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    Quelques Notes sur Noirlieu et le combat du 3 août 1794

     

     

    Nous voici une fois de plus à fureter nos villages du Poitou à la recherche d’une histoire vendéenne qui, nous le savons bien, se niche partout. Et quel plaisir à sortir de l’oubli ces anecdotes de nos modestes villages, n’oublions pas qu’ils sont le cœur même de la Vendée.

     

    Noirlieu est un village de 290 habitants au Nord-Est de Bressuire. Il comptait 303 habitants en 1791 (1) et 276 en 1806 (2).  Placé de bonne heure dans l’insurrection avec les événements de la Saint-Louis 1792, Noirlieu fut l’une de ces paroisses du Bressuirais qui fournit des rassemblements à Richeteau de la Coindrie, on sait ce qu’il adviendra de ce soulèvement et de son écrasement dans le sang et l’horreur à Bressuire aux « moulins de Cornet ». Il faudra le soulèvement des Mauges, et des actuels départements de Loire-Atlantique et de Vendée pour qu’un nouvel élan soit donné, sous les houlettes de Monsieur Henri et de Louis-Marie de Lescure.  On sait également ce qu’il adviendra du curé Michel-Jean-Marie Augeard, honteusement massacré à la Rochelle le 21 mars 1793 avec ses confrères dont le curé de Noirterre. (3)

    Le curé intrus refusera tout bonnement de desservir la paroisse face aux menaces de représailles de la population.

     

    A Noirlieu, les combattants furent nombreux et leurs faits d’armes sont encore couchés sur quelques vieux papiers moisis. Citons, ne serait-ce que pour leur probable descendance :

     

    1.               Richardin Joseph, né à Noirlieu en 1783, passé la Loire, quoique enfant. (4)

    2.               Belliard Pierre, né le 5 juin 1775, blessé par la cavalerie qui lui a passé sur le corps à Chanteloup. (5)

    3.               Bernard Jacques, né le 24 mai 1771, blessé au petit doigt de pied à l’affaire du Bois du Moulin-aux-Chèvres en 1793.

    4.               Billy François, né le 23 novembre 1770, blessé de deux coups de feu au passage de la Loire, l’un à la tête, l’autre au bras droit.

    5.               Filion François, né le 2 février 1770, s’est démanché (sic) le poignet au Mans suite à une chute.

    6.               Fauchereau Alexis, indigent, n’ayant pas pu obtenir son acte de naissance à Faye-l’Abesse où il est né, les papiers de cette paroisse ayant péri dans l’incendie général, fait déclarer par des témoins qu’il est né le 8 janvier 1774. Blessé à la main droite à la Châtaigneraie en 1794.

    7.               Grimaud Louis, 61 ans en 1824, deux hernies, a servi comme commissaire dans les armées royales.

    8.               Guesdon Louis-Germain, né le 13 octobre 1779, sabotier, blessé d’un coup de feu au genou droit à Saint-Gilles.

    9.               Lauzy Michel né le 6 mars 1770, blessé au genou gauche au Moulin-aux-Chèvres en 1794.

    10.           Morin Jean, né en 1776 (les registres de Noirlieu où il est né ont été incendiés), capitaine en 1793, blessé au côté gauche au-delà de la Loire.

    11.           Puichaud Alexis, né à Saint-Aubin-du-Plain le 27 juillet 1769, blessé au genou droit au Moulin-aux-Chèvres en 1793.

    12.           Revéreau Pierre-Pascal, maréchal, né le 11 avril 1773 (acte de naissance perdu dans l’incendie de Noirlieu où il est né), blessé à la cuisse gauche à Vezins en 1794 et au menton à Saint-Gilles en 1815.

     

     

    A Noirlieu et dans les environs se déroulera le 1° août 1794, un combat qui visera à essayer de reprendre Thouars. Ainsi , à cette date, Grignon envoie depuis Thouars une lettre à Vimeux : (6)

     

    « Les brigands paraissaient vouloir attaquer le camp sur plusieurs points. Ils se sont présentés aux avants-postes ; ils ont été repoussés par quatre-vingt hommes de cavalerie et trois cents hommes du bataillon de l’Eure. Avec plus de forces à ma disposition,  j’irais les attaquer à Noirlieu, un de leurs repaires ; mais je suis forcé de me tenir sur la défensive. » Grignon est inquiet car les moissons ont été perturbées à Coulonges-Thouarsais, non loin de là le 29 juillet. Après s’être heurté aux Vendéens qui ont mis sa troupe en fuite, il réussit à opérer sa besogne deux jours plus tard tout en ayant eu à résister à une nouvelle attaque. Cette tentative d’approche de Thouars le 1er août dut aller tout de même aller assez loin puisque l’on trouve le document suivant dans les demandes de pensions : (7) Il s’agit de la demande de pension de Louis Banchereau, de Saint-Clémentin, ancien capitaine de paroisse,  menuisier, né le 3 avril 1765, qui déclare avoir été « blessé grièvement au côté gauche au village de Fontenay près Thouars. » Ce hameau de « Fontenay » est situé tout près de Rigné, à moins de 5 kilomètres du centre de Thouars et à près de 15 kilomètres à l’est de Noirlieu.

     

    Le 2 août, à dix heures du soir,  c’est l’adjudant-général Bernardel qui quitte le camp retranché de Chiché pour se diriger sur Noirlieu avec 800 hommes d’infanterie et 100 de cavalerie. (8) Une heure plus tard,  C’est Grignon qui laisse Thouars, accompagné de 800 hommes et qui vient « prendre position sur les hauteurs de Coulonges ». L’idée est la suivante :  Bernardel qui vient de Chiché doit prendre Noirlieu par la gauche, tandis que Grignon arrive par la droite.  Au matin 1200 Vendéens sont rangés en bataille devant Noirlieu.  Le combat est d’abord indécis puis, submergés par ces deux colonnes qui attaquent sur deux points (9), les Vendéens se débandent vers Bressuire et Saint-Clémentin, laissant 200 morts des leurs, de nombreux blessés,  des prisonniers, des bestiaux et 40 fusils. Le combat est terminé et décidément, les attaques en direction de Thouars semblent bien inutiles. On notera en passant quelques noms, glanés dans la liste de Françoise de Chabot (op. cit.) de ces braves qui ont assisté à ces combats :

     

    -         Friau Jean, décédé aux Aubiers, le 15 juin 1795, des suites de blessures reçues à Noirlieu (déclaration de Marie Monneau). liste de Châtillon –sur-Sèvre.

    -         Piquet Pierre, 4 ans de guerre, blessé à Noirlieu. Liste des Aubiers.

    -         Revaud François, né à Voultegon, 1761 ; 4 ans de guerre, blessé à Noirlieu. Liste des Aubiers.

    - Belin Louis né à Rorthais, 31 août 1768, domestique, capitaine de 1793 à 1795 et en 1799, blessé à Noirlieu

     

     

     

    Pas de grands héros à Noirlieu, mais derrière ces jambes blessées, ces douleurs qui reviennent avec le mauvais temps, ce sont les hommes qui ont survécu à la virée de Galerne, à la boucherie du Mans et aux colonnes infernales. Autant que le fait d’être passé au travers de ces horreurs, c’est la simplicité de ceux qui les ont vécu qui force le respect.  Notre documentation est loin d’être exhaustive et la porte reste ouverte pour des compléments, au gré de nos pérégrinations dans nos chers villages poitevins.

     

     

    RL

    Mai 2007

    Repris juillet 2012

     

     

    Notes :

     

    (1)  ADDS,  L 2° supplément M 11.

     

     

    (2)  ADDS, 7 M 4/1.

     

    (3) http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2012/05/05/24189036.html

     

     

    (4)   D’après le liste de F. de Chabot in Un canton du Bocage Vendéen, Melle, 1891, p. 268. « Contrôle nominatif des Vendéens qui ont servi dans les armées royales entre 1793 et 1800 », archives du château de Clisson.

     

    (5)   ADDS, R/69, ainsi que ceux qui suivent. Les indications figurant aux ADDS sont souvent imprécises et succinctes. Quelques certificats médicaux et copies d’actes de naissance complètent des dossiers très formatés.

     

     

    (6)  Savary, tome IV, p. 61.

     

     

    (7)  ADDS, R/69, Saint-Clémentin.

     

     

    (8)  Savary, tome IV, p. 64 et 65. Lettres de Grignon et Legros à Vimeux.

     

     

    (9)  Suivant les récits, on a dit tantôt que Bernardel était arrivé le premier,  tantôt qu’il s’agissait de Grignon.

     

     

    Le combat de Noirlieu....

     

     


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    La surprise de Saint-Loup (octobre 1799)

     

     

     

    Pour ce qui est de la « troisième guerre de Vendée », on cite souvent le combat malheureux des Aubiers comme principal repère des faits (1) avec, bien entendu l’affaire de Cirières et la blessure de Forestier. En revanche, beaucoup plus obscure, est cette affaire de Saint-Loup qui pourtant constituait la suite des événements de Cirières.

    Que sait-on au juste ? Au mois d’octobre 1799, Beauvolliers (l’aîné, bien entendu) et Renou occupent Pierrefitte avec 600 hommes (2), ils déciment littéralement une patrouille républicaine sortie de Chiché et continuent leur marche en direction de Saint-Loup. Il faut savoir que cette région constitue la frontière extrême à l’Est de l’ancien pays insurgé. On peut comprendre que Renou et Beauvolliers, originaires du pays de Loudun, aient eu envie de s’approcher du département de la Vienne. Il n’y a guère espoir de recruter dans ce secteur, mais l’idée est ailleurs : Pallu du Parc (3),  avait préparé quelque chose du côté de Poitiers. Même si cela semble pour le moins surréaliste, la petite armée Vendéenne a choisi de se rapprocher de cette ville. Le 5 brumaire an VIII,(dimanche 27 octobre 1799), Beauvolliers et Renou s’emparent de Saint-Loup dont la  garde nationale, peu nombreuse et mal armée, se révèle impuissante. Les maisons des patriotes sont mises à mal et l’on avertit aussitôt la municipalité voisine d’Airvault de libérer 3 prisonniers sous peine de voir le bourg de Saint-Loup livré aux flammes.

    Voici ce que dit la lettre de Beauvolliers à l’attention des autorités airvaudaises, et que nous faisons figurer en annexe de ce travail (4) :

    «  Au nom du Roi.

    L’officier général, commandant pour le roi dans le pays d’Airvau (sic) et cantons environnants ordonne aux autorités publiques dans le dit pays d’Airvau de mettre en liberté les trois prisonniers transférés aujourd’hui de Saint-Loup au dit Airvau. Faute par les dites autorités de se conformer au présent ordre aussitôt sa réception, il lui est signifié que la paroisse de Saint-Loup sera livrée aux flammes et vingt-cinq personnes d’icelle fusillées au même moment. Fait à Saint-Loup, le 29 octobre mil-sept-cent-quatre-vingt-dix-neuf.

     

     

        De Beauvolliers.

       Le chevalier Charles de Vezins, commandant pour le Roi ».

     

     

     

       Voici  maintenant  côté républicain, ce que l’on pense de cette affaire (5) :

     

        Lettre de l’administration municipale de Parthenay à l’administration centrale à Niort.

     

     

       « Vous avez été instruit par notre correspondance avec le département de l’excursion faite par les brigands sur le canton de Saint-Loup, le 5 de ce mois ( de brumaire ; 27 octobre) , sur les six heures du soir. Les rapports qui nous avaient été fait avaient exagérés le nombre de ces scélérats, qui n’étaient que d’environ quatre à cinq cents (6), dont tout au plus 150 pouvaient être armés. Le surplus n’était armé que de bâtons et de fourches de fer. Ils ont pillé cette malheureuse commune et s’en sont retirés sur les onze heures du soir après avoir forcé les habitants d’Airvault de leur délivrer trois prisonniers qui y avaient été conduits ce même jour. On ne sait où ces brigands se sont retirés. Tous les cantonnements environnants sont à leur poursuite. »

     

         Ceci dit, et reprenons le cours de notre récit, les Vendéens évacuèrent rapidement Saint-Loup (commune de « Voltaire » au moment des faits) au motif d’un contrordre stipulant que l’organisation de Poitiers n’était pas prête.  Sur les une heure du matin du 30 octobre, la troupe royaliste s’en retourne par la Maucarrière  en direction du Bocage. A la Maucarrière, ils prennent le temps de piller la maison du citoyen Guignard (7). Le chef de bataillon (8) Ardouin, avec une bonne centaine d’hommes se précipite vers Viennay  pour rattraper les brigands. Ce qui est d’ailleurs idiot, Viennay se situant trop près de Parthenay pour pouvoir abriter des Vendéens. Il n’y trouve rien car  « la nuit est trop obscure ». Un autre détachement file  vers Chiché où les républicains ne découvriront « aucun mouvement ». (9) Selon B. Ledain (qui reprend l’abbé Deniau) ils réussiront cependant à encercler, avec 200 hommes, le château de Vermette en la Chapelle-Gaudin (10) où 33 officiers vendéens passaient la nuit. Tous parviendront à s’échapper sauf quatre d’entre eux, dont un certain Saint-Félix.

        Ledain se trompe car, en fait, cette affaire de Vermette avait eu lieu avant celle de saint-Loup, le document qui suit étant daté du 29 vendémiaire (21 octobre) (11):

     

        «  On a manqué un coup qui eut été bien avantageux pour notre pays, car ils étaient vingt-deux, formant l’état-major de la quatrième division ; car vous savez qu’ils ont formé des arrondissements, Beauvolier, d’Autichamp, le ci-devant marquis de Grignon étaient dans cet attroupement. Le résultat de cette expédition a été la prise de quatre chevaux, et de quatre brigands et d’une femme… parmi les prisonniers faits, il s’est trouvé un chef qu’on ne  connaît pas encore. Il est du département de la Mayenne ; il paraît avoir reçu une belle éducation, dont il n’a pas profité sans doute. »

     

       Les Vendéens capturés au château de Vermette seront interrogés. On leur proposera de l’argent pour « les mettre à l’abri du besoin » et une certaine « indulgence » s’ils livrent un chef de rebelle. Un des prévenus précisera que Charles de Vezins n’était pas à Vermette car « parti pour se rendre à la division de Maine-et-Loire ». Notons toutefois qu’il sera bien à Saint-Loup huit jours plus tard. (12)

     

        On sait ce que sera le combat des Aubiers le 4 novembre 1799, et l’on se rend bien compte que la Vendée, ruinée, exsangue, ne sera plus jamais comme avant. Cependant ce qui reste de la Vendée est suffisamment dangereux pour le gouvernement et le ton un brin affolé des autorités ne laisse aucun doute sur l’inquiétude que ces mouvements suscitent. Il est impossible de soumettre totalement le pays. Des habitants à l’apparence docile peuvent donner asile aux Vendéens ou aux Chouans à n’importe quelle occasion. Pire encore, ils peuvent se transformer en véritables furies à la moindre provocation. Il faut dire qu’une femme violée et massacrée, une maison brûlée, cela laisse toujours des traces dans les esprits et bon nombre de combattants de 93 n’ont plus rien perdre même des années après.

     

     

    RL

    mai 2004

    Repris juillet 2012

     

     

       Notes :

     

       (1)  Voyez l' article sur « Nueil et les Aubiers ».

     

       (2)  Bélisaire Ledain,  Histoire de la ville de Bressuire , 1880, p. 479. On trouve dans cette paroisse de Pierrefitte la demeure du fameux Berthre de Bournizeau, auteur dès 1802, de l’  Histoire des Guerres de la Vendée et des Chouans . La librairie « Pays et Terroirs » de Cholet a repris récemment l’édition de 1819. Le château de Bournizeau, sur la route de Pierrefitte à Saint-Varent a été entièrement restauré il y a quelques années.

       (3)  On retrouvera ses états de service dans le tome V des œuvres de Crétineau-Joly et du R.P. Drochon,  p. 132 (supplément à la division de Cerizay).

        (4)  ADDS, L 104.

        (5)  Ibid.

     

       (6)  Une autre lettre de l’administration municipale de Parthenay à celle du département datée du 9 brumaire an VIII ( 31 octobre) fait état de 400 hommes d’infanterie et de 50 cavaliers. ADDS, L 104. Une lettre au ministre de la police citée par Françoise de Chabot, donne le chiffre de cinq à six cents, in Un canton du Bocage Vendéen , Melle, 1891, p. 359.

      (7)  Ceux qui ne sont pas du pays prendront la carte Michelin N° 67 (que tout bon Vendéen d’aujourd’hui doit posséder), ils découvriront le village de la Maucarrière à l’intersection des routes de Thouars à Parthenay et de Bressuire à Airvault.

     

       Ne blâmons pas trop les Vendéens de ce pillage. On sait ce qui se passera après le combat des Aubiers le 4 novembre suivant. Puisque nous avons choisi de citer les documents officiels, voici encore une lettre, émanant de l’administration municipale de Bressuire pour l’administration centrale à Niort.      Il s’agit des suites de l’affaire des Aubiers :

     

    « … la joie que nous ressentons de la défaite de nos ennemis est bien tempérée par le pillage auquel s’est livrée la troupe. Nous ne pouvons vous le rendre que par l’expression de quelques soldats qui ont dit y avoir fait « raffle ». Cette conduite indigne des républicains a consterné nos concitoyens. Il semble que l’ennemi soit à nos portes. Tout le monde déménage et fait partir ses effets. On craint une représaille des royalistes en cas d’invasion ; si 300 chouans ont mordu hier la poussière, le pillage en a créé 3000 et d’avantage (sic)…

     

        C’est d’autant plus dommage que des pillages républicains, les patriotes sont souvent les premières victimes ! ! !

     

     

      (8)  C’est par erreur que Crétineau-Joly et B. Ledain, le nomment colonel dans l’affaire des Aubiers.

       (9)  ADDS, L 104.

      (10) Et non « près d’ Argenton » comme le dit Bélisaire Ledain, On retrouvera l’historique de ce très beau logis dans Châteaux, manoirs et logis, les Deux-Sèvres , 1998, p. 116 & 117. Il se situe au sud du bourg de la Chapelle-Gaudin, sur la petite route qui conduit à Noirterre. Voyez l’extrait de la carte de Cassini en annexe.

      (11)   ADDS, L 155. C’est toujours B. Ledain qui parle de 33 officiers vendéens, alors que la correspondance officielle en donne 22.

     

      (12) ADDS, L 104, Copie des lettres saisies sur les Brigands, rebelles, Chouans, le 29 vendémiaire an 8 au château de Vermette.

     

     

    La suprise de Saint-Loup....

     

         Localisation de Vermette sur la carte de Cassini : on notera au passage que le grand chemin de Bressuire à Thouars passe beaucoup plus au nord que la départementale d’aujourd’hui. Si l’on compare avec la carte Michelin moderne, la différence est évidente.

     

    La suprise de Saint-Loup....

     

         Vermette, en la Chapelle-Gaudin, propriété privée. Photo : « Châteaux, manoirs et logis ».

     

    La suprise de Saint-Loup....

     

      Lettre de Beauvolliers et du chevalier de Vezins aux autorités airvaudaises. ADDS L 104.

     


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  • Le Pont-Barré…

     

    S’il est bien un témoin de la Grande Guerre qui a vu se passer bien des choses, c’est bien le Pont-Barré à Beaulieu-sur-Layon.

    Limite du pays « blanc » avec le pays « bleu », bien des combats terribles s’y sont livrés. Le principal étant celui du 19 septembre 1793, au même moment où se déroulait, à l’autre bout de la Vendée, la titanesque bataille de Torfou. Les Vendéens de Cady écraseront les soldats de la république qui tentaient une nouvelle fois d’envahir le pays. Malheureusement c’est aussi là qu’est passée la colonne infernale du sinistre Crouzat le 22 janvier 1794, massacrant au passage les habitants du hameau de Barré pour trois jours plus tard s’attaquer au village de Chanzeaux où seront massacrés tout ce que la république pourra trouver de femmes et de vieillards.

    Il y a aujourd’hui trois ponts sur le Layon : le gigantesque viaduc du Layon, portant l’autoroute moderne, le pont de la route nationale 160, Angers-Les Sables-d’Olonne, et le « vrai Pont-Barré », sur le tracé de l’ancienne route.

    Un endroit paisible toutefois, où la nature lutte encore un peu  contre les pollutions visuelles du modernisme.

    Une pensée amicale à Monsieur Wingel avec qui j’avais découvert ce site, il y a déjà bien longtemps.

     

    RL

    Juillet 2012

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....


    Le Pont-Barré....

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

     

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré sur une carte postale ancienne, avant sa restauration.

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

    le Pont-Barré d'après une gravure de Drake en 1856 (Album Vendéen). 


     


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