• 1792, vu depuis le Maine-et-Loire (14° partie)....

     

    1792, vu depuis le Maine-et-Loire (14° partie)…

     

     

    AN F7 3682/1-12.

     

     

    « Angers le 29 août 1792 l’an 4 de la liberté et le premier de l’égalité

     

    Monsieur,

    J’ai l’honneur  de vous envoyer copie d’une lettre des commissaires du département dans le district de Chollet, à laquelle est jointe copie de celle du sieur Boisard commandant les détachements envoyés pour la défense de nis frères du département des Deux-Sèvres : elle vous feront connoitre les resultat de leurs opérations.

    D’après différents rapports, j’espère qu’enfin le calme ne tardera pas a reparaitre.

    Je vous informerai par le premier courier de ce qu’il y aura de nouveau.

    Le procureur-général syndic du département de Maine et Loire.

     

    Bouller »

     

    ***

     

       

         « Copie d’une lettre de M Boisard à MM les administrateurs du district de Cholet

    Chatillon 27 août 1792, 7 heures du soir

    ___________

    MM,

    J’ai l’honneur de vous prévenir que je viens d’arriver en cette ville avec 18 hommes de cavalerie nationale et gendarmes, je suis chargé de l’arrestation de beaucoup de chefs des révoltés, je vais en faire chercher dans la nuit, je vous avourai que je ne compte sur aucune réussite, je me trouve seul ici avec mon détachement, MM les Angevins, les Nantais et un détachement de dragons de ligne, qui y étoient en sont partis ce matin pour Bressuire où il y à beaucoup moins de troupes que ces jours derniers quoique cela ait diminué il y en à encore beaucoup trp, tout và pour le mieux du monde. La révolte me paroît entièrement arrêtée ; avant mon départ de Bressuire j’ai eu la satisfaction de voir les municipalités différentes chacune accompagne de beaucoup de leurs habitants qui sont venus au directoire offrir des bleds, des farines et des bœufs, leurs armes et ont promis (de) nommer et découvrir les chefs de la révolte et qu’à l’avenir ils ne prendroient jamais de part à de pareils mouvements. J’étois présent, je leur ai à tous proposé le serment de vivre libres et de maintenir l’égalité, aux dépens de leur vie. Ils l’ont prononcé d’une manière à faire plaisir, voilà le triomphe le plus à désirer.

    Au moment de mon départ il y avoit un peu de fermentation dans les gardes nationales, elle demandoient la tête des prisonniers, les chefs étoient au point de craindre cette exécution, dès hier cette demande fut faite, je fus assés heureux de faire changer d’avis. De nouvelles trouppes arrivées ce matin ont reproduit cette demande. Si elle à son exécution en tout où partie j’en serai désolé.

    La retraite de MM les angevins ne peut tarder d’avoir lieu les uns veulent passer la route directe qui en est les Aubiers, Somloire, Coron, Chemillé et Angers, d’autres veulent passer par Cholet ce qui allonge la route d’une grande journée. Je vous propose donc d’adresser de suite à Bressuire, l’ordre au commandant de cette trouppe de prendre par le plus court.

    Ci-joint une lettre à l’effet de faire retirer dès demain matin les brigades de gendarmerie qui sont dans votre ville.

    A l’instant je viens de faire arrêter un nommé Baudri-Duplessis, singulièrement suspecté d’être l’un des auteurs des troubles qui viennent de se passer. C’est en vertu d’ordres des commissaires du département des Deux-Sèvres.

    Il se pourra faire que je passe demain par Mortagne. L’apparition d’une trouppe de cavalerie dans ce canton ne peut faire qu’un bon effet.

    Je ne me rappelle pas si je vous ai prévenu que le détachement de Roussillon est parti ce matin, il passe par Thouars et de la à Saumur. »

     

    1792, vu depuis le Maine-et-Loire (14° partie)....

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :