Chaussaire et de Jeanne Durand, mariés le 29 septembre 1744 à Saint-Pierre-Montlimart. Le parrain a été Jacques Bouin, garçon, cousin germain et la marraine Marie Guiet de Saint-Pierre-Montlimart. Cette famille est composée de neuf enfants ; Yves Emeriau, le père de famille, a été tué au combat. 

     En 1793 il prend les armes à l'âge de 33 ans. Il sert comme simple soldat en 1793, 1794, 1799 et 1815 et assiste à presque à toutes les batailles.

     Le 22 mai 1825, il dépose une demande de pension, Jacques Emériau décède le 13 février 1834 commune du Doré.

    «  Jacques Emériau, garçon laboureur, âgé de soixante quinze ans est décédé le 13 février 1834 dans la maison du ''Moulin Pasquereau'', commune du Doré. Déclaration faite par Jean Cheneau âgé de cinquante cinq ans et Louis Cheneau âgé de soixante cinq ans, meuniers au ''Moulin Pasquereau'' ». Ce moulin à vent a aujourd'hui disparu.

     Ici sur la matrice de 1833 :

    Jacques Emeriau....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour la ''petite histoire'', « Le 6 août 1794 ont été massacrés par les républicains au ''Moulin Pasquereau'' qui fut incendié le dit jour » :

    - Pierre Chesneau, garçon meunier, 18 ans, fils de Louis Chesneau et de Marie

     Pichon.

    - Jean Bertrand, garçon, 25 ans, fils de Mathurin Bertrand et de Françoise Queneau.

    - Pierre Cesbron, 25 ans, fils de Pierre Cesbron et de Perrine Ménard de Liré.

    - Etienne Bossard, 18 ans, fils de Pierre Bossard et de Bioteau de Liré.

    Voir ici l'article de la Maraîchine normande.

     

     

    Demande de pension.

     

    « Jacques Emeriau, domestique laboureur, garçon âgé de 65 ans, demeurant ordinairement commune de la Chaussaire, arrondissement de Beaupréau

     

       A son Excellence Monseigneur, Secrétaire d'Etat au Département de la Guerre.

     

      Monseigneur,

     

      J'ai fait honorablement avec courage et intrépidité toutes les guerres de la Vendée en 1793, 1794, 1799 et 1815, Sous la bannière des Lys, dans les Armées Royales de l'Ouest, sous des chefs qui ont illustré le sol Vendéen ; par dévouement, amour et vénération pour l'Autel et le Trône, pour l'auguste famille des Bourbons.

      Dans ces temps calamiteux et déplorables, je le dirai avec cette franchise qui caractérise le nom du vrai Vendéen : J'ai exposé dans nombre d'affaires périlleuses mes jours, ma vie pour mon Dieu et mon Roi,,, Ma mémoire n'est pas assez fidèle pour en faire l'énumération. Mais dans toutes les campagnes, je le jure, j'ai toujours fait un service très actif, Aujourd'hui arrivé à la porte du tombeau, assiégé par des douleurs provenant des fatigues pénibles de la guerre, étant sans fortune ni aucune ressource, n'existant que du faible produit de mes sueurs. Souffrez Monseigneur, que j'ose vous supplier de me faire participer au secours généreux que sa Majesté se plaît à répandre dans un païs arrosé par le sang de la fidélité. Si vous daignez porter un regard favorable sur un vieillard bon et loyal Vendéen dont le père a été tué au champ d'honneur pour la cause de la légitimité, de sa gratitude s'éternisera et il bénira vos jours.

    Je suis avec un profond respect Monseigneur, Votre Excellence votre très humble et très obéissant serviteur »

    Ne sait signer.

    A la Chaussaire le 22 mai 1825.

     

    Jacques Emeriau....

     

    Certificat des Officiers.

     

    « Nous soussignés anciens officiers supérieurs de l'Armée Royale d'Anjou, certifions que Jacques Emeriau, domestique, a fait toute la campagne dans les Armées Royales »

     a la Chaussaire le 24 mai 1825.

    signé : B.B Du Doré Chevalier de Saint-Louis, ancien chef de division ; Tristan Martin Chevalier de Saint-Louis, ancien adjudant général Vendéen- Martin Baudinière, colonel Chevalier de Saint-Louis.   

     

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens – Généanet,  famille Emeriau -  Photo de l'auteur. - La Maraîchine Normande article du 4.2.2013 - massacres du Puiset-Doré -

     

                        Xavier Paquereau pour Chemins secrets.

     


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    La Baïonnette Royale

     

     

     Louis Emeriau.....Emériau Louis, est né et a été baptisé le 27 août 1767 à Saint-Pierre-Montlimart  il est le fils de Pierre Emériau, closier aux ''Boulayes'' et de Jeanne Guiet* ou Leguay, le parrain a été Louis Bretault et la marraine Marie Grimault épouse de Michel Boré de cette paroisse. 

    * Jeanne Leguay qui est née le 8 mai 1731 à la Boissière-du-Doré a été portée disparue en novembre 1793 outre-Loire près de Pontorson, lors de la Virée de Galerne.

      Louis Emériau s'est marié le 25 janvier 1795 à Saint-Pierre-Montlimart avec Renée Pilet née le 28 janvier 1775 à Saint-Pierre-Montlimart.

       En 1793 il prend les armes à l'âge de 26 ans. Il sert comme simple soldat dans une compagnie de Saint-Pierre-Montlimart en 1793, 1794, 1795 et assiste presque à toutes les batailles. Il fait partie des rares survivants de la Virée de Galerne et a perdu deux de ses frères soldats dans les armées Vendéennes. En 1815, il est encore au combat à Rocheservière.

       Le 24 mai 1825, il dépose une demande de pension. Louis Emériau décède à Saint-  Pierre-Montlimart le 24 avril 1838.

     

      Demande de pension.

     

    «   A Saint-Pierre-Monlimart le 23 mai 1825

       Louis Emériau, journallier demeurant au village du''Petit Montrevault'' commune de Saint-Pierre-Monlimart,

      A son Excellence Monseigneur le Ministre Secrétaire d'Etat de la Guerre,

       Monseigneur,

      J'ai l'honneur de vous exposé que je pris les armes dé le mois de mars 1793, pour la cause des Bourbons et le rétablissement de leur trône ; que je servi dans l'Armée Royale Vendéenne en qualité de simple soldat dans une compagnie de Saint-Pierre-Monlimart., en 1793,94,95 ; que j'ai assisté à la majeure partie des batailles qui ont eû lieu dans la Vendée entre l'Armée Royale et celle des républicains, en outre j'ai fait la tournée de Galerne ou je éprouvé et esuyé bien de la fatigue et de la misère.

      Mon père a aussi perdu tout son mobilier qui faisait notre seule aisance ; le quel a été pillé et incendié par les Républicains.

      J'ai aussi perdu deux de mes frères qui sont morts dans les combats pour la cause du Roi.

      Je suis père d'un enfant qui est infirme, je n'ai que mon état de journallier pour pourvoir à leur existence, et de ma femme, aussi suis-je dans un grand besoin.

      L'Ordonnance du Roi me donne l'espoir d'obtenir un secours.

      Je vous prie Monseigneur de prendre en considération mes services, nos pertes, les malheurs que je éprouvé et la position facheuse où je me trouve par suite de la Révolution et de proposer à sa Majesté de m'accorder un secour au quel je droit d'après son Ordonnance du 29 décembre dernier.

      J'ai l'honneur d'être avec respect

    Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur.

      Le pétitionnaire a déclaré ne savoir signer. Vu et légalisé la signature de Emériau Louis

      Fait à la mairie ce 24 mai 1825 ».

                                                                                     signé d'Armaillé.

     

    Certificat des Officiers .

     

      « Nous soussignés, anciens Chefs suppérieurs des Armées Royales Vendéennes d'Anjou Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis ; certifions que Louis Emériau, journallier au village du Petit-Montrevault commune de Saint-Pierre-Monlimart ; a servi dans les Armées Royale de la Vendée en 1793 et 1794, qu'il a assisté à différentes batailles qui y ont eû lieu, et qu'il de plus fait la tournée de galerne où il a assuyé bien des fatigues et qu'en 1815 il était au combat de la Roche Servière :

      Qu'il a toujours montré beaucoup de zèle pour la cause des Bourbons et qu'il mérite d'être compris dans les secours que vient d'accorder sa Majesté.

      En foi de quoi nous lui avons délivré la présent. A Saint-Pierre-Monlimart le 25 mai 1825 ».

     

    Signé : Martin Baudinière Chevalier de Saint-Louis Colonel Vendéen – Tristan Martin Chevalier de Saint-Louis Adjudant-Général Vendéen – Lhuillier Colonel Chevalier de Saint-Louis Chef de la division de Beaupréau.

    Louis Emeriau.....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens, 1M9/56 – Généanet,  famille Emériau -  Photo de l'auteur.

     

     Xavier Paquereau pour Chemins secrets.

     

     


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    Les Amis du Pont-Paillat dans le Chemin des canons…

     

    Il y avait un petit moment que les Amis du Pont-Paillat avaient en projet de faire une sortie dans le célèbre Chemin des canons, entre l’abbaye de Bellefontaine et Andrezé. Nicolas étant particulièrement connaisseur de ce petit coin des Mauges, il était donc naturel de lui laisser le soin de l’organisation de cette sortie.

    Le rendez-vous était pris ce samedi 21 mai à 10 h 00 sur le parking de l’abbaye de Bellefontaine. Nous avions quelques absents, notamment parmi les puyfolais, retenus pour les répétitions de la Cinescénie, mais un petit groupe de jeunes venus de Guérande et intéressé par l’histoire vendéenne nous avait rejoints. La Providence semble avoir été du côté de la météo en regard de ce que nous avons à l’heure où j’écris ces lignes.

    Petit clin d'oeil au passage avec ma seconde passion et cette magnifique Peugeot 403. Un brin de causette avec son propriétaire avant de reprendre le cours normal de la journée.

     

     Après un café-brioche servi généreusement par Jacqueline, nous voilà en route pour la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Nous nous engageâmes ensuite sur la « Planche de l’eau » et puis dans le « Chemin des Canons », où le chant des oiseaux nous a accompagné tout le long de notre marche. Nous revînmes par un détour en passant à la croix de « Jeanne-qui-court » délicieusement fleurie.

    Les Amis du Pont-Paillat dans le Chemin des canons....

    Vidéos de la sémillante Marion :

      

    Nous voici revenus sur le parking ombragé de Bellefontaine à l’heure de sortir les pique-niques et de s’installer sur les bancs, en pleine verdure.

     

    Le repas fut pris dans une joyeuse ambiance, avec notre Guy s’évertuant comme à son habitude à amuser tout le monde et à proposer, à qui du fromage, à qui des chocolats. Le moment fut venu de prendre les voitures et de nous diriger sur Beaupréau, sous la conduite de Nicolas. Les participants eurent ainsi l’occasion de découvrir « La Loge », demeure de d’Elbée, aujourd’hui entourée de ce béton et de ces cubes hideux, si chers (dans tous les sens du terme) aux politiques locaux, quelque soit la région. Ceux qui ne connaissaient pas l’endroit furent foncièrement déçus par ce décor particulièrement déprimant.

    Après une petite pause à la croix de d’Elbée, seul monument à la mémoire de ce général, ce fut ensuite la visite de l’église Notre-Dame et de ses verrières vendéennes représentant les généraux et nous contant l’histoire de l’abbé Loir-Mongazon. De là, nous nous rendîmes à pied à travers la ville pour découvrir le château et le collège de Beaupréau.

     

    Ce n’est pas sans satisfaction que nous reprenons les voitures afin de retrouver cette verdure et ces chemins tant affectionnés des Amis du Pont-Paillat. Nicolas nous amena ainsi à un lieu méconnu, au Vigneau, non loin du Fief-Sauvin. Après nous avoir parlé de son ancêtre, habitant la ferme voisine, il nous présenta une première croix, érigée sur la tombe d’un combattant vendéen et ornée d’une plaque du « Souvenir Vendéen ».

     

     Nous nous enfonçâmes ensuite dans un chemin, que j’avais pour ma part appris à connaître il y a une quinzaine d’années et sur lequel « Chemins secrets » avait fait un petit article en décembre 2012 (une occasion pour le lecteur de tester les fonctions de recherche du blog…). Une barrière fermant le chemin (nous avions l’autorisation de passage), les plus hardis l’enjambèrent. C’est là que ma « Maraîchine normande », voulant contourner l’obstacle, glissa sur le talus et se foula le poignet. Rien de grave heureusement et il ne devrait pas y avoir de conséquences sur son travail historique. C’est aussi cela, les aventures des Amis du Pont-Paillat, et s’aventurer sur les pas de nos héros de 1793, présente quelques contacts avec la nature parfois inattendus.

    Après avoir entendu l’allocution de Nicolas, présentant les massacres et noyades survenus dans ce lieu, Marie-Odile déposa quelques fleurs d’arums venus de son jardin au pied de la grande stèle, sous laquelle reposent bon nombre de victimes des soudards républicains.

     

    Il était maintenant temps de revenir au parking de Bellefontaine et de prendre un dernier café. Les participants se séparèrent, un peu tristes de savoir qu’il faut attendre encore deux longs mois avant de se revoir. Certains repartaient sur Nantes, Angoulême, Saint-Macaire-en-Mauges, le département de la Vendée ou bien Boismé. C’est là qu’une première averse orageuse se déclencha, pour mieux finir cette belle journée.

    Plus d’une centaine de photos ayant été partagées sur Facebook, nous n’avons pas jugé utile d’en inonder ce compte-rendu. La prochaine sortie des Amis du Pont-Paillat aura lieu le 14 juillet à l’Auberge des Brigands, chez Jean-Camille et nous en dévoilerons le programme d’ici quelques jours.

    A très bientôt donc,

    Le compte-rendu de Nicolas ici.

    RL

    Mai 2016


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